Les connexions entre un parc et le reste de la ville

Les relations entre le Parc du Lac de la Bergeonnerie et son environnement

Dans cette première partie, nous nous intéresserons aux relations entre le Parc du Lac de la Bergeonnerie et son environnement urbain. Nous nous interrogerons sur la façon dont les flux de circulation se structurent, que ce soit au sein du parc ou dans ses connexions avec son environnement.

Les connexions entre le parc et le reste de la ville

Les « portes » d’accès au parc

Le parc de la Bergeonnerie est un site ouvert, qui présente de nombreux accès : • Au nord, à partir de la Promenade des Rives Sud du Cher, de nombreux escaliers permettent aux piétons et aux vélos d’accéder au parc. Au même endroit, le chemin de Portalis permet aux véhicules motorisés d’accéder au Cercle de Voile de Touraine présent sur le site du parc. Les véhicules ne sont pas autorisés à circuler dans le parc au-delà de ce chemin. Actuellement, en raison des travaux liés au futur tramway, ce chemin n’est plus empruntable et les véhicules sont donc obligées de passer par les allées piétonnes du parc (ce qui peut provoquer des mécontentements parmi les usagers circulant dans le parc). • Au nord-est, un escalier permet aux piétons ou vélos d’accéder au parc depuis l’avenue Grammont. • Au sud-est, l’accès se fait par le parking du centre aquatique, d’environ 80 places, que ce soit pour les piétons, les cycles ou les voitures. Au-delà de l’avenue Grammont, le parking relais du Lac permet également aux voitures de se garer. • Au sud-ouest, l’unique accès au parc se fait par le parking du département « Electronique et Energie » de l’Ecole Polytechnique de l’Université de Tours, le long du cours d’eau du « Petit Cher ». Le parking étant en principe réservé aux étudiants et au personnel de l’école, il est généralement vide le soir, les week-ends et durant les vacances scolaires. • A l’ouest, l’accès peut se faire en plusieurs endroits le long de l’ancienne digue traversant le quartier du nord au sud et ayant été réaménagée en un chemin piétonnier récemment goudronné.

Un passage, utilisé depuis longtemps mais récemment aménagé afin de le sécuriser, existe à l’arrière des parkings du département « Informatique » de l’Ecole Polytechnique de l’Université de Tours et de la Faculté de Droit. Il est fréquemment utilisé par les étudiants qui viennet 45 déjeuner au Lac. Un autre accès est possible par un chemin longeant d’ouest en est le Centre National de Formation de la Fonction Publique Territoriale. 

L’accès en transport en commun

Du point de vue du réseau urbain de transport en commun « Fil Bleu », un arrêt est situé à l’est du parc, devant le centre aquatique. L’arrêt Lac est desservi en semaine par les lignes 2, 9, 11 et 26, de nuit par la ligne N2, le dimanche par les lignes 2, 11, 14 et 74 et du point de vue des lignes suburbaines par les lignes V, 2, 9, 11, 26 et 74). L’accès en bus peut également se faire par l’ouest, puisque de nombreuses lignes desservent le quartier des Lions en plusieurs endroits (Arrêts Michelin, Deux Lions, Portalis et Dassault), de même que le quartier des Rives du Cher de l’autre côté du Cher, accessible depuis le parc par la passerelle du Fil d’Ariane. c) La connexion aux autres quartiers de Tours et au centre-ville : Pour rejoindre le centre de la ville de Tours depuis le Lac de la Bergeonnerie, le franchissement du Cher est possible en trois endroits : • Le pont Saint-Sauveur situé le plus à l’ouest (deux fois deux voies routières, ainsi que deux voies de pistes cyclables). • La passerelle du Fil d’Ariane (accès piéton et vélos uniquement), reliant le quartier des Rives du Cher au quartier des Deux Lions. • Le pont de l’avenue de Grammont, menant directement au carrefour de Verdun puis à l’avenue Grammont et au centre-ville de Tours.

Il dispose également de deux voies cyclables de part et d’autre des voies de circulation routières. 12. Les difficultés de liaisons entre le parc et son environnement : Le Parc du Lac de la Bergeonnerie présente donc des potentialités en termes de connexions avec le reste de la ville. Cependant, quand on regarde de plus près chacun de ces accès, on constate des difficultés pour les usagers. Qui plus est, lors de la réalisation des questionnaires auprès des populations usagères, l’existence de problèmes relatifs à l’accès au parc a été soulevée. a) Les difficultés concernant les liaisons piétonnes : La marche à pied semble être un mode de déplacement fréquemment utilisé par les usagers du Lac. Nous verrons dans le deuxième point de cette partie 4 l’importance 46 de la marche à pied parmi les activités observables dans ce parc. Sur les 17 personnes interrogées dans le cadre de ce questionnaire, 11 déclarent ainsi se rendre fréquemment dans ce parc en marchant, parmi lesquelles 5 utilisent exclusivement ce mode de déplacement. Parmi ces usagers « piétons », à la question 11 (Selon vous, quelles seraient les modifications qu’il faudrait apporter à ce parc pour le rendre plus agréable ?), seules deux personnes citent comme élément qu’elles souhaiteraient voir modifier l’accès au parc.

Pour l’une d’entre elle, un joggeur originaire de Tours Centre, il s’agit de l’accès au lac par le nord depuis son domicile, qui est rendu difficile selon lui depuis les récents travaux concernant le tramway. L’homme interrogé, ainsi que les amis avec lesquels il court, ont donc été amenés à modifier le chemin qu’ils prenaient habituellement plusieurs fois par semaine afin de s’adapter aux nouveaux aménagements. La deuxième personne faisant ce type de remarque concernant l’accès au parc mentionne l’accès ouest du parc, depuis le parking de l’université. D’après elle, l’accès y est difficile car celui-ci se fait par un talus non aménagé, qui devient rapidement glissant et dangereux lorsqu’il a plu. Cet élément a cependant été en partie réglé depuis, puisqu’une partie du passage en question a été réaménagé en un escalier.

Concernant cette fois les observations faites au cours de cette étude, un élément marquant de ce parc est l’existence de cheminements « créés » et « modelés » dans les zones herbées, suite aux passages successifs des usagers. Cela est observable dans la partie ouest du parc, sur le même chemin cité précédemment et reliant le parc à la Faculté de Droit. Ces lieux de passages « artificiels » sont ainsi devenus au fil du temps des allées piétonnes et des éléments à part entière du parc. Cet exemple montre la manière dont les populations usagères du parc se sont peu à peu approprié l’espace en y créant leurs propres voies de circulation. A force d’usages, ils sont ainsi parvenus à créer une connexion qu’ils devaient à l’origine ressentir comme manquante.

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