Justification sur le choix et présentation du site de la plantation de Melaleuca

Justification sur le choix et présentation du site de la plantation de Melaleuca

Le site a été choisi sur la base de la réhabilitation et de la valorisation agrosylvopastorale des terres dégradées par le sel dans la commune de Niakhar (région de Fatick) plus précisément dans le terroir villageois de Ndiémou. Le site à reboiser a été choisi en prenant en considération les teneurs en sel dans le sol car il peut exister une hétérogénéité entre les différents points des sites de la zone et les teneurs peuvent aussi varier considérablement entre la saison des pluies et la saison sèche. Ce choix qui s’est fait en accord avec la population locale s’avère aussi important, car reboiser les tannes herbeuses à Ndiémou pourrait permettre de limiter l’avancée du sel.

Présentation du site de la plantation de Melaleuca

Localisation La zone d’étude est située dans le terroir villageois de Ndiemou de la commune de Niakhar (région de Fatick) l’une des communes les plus touchées par la salinité dans la région de Fatick. Située à 150 km à l’est de Dakar, la commune de Niakhar couvre une superficie de 205 km² avec une population de 32 000 habitants (en 2015) soit une densité de 156 habitants/km² (Ndong, 2018). Le village de Ndiemou est situé à 14°24’0’’ de la latitude Nord et à 16°22’0’’ de la longitude Ouest. Il est limité au Nord par le village de Godaguéne, au Sud par le hameau de Pokham, à l’Ouest par les localités de Sagne, de Boudaye et de Ngués et enfin à l’Est par le cours d’eau temporaire du Sine lieu d’exploitation du sel (Diouf, 2009).

Caractéristiques biophysiques

Le village de Ndiémou se trouve dans la zone semi-aride soumise au climat sahélo-soudanien continental caractérisé par deux saisons distinctes : une saison sèche de huit à neuf mois et une saison humide de trois à quatre mois (Delaunay, 2014). La saison sèche est fraiche de novembre à mars et chaude de mars à juin durant laquelle les vents dominants sont les alizés maritimes frais (de Nord à Nord-ouest) et continentaux secs (de Est à Nord-est) ou Harmattan (Diouf, 2009). La saison humide qui est chaude de juillet à octobre avec une prédominance des vents de Mousson (d’Ouest à Sud-ouest) correspond à l’hivernage (Diouf, 2009). La moyenne des précipitations annuelles est de 142,5 mm et celle des températures annuelles est de 28,9°C avec une forte chaleur durant le mois de juin (Ndong, 2018). Malgré la forte pression anthropique, le milieu d’étude présente une végétation ligneuse diversifiée composée d’une strate arbustive, arborée et herbacée. La strate herbacée est dominée par Eragrostis tenella (L.) Beauv., Hygrophila senegalensis (Nees) T.A , Spermacoce verticillata L., Ctenium elegans Kunth, Paspalum vaginatum L., Chloris barbata (L.) Sw., etc.

– Matériel microbien Les microorganismes utilisés pour inoculer les plantes de Casuarina qui ont précédées les Melaleuca sont la souche bactérienne fixatrice d’azote Frankia Ccl6 et un champignon mycorhizien à arbuscule ; le Rhizophagus fasciculatus (Thaxter sensu Gerdemann Gerd.). Ils proviennent de la collection de microorganismes symbiotiques du Laboratoire Commun de Microbiologie (LCM/IRD/ISRA/UCAD). Ces souches (Frankia Ccl6 et Rhizophagus fasciculatus) ont été choisies en raison de leur capacité à tolérer le sel (Oshone et al., 2013 ; Diagne et al., 2014).

L’essai est mis en place dans une parcelle de 5400m² (90m*60m) et selon un dispositif en blocs complets randomisés. Ce dispositif est composé de 4 répétitions contenants chacune 4 blocs. Chaque bloc contient 4 lignes dont chacune comporte 8 plantes correspondant à un traitement. Ainsi dans chaque bloc, nous avons (4*8) = 32 plantes, ce qui fait (32*4) = 128 plantes par répétition. Dans toute la parcelle nous avons (128*4) = 512 plantes. Les répétitions sont séparées de 4m et l’écartement entre deux blocs est de 4m. L’écartement entre deux traitements du même bloc est de 2m et celui entre deux plantes est aussi de 2m. Il est important de rappeler que dans ce dispositif où l’essai est mis en place, il y avait des plantes de C. obesa, C. glauca, C. equisetifolia et C. cunninghiamiana préalablement soumis à quatre traitements effectués en serre (plantes témoins, plantes inoculés avec Rhizophagus fasciculatus, plantes inoculés avec Frankia Cc16 et des plantes double inoculés (Rf+Cc16)). Ces Casuarinas préparés en pépinière pendant 4 mois ont été transplantés en septembre 2016. Une forte mortalité de ces plantes causée par la divagation des animaux a été enregistrée. Ainsi, dans le but d’évaluer l’impact du précédent inoculum, et continuer les actions de réhabilitation du site, des plantes de M. leucadendron (L.), âgées de 4 mois et non inoculées ont été transplantés en août 2017 sur le même dispositif expérimental.

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