CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX D’IRRIGATION

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE DES EAUX D’IRRIGATION

LES INDICATEURS DE POLLUTION

 Des analyses en laboratoire des rejets domestiques ont été effectuées durant cette étude. L’indication des paramètres globaux (indicateurs de pollution) nous permet d’évaluer le degré de pollution sur le site. La même opération a été faite pour les eaux cressonnières. 

Présentation des échantillons 

La majorité des eaux d’irrigation dans notre zone d’étude provienent des eaux usées d’origine domestique. L’échantillon Eréf est considéré comme référence qui provient de l’eau de source située à Ambavahadimitafo. Les échantillons E1, E2, E4 et E9 représentent les eaux usées domestiques utilisées en agriculture. Ces rejets proviennent des quartiers périphériques de la zone d’étude. Les échantillons E3, E5, E6, E7 et E8 sont des échantillons représentatifs des eaux cressonnières.

La qualité des effluents

Les paramètres organoleptiques

Odeur

Les visites sur la zone d’étude nous ont permis de déterminer les propriétés organoleptiques des eaux usées. L’odeur est l’ensemble des sensations perçues par l’organe olfactif ; elle est due aux substances volatiles, des matières en suspension, des protozoaires (J. Rodier, 2009). Les rejets domestiques ont des odeurs nauséabondes. Les effluents venant de Manakambahiny et de Volosarika ont des odeurs très mauvaises parce que ces rejets sont composés en majeure partie des eaux de vannes.

Couleur 

La couleur est due à certaines impuretés minérales (comme le fer) mais également à certaines matières organiques. Les matières organiques provenant de la décomposition des matières végétales ou animales sont le premier responsable de la couleur des eaux usées. A ces composés s’ajoutent les micro-organismes tels que les bactéries, les planctons, les algues et les virus. La couleur des eaux venant des quartiers Volosarika (E2) et Manakambahiny (E4) a une couleur grise. Le développement excessif d’algues modifie la couleur et augmente la turbidité des eaux de surface. 

Les paramètres physico-chimiques 

Les résultats d’analyse des échantillons des rejets domestiques et des eaux cressonnières des trois parcelles désignent les paramètres globaux indicateurs de pollution. Le but de ces analyses est d’estimer les charges polluantes et la toxicité de certains ions de l’effluent qui risquent d’affecter la qualité des milieux récepteurs (eaux et sol). 

Turbidité 

Les particules en suspension sont responsables de la turbidité ou de l’opacité de l’eau. La turbidité donne une première indication sur la teneur en matières colloïdales d’origine minérale ou organique (J. Rodier, 2009) Figure 4 : La turbidité des eaux usées domestiques et des eaux cressonnières .La turbidité des rejets domestiques est très élevée. Dans la parcelle 1, la turbidité de l’eau varie de 127 NTU (E2) à 421 NTU (E1). Ces valeurs montrent que les rejets sont très pollués et ne respectent pas la norme malagasy des rejets d’effluents liquides (25 NTU). Le rejet de la parcelle 3 présente aussi une turbidité 6 fois plus élevée que la norme malagasy des rejets. Ces valeurs indiquent l’importance de la charge polluante, caractérisée par les matières organiques et inorganiques dissoutes et en suspension dans les rejets.

Salinité

 La salinité d’une eau correspond à sa concentration en sels dissous. Elle est exprimée par la valeur de la conductivité électrique (CE). Les ions Ca2+ , Mg2+ , Na+ , Cl- , SO4 2- , HCO3 – , CO3 2- sont les ions responsables de la salinité. Les détergents, les eaux vannes sont les principales sources de sels.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES SUR LES EAUX USEES ET L’AGRICULTURE URBAINE.
I. DEFINITION
II. ORIGINE DES EAUX USEES
II.1. Les rejets domestiques
II.2. Les rejets industriels
II.3. Eaux de ruissellement
III. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX DES EAUX USEES DOMESTIQUES
III.1. Impact des eaux résiduaires sur l’environnement
III.2. Réglementation des rejets d’effluents liquides à Madagascar
III.3. Critères de qualité des eaux usées pour l’irrigation selon le FAO
IV. LES EAUX USEES DOMESTIQUES ET L’AGRICULTURE URBAINE
Partie II : APPROCHE ET METHODE
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. La commune urbaine d’Antananarivo
I.2. Caractéristique géographique et population de la CUA
I.3. L’agriculture dans la CUA
I.4. Délimitation de la zone d’étude
I.5. Caractéristiques du sol du zone d’étude
II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
II.1. Méthodologie générale
II.2. Travail sur terrain
II.3. Analyses en laboratoire
III. ECHANTILLONNAGE ET PRELEVEMENTS
Partie III : INTERPRETATION DES RESULTATS
I. LES INDICATEURS DE POLLUTION
I.1. Présentation des échantillons
I.2. La qualité des effluents
I.2.1. Les paramètres organoleptiques
I.2.1.1. Odeur
I.2.1.2. Couleur
I.2.2. Les paramètres physico-chimiques
I.2.2.1. Turbidité
I.2.2.2. Salinité
I.2.2.3. Charges polluantes
I.2.2.4. Les pollutions azotées et phosphatées
I.3. Récapitulation des résultats
II. INTERET DE LA REUTILISATION DE L’EAU USEE POUR L’AGRICULTURE URBAINE
II.1. Les charges domestiques spécifiques
II.1.1. Volume d’eaux usées domestiques provenant des quatre sources
II.1.2. Estimation des charges domestiques générées par habitant
II.2. Avantages de l’utilisation des eaux usées à l’irrigation.
II.2.1. Apport des nutriments
II.2.2. Avantages économiques
Partie IV : IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’UTILISATION DE L’EAU USEE DOMESTIQUE SUR L’AGRICULTURE URBAINE
I. AGRICULTURE URBAINE
II. IMPACT DES REJETS DOMESTIQUES
III. APPROCHE SUR LE PLAN ECONOMIQUE
IV. APPROVISIONNEMENT SUR LES MARCHES LOCAUX
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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