MALADIE DES POINTS BLANCS DANS LA BAIE DE MAHAJAMBA

MALADIE DES POINTS BLANCS DANS LA BAIE DE MAHAJAMBA

GENERALITES SUR LE VIRUS WSSV ET LA MALADIE DES POINTS BLANCS

Définition 

La maladie des points blancs est une maladie virale causée par le White Spot Syndrome Virus (WSSV) caractérisée par des lésions qui apparaissent comme des points blancs sous la carapace des crevettes dans la partie du céphalothorax et dans la base de la queue, parfois leur corps peut se colorer en rouge. Un taux de mortalité élevé a été rapporté pour cette maladie, elle peut atteindre jusqu’à 100%, 3 à 10 jours après l’apparition des signes cliniques (5). I.2 Taxonomie et classification Le virus de la maladie des points blancs a reçu différente appellation durant la première année de son apparition, telle que :  Hypodermal and Haematopoietic necrosis Baculovirus, Rod-shaped nuclear Virus of Penaeus japonicus (RVPJ) (6).  Systemic Ectodermal and Mesodermal Baculovirus(7).  White Spot Baculovirus (8) et Chinese Baculovirus(9). Tous ces isolats sont maintenant reconnus comme un virus: White Spot Syndrom Virus. Ce virus appartient à la famille de Nimaviridae, genre Whispovirus (10). C’est un virus à ADN double brin, enveloppé.

 Structure du virus 

 Enveloppe 

L’observation des virions sur microscope électronique à transmission après coloration négative révèle qu’ils peuvent être bacilliformes ou ovoïde dans une enveloppe lâche. Cette enveloppe virale mesure 6-7 nm d’épaisseur correspondant à une structure tripartite, avec deux feuillets denses séparés par un espace claire (7). Chaque particule virale possède à une de ses extrémités une extension de l’enveloppe ayant l’aspect d’un flagelle et qui est caractéristique de ce virus (11,12). 

 Nucléocapside 

La nucléocapside est asymétrique avec une extrémité légèrement arrondie et l’autre plate. Elle est constituée par 15 segments annulaires disposés perpendiculairement à l’axe de la particule. Ils sont formés par des sous-unités de 8 nm de diamètre organisées en deux lignes perpendiculaires (13, 14). Figure 1: Ultra-structure du virus WSSV Source : à gauche : Représentation schématique de la morphologie de la particule virale WSSV (15). A droite : Schéma des virus WSSV des crevettes penaeidae au microscope électronique à transmission (16). I.4 Protéines virales et gènes Les différentes souches virales sont nommées selon leur origine géographique. L’isolat de 292,9 Kb de Thaïlande est identifié comme étant le WSSV-TH alors que le WSSV-TW, de 307,2 kb a été isolé à partir d’un échantillon de Taiwan. Les échantillons originaires de Chine sont connus comme WSSV-CN. Le génome du WSSV-TH est composé de 184 ORFs (Open Reading Frames) et le WSSV-CN en compte . Le séquençage complet du génome du WSSV a permis de comprendre les bases moléculaires de l’infection, de sa réplication et de sa pathogenèse On peut donc classer ces gènes en 4 groupes différents :  Les gènes structuraux, qui codent pour l’enveloppe, la capside ou la nucléocapside. 5  Les gènes codant pour une fonction, par exemple: récepteur des cytokines, interaction avec l’Actine.  Le groupe des gènes temporaires qui interviennent par exemple au niveau de la transcription  Les gènes du WSSV, qui montrent des homologies partielles avec des séquences connues, qui ont été identifiés et caractérisés; parmi eux, ceux qui codent pour une « GTP-Binding activity», un « autorépresseur », l’interaction de la phosphatase, une protéine-kinase, une ribonucleotide-réductase, une ADN-polymérase, une colagènase, un nouveau gène anti-apoptose La fonction de l’enveloppe et celle des protéines structurales dans l’établissement du processus infectieux n’ont pas été déterminées totalement. Actuellement, 5 protéines principales sont connues: VP28 (28 kDa), VP26 (26 kDa), VP24 (24 kDa), VP19 (19 kDa), et VP15 (15 kDa). Les protéines VP28 et VP19 sont associées à l’enveloppe du virion alors que VP26, VP24 et VP15 sont associées à la nucléocapside (18). Le VP28 peut se lier aux cellules de la crevette comme protéine de fixation et peut aider le virus à entrer dans le cytoplasme. Cinq autres protéines de l’enveloppe ont été aussi décrites: VP281, VP466, VP68, VP292 et VP76. Des essais de neutralisation in vivo en utilisant des anticorps spécifiques contre 6 protéines de l’enveloppe du WSSV (VP22/VP26, VP28, VP68, VP281, VP292 et VP466) ont montré que l’infection par le WSSV pourrait significativement être retardée par les anticorps anti-VP68, anti-VP281 et anti-VP466. Comme pour la VP28, ces protéines interviennent dans le processus infectieux du WSSV chez la crevette. Des protéines de structure de la nucléocapside comme la VP35 ont été aussi caractéristiques. Elle est probablement associée avec le transport du génome viral vers l’intérieur du noyau dû au fait qu’elle possède un NLS (Nuclear Localization Signal) fonctionnellement actif .

Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES SUR LE VIRUS WSSV ET LA MALADIE DES POINTS
BLANCS
I.1 Définition
I.2 Taxonomie et classification
I.3 Structure du virus
I.3.1 Enveloppe
I.3.2 Nucléocapside
I.4 Protéines virales et gènes
I.5 Resistance et sensibilité du virus
I.6 Pathogenèse
I.7 L’immunité antivirale
I.8 Épidémiologie
I.8.1 Les facteurs environnementaux
I.8.2 Espèces affectées
I.8.3 Transmission
I.8.4 Source de transmission
I.8.5 Mortalité et morbidité
I.9 Signes cliniques
I.9.1 Macroscopie
I.9.2 Nature de l’infection
I.10 Diagnostic
I.10.1 Histopathologie
I.10.2 Méthodes immunologiques
I.10.3 Méthodes moléculaires
I.10.3.1 Polymerase Chain Reaction
I.10.3.2 Hybridation in situ
I.10.3.3 Hybridation dot blot
I.11 Traitement
Page
I.12 Prophylaxie
I.12.1 Dans les zones indemnes
I.12.2 Dans les zones infectées
I. Historique et contexte actuel de la maladie des points blancs
I..1 Historique
I..2 Contexte actuel de la maladie des points blancs .
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 Cadre de l’étude
II.1.1 Situation géographique et description de la zone
II.1.2 Renseignement d’ordre économique
II.2 Type de l’étude
II.3 Période de l’étude
II.4 Matériels utilisés
II.4.1 Outils de soutien
II.4.2 Ressources humaines
II.4.3 Prélèvements
II.4.4 Outils biologiques
II.4.5 Détection du virus
II.4.5.1 Analyse
II.4.5.2 Réactifs utilisés
II.4.6 Sensibilisation
II.5 Méthodes
II.5.1 Sensibilisation des pêcheurs .
II.5.2 Détection du virus de la maladie des points blancs
II.5.2.1 Echantillonnage des crustacés
II.5.2.1.1 Points de prélèvement
II.5.2.1.2 Espèces prélevées
II.5.2.1.3 Prélèvements
II.5.2.2 Analyse des échantillons
II.5.2.2.1 Polymerase Chain Reaction
II.5.2.2.2 Analyse PCR des échantillons .
II.5.3 Analyse des données de l’échantillonnage ..
III. RESULTATS ..
III.1 Sensibilisation .
III.2 Analyse PCR
III.3 Echantillonnage des crustacés
III.3.1 Répartition des espèces prélevées
III.3.2 Répartition des échantillons selon les points de prélèvement
III.3.3 Répartition des espèces selon les points de prélèvement
III.3.4 Répartition mensuelle du nombre d’échantillon de chaque espèce
IV. DISCUSSION
V. SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXEs
ABSTRACT
RESUME

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