Les origines du savoir médical traditionnel

La Médecine Traditionnelle

La médecine traditionnelle est la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. D’autres considèrent que c’est une « médecine fondée sur les croyances et pratiques culturelles, transmises de génération en génération. Elle comprend des rites mystiques et magiques, la phytothérapie et d’autres traitements qui ne peuvent pas être expliqués par la médecine moderne » . Dans certains pays ou régions du monde, les appellations médecine parallèle, alternative ou douce sont synonymes de médecine traditionnelle. Elles se rapportent alors à un vaste ensemble de pratiques de soins de santé qui n’appartiennent pas à la tradition du pays et ne sont pas intégrées dans le système de santé dominant. C’est le cas de l’Australie, de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Actuellement le nombre de praticien médicaux traditionnels est impressionnant tant ils sont nombreux. On estime même que le ratio moyen des tradipraticiens, en Afrique, par rapport à la population est de 1/200, tandis que celui des médecins est de 1/25.000.

Réglementation et manque de normes éthiques

La médecine traditionnelle et la médecine complémentaire ou alternative se développent dans grand nombre des pays, prenant plus d’importance non seulement sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan économique. Cette situation ne doit toutefois pas nous faire oublier les difficultés inhérentes à cette pratique qui se caractérise, dans un bon nombre des pays, par un manque de réglementation, d’évaluation, de contrôle, de formation, et en particulier une absence de normes éthiques qui puissent l’encadrer (voir clicours.com. Place de la médecine traditionnelle dans la prise en charge thérapeutique  des enfants de moins  de 5 ans  avant leur hospitalisation au CSRéf de Koutiala. Les pratiques médicales traditionnelles mettent au défi une façon de combiner la diversité culturelle et le respect des cultures individuelles avec les obligations médicales et les principes éthiques universellement acceptés tels que le consentement, l’égalité et la dignité. Par exemple, lorsqu’une affection est considérée comme un phénomène surnaturel qui doit être diagnostiqué et traité uniquement par des moyens surnaturels, le patient est directement privé de ses chances de recevoir des soins médicaux appropriés : il/elle n’est pas en mesure de rejeter la réponse culturelle à son mal sans violer des tabous ou menacer son identité sociale ou religieuse ou son statut. On touche ici aux principes d’autonomie et de responsabilité individuelle du patient, évoqués dans la déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme. Cette situation implique notamment d’identifier le stade à partir duquel les croyances et les traditions peuvent mettre le patient en danger ou lui nuire, et créer les conditions de sa vulnérabilité.

Innocuité, efficacité et qualité

On dispose de peu de données scientifiques résultant de tests effectués pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des produits de la médecine traditionnelle surtout chez les enfants Il y`a une difficulté :
9 -à évaluer la toxicité à long terme; 9 -à évaluer la formation et le savoir du praticien ; 9 -à évaluer les effets secondaires, surtout quand il s’agit de dosages non adéquats de plantes médicinales ; 9 -à standardiser les dosages, les principes actifs pouvant varier suivant l’environnement (nature du sol, climat), le moment de la journée, de l’année où se déroulent la cueillette, la partie de la plante utilisée, etc. S’il semble bien que l’acupuncture, certaines plantes médicinales et certaines thérapies manuelles (massages par exemple) soient efficaces contre certaines affections, les produits et pratiques doivent faire l’objet d’études plus approfondies. Les exigences et les méthodes de recherche et d’évaluation sont complexes. Il peut par exemple s’avérer difficile d’évaluer la qualité de produits finis à base de plantes. Leur innocuité, leur efficacité et leur qualité dépendent de la qualité des matières premières dont ils sont tirés Place de la médecine traditionnelle dans la prise en charge thérapeutique  des enfants de moins  de 5 ans  avant leur hospitalisation au CSRéf de Koutiala. (qui peuvent parfois être composées de centaines de constituants) et de la matière dont les éléments sont manipulés pendant le processus de production.

Diversité internationale
L’adoption des pratiques de la médecine traditionnelle dans différentes cultures et régions s’est faite sans que ne progressent en parallèle les normes et méthodes d’évaluations internationales.

 Connaissance et viabilité
Les éléments de plantes servant de base aux produits sont prélevés sur des populations de plantes sauvages vivantes et de plantes médicinales cultivées. Le marché des produits à base de plantes, en pleine expansion, pourrait entrainer une surexploitation des plantes et menacer la biodiversité. Des pratiques de collecte et de culture mal gérées pourraient provoquer l’extinction d’espèces végétales menacées et la destruction de ressources naturelles.

Les origines du savoir médical traditionnel

Les documents de l’antiquité sur les civilisations mésopotamiennes et de l’Egypte pharaonique attestent de l’existence manifeste des fondements d’une véritable médecine scientifique. Les connaissances qui figurent sur les documents écrits découverts par les archéologues auraient été révélées aux hommes par des dieux ou par des personnages légendaires dépêchés par eux, demi-dieux ou prophètes, les transmissions se produisant au travers de rêves ou de transes extatiques. Ainsi donc, l’origine du savoir médical traditionnel et les acteurs de cette médecine impliquent des révélations venant du monde des esprits. Cette perception des choses se confirme parfaitement dans nos sociétés africaines traditionnelles. Pour les hommes de ces époques antiques, l’Univers est un tout intégré composé d’un monde visible et d’un monde invisible. L’harmonie et l’ordre règnent dans cet univers régi par des lois, des règles de vie possédant un statut d’inviolabilité. Leur transgression par l’homme appelle ipso facto une sanction qui est la maladie sous toutes ses formes. Il faut donc absolument respecter l’ordre naturel des choses. Le caractère rigoureux d’une telle discipline qui, à la pratique, s’avère difficile à respecter de façon stricte compte tenu de la faiblesse de la nature humaine a créé le besoin d’un recours à des hommes spéciaux. Ceux-ci sont censés avoir le don d’entrer en communion avec les esprits et les dieux qui régulent le fonctionnement normal de Place de la médecine traditionnelle dans la prise en charge thérapeutique  des enfants de moins  de 5 ans  avant leur hospitalisation au CSRéf de Koutiala.
l’Univers. Ce sont des prêtres-médecins, des voyants, des incantateurs à même de diagnostiquer l’origine surnaturelle d’un trouble pathologique, d’intercéder favorablement auprès du dieu irrité par le comportement de l’humain et de réparer par des procédures appropriées le mal occasionné par le coupable. Ces prêtres-médecins élus des dieux ou des esprits ont le pouvoir de neutraliser les sorciers ou esprits humains mauvais qui, pour des raisons diverses, attentent à la vie des autres. Ils psalmodient des formules magiques en même temps qu’ils administrent les remèdes. Les plantes étaient au centre de leurs pratiques thérapeutiques dans leur dimension physique. Aussi en usaient-ils après l’opération de réparation du mal ou la neutralisation de l’esprit malfaisant, pour soulager ou guérir le malade. On constate donc que la pratique de la médecine traditionnelle (MT), vécue de nos jours, remonte aux temps anciens où la médecine associait le surnaturel au naturel. Le surnaturel reposait sur la croyance en un monde de dieux, d’esprits, où les maladies prennent racine et d’où viennent des messages de connaissances et de soins aux malades. Le naturel est constitué par les moyens matériels, c’est-à-dire les plantes qui avec la bienveillance des esprits, étaient identifiées comme une source thérapeutique naturelle des maladies. Les documents de l’antiquité et les progrès scientifiques des premières ères chrétiennes permettent de comprendre comment la médecine, basée au départ sur des données surnaturelles et des données naturelles a évolué à travers l’histoire pour devenir une médecine où le mysticisme a cédé le pas à la rationalité, la tradition ou l’empirisme à la science.

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