Quêtes identitaires et linguistiques dans l’espace francophone multipolaire africain

La première Francophonie institutionnelle

La première Francophonie institutionnelle telle que nous l’entendons aujourd’hui, c’est-à-dire celle de l’A.C.C.T., fût incarnée à sa genèse par des personnalités africaines : Habib Bourguiba, Hamani Diori, Léopold Sédar Senghor (Norodim Sihanouk, cambodgien, étant considéré comme le quatrième « Père fondateur »). L’une des façons dont l’africanité s’était alors exprimée dans le mouvement de construction identitaire francophone fut la négritude. L’une des figures, Léopold Sédar Senghor, avec Aimé Césaire et d’autres auteurs noirs, est l’auteur du concept. Cela ne fut pas anodin car cela a posé les premières pierres d’une représentation de l’Afrique et de l’Africain francophone : noir, masculin, en costume et lettré. L’image renvoyée par ces intellectuels n’est pas un élément anecdotique car elle est l’illustration de la volonté d’analogie avec l’idéal de l’homme blanc, parisien. Elle s’est aussi nourrie des figures noires américaines de l’époque à l’instar de Sidney Poitier, des chanteurs de The Platters ou, plus près de Paris, Miles Davis important le jazz américain, proche des existentialistes et de Sartre. Cette construction de la représentation de l’homme noir et de l’homme noir francophone (plus que de la femme noire) constitue un imaginaire iconique puissant qui se présente encore aujourd’hui dans le mouvement des Sapeurs.

La langue de la négritude

La langue de la négritude, de ceux qui ont porté les premières pierres de la Francophonie n’est pas une langue « pour l’économie », une langue « pratique ». À la lecture des œuvres d’Aimé Césaire ou de Léopold Sédar Senghor, une rupture est perceptible : les auteurs ont manifestement la volonté de rivaliser voire de dépasser (notamment par l’usage de mots rarement employés) l’usage du français qui prenait lieu et place en France. Je cite l’une des propositions de définition de la négritude de Léopold Sédar Senghor, plébiscité pour avoir été l’un des plus ardents défendeurs de la Francophonie dont voici un extrait d’« Élégie des alizés », Élégies majeures :
Ma Négritude point n’est sommeil de la race mais soleil de l’âme, ma négritude vue et vie Ma Négritude est truelle à la main, est lance au poing Réécade. Il n’est question de boire, de manger l’instant qui passe Tant pis si je m’attendris sur les roses du Cap-Vert ! Ma tâche est d’éveiller mon peuple aux futurs flamboyants Ma joie de créer des images pour le nourrir, ô lumières rythmées de la Parole !
La langue que parle Senghor, les formes de discours avec laquelle il la manie, donne de la légitimité aux idées défendues. Au-delà de s’emparer du patrimoine linguistique, il en fait redécouvrir les richesses. L’étranger donne à voir l’héritage dont se vante les Français lettrés. Cette Francophonie s’inscrit, se revendique comme une francophonie politique d’un point de vue linguistique. Elle permet de défendre une idéologie sans recourir à des intermédiaires.

Identité francophone noire et spectre de la France

La Francophonie en tant qu’institution, en tant que projet politique est véritablement née à la fin de la colonisation française d’abord dans la tentative de De Gaulle de créer l’Union française afin de regrouper les pays colonisés : la Communauté Française (comprenant la France métropolitaine, l’Algérie et l’A.O.F., le Royaume du Cambodge, le Royaume du Laos, le Viêt Nam, la Guinée et le Togo français). Mais cette tentative ne résista pas au temps des Indépendances dans le monde. Pour comprendre la situation de décolonisation dans laquelle nous sommes toujours ancrés et le cadre des politiques francophones en Afrique de l’Est contemporaines, il faut insister sur le rôle que les militaires des colonies ont joué dans la Seconde Guerre Mondiale. Sans la disponibilité des colonies africaines et son soutien durant la guerre, la France libre n’aurait pas pu exister et cela n’est pas sans rapport avec la Francophonie, son attachement et les représentations sociales qui lui sont attribuées.
De Gaulle choisit pour capitale de la France libre Brazzaville en A.E.F. La France ne fut pas la seule à choisir cette stratégie africaine. La Belgique et ses colons basés au Congo en 1940 choisirent Léopoldville (l’actuel Kinshasa) comme foyer de résistance à l’oppression nazie ce qui plaça la ville comme premier foyer de résistance en Afrique centrale .
La politique de blanchiment des troupes françaises au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, consistant en un retrait des soldats africains amalgamés sout le nom de tirailleurs sénégalais des premières lignes, eut deux effets : d’une part séparer la politique française de la politique africaine puisque les combattants africains furent considérés comme étant étrangers à l’armée française et dans la majorité des cas, non reconnus. Mais ce geste eut aussi pour conséquence de légitimer les mouvements d’indépendance en Afrique de l’Ouest. Les nations prirent leur autonomie par rapport à la France et le mouvement de la négritude apparut comme un mouvement intermédiaire, faisant la soudure entre les deux continents et le système administratif unifiant l’ensemble des territoires.

Recherche identitaire et didactique du français

L’identité francophone africaine est au cœur de la démarche de prise en charge du secteur de l’enseignement des francophones issus des pays frontaliers à la Tanzanie. Les différents acteurs voient dans l’enseignement du français, une voie possible de subsistance. Le français est envisagé comme une source de revenus parce qu’il est valorisé sur le marché des langues en Tanzanie – cela est notable par la demande vis-à-vis de l’apprentissage du français -, parce que le gouvernement tanzanien a affiché son désir de renforcer la Francophonie dans la région d’Afrique de l’Est, vis-à-vis de ses voisins francophones. Pour autant, ceux qui portent la francophonie sont en grande majorité réfugiés en Tanzanie. Quand ils affichent leur particularisme comme valeur ajoutée, celui-ci est stigmatisé car leur variété est interprétée comme fautive. Un autre modèle est connu, interprété comme modèle central, et ce modèle est exogène.
De quelle francophonie font-ils la promotion ? Quelles identités francophones peuvent-ils bien proposer ? L’identité francophone se mêle à l’identité africaine qu’ils incarnent, c’est-à-dire une identité émiettée, dont les balises sont incertaines. Les visages, les décors, le lexique, les habitus sociolinguistiques africains sont mis en scène de façon disparate, à l’image des identités africaines dans leur ensemble qui peinent à se forger. Certains auteurs, comme nous allons le voir, ne font référence qu’à la France, d’autres uniquement à la Tanzanie ou à la région d’Afrique de l’Est quand d’autres pensent la francophonie comme une institution globalisée.
Ces positionnements sont autant d’invitations pour les nouveaux apprenants à pénétrer la Francophonie comprise comme communauté linguistique mondiale, comme X-phonie, en empruntant différents chemins.

Table des matières

Introduction 
Chapitre 1 : Construction des identités africaines francophones 
I.1. La Francophonie en Afrique : un objet à redéfinir 
I.1.1 Apparition de la francophonie : lignages et ruptures
I.1.2. La France comme épicentre sociolinguistique
I.1.3. Penser l’aménagement linguistique du français
I.1.4. Francophonies : les rapports intérieur/ extérieur
I.2 Francophonie : institutions et mémoires 
I.2.1. La Francophonie africaine postindépendance
I.2.2 La notion de développement
I.2.3. La remise en cause de l’humanisme
I.2.4. Discussion de la notion de Francophonie géographique
I.2.5. Problème mémoriel et conceptuel
I.2.6. La question de la territorialité linguistique
I.3. L’Africanité dans la Francophonie 
I.3.1. Africanité et Francophonie
I.3.2 La colonisation poursuit ses finalités
I.3.3. La première Francophonie institutionnelle
I.4 La langue de la négritude : héritage et rupture 
I.4.1 La langue de la négritude
I.4.2. Identité francophone noire et spectre de la France
I.4.3. Négritude ou françafrique
I.4.4. Les débuts de la Francophonie
Chapitre 2 : En quête de problématique 
II.1. Une inscription dans une démarche qualitative 
II.1.1. Problématiser
II.1.1.1. La contextualisation
II.1.1.2. Etudier des populations d’individus
II.1.2. Cadre épistémologique
II.1.2.1. La phénoménologie
II.1.2.2. Le corps dans la recherche
II.1.2.3. Provoquer la distance
II.2. Construction de la problématique générale 
II.2.1. Problématiques et finalités
II.2.1.1. Raisonnement empirico inductif
II.2.1.2. Recherche identitaire et didactique du français
II.2.1.3. Dialogues et construction institutionnelle
II.2.2. Impasses et difficultés
II.2.2.1. Représentations de la colonisation en France
II.2.2.2. Le traitement des conséquences linguistiques de la colonisation pour la F(f)rancophonie
II.3. Mes identités pour construire une problématique 
II.3.1. Parler du soi de la recherche
II.3.1.1. Mes héritages
II.3.1.2. Le corps et l’identité
II.3.1.3. Le corps comme lieu de culture
II.3.1.4. Immigration et modèle de société
II.3.2. Le syndrome de la chimère
Penser la chimérisation
Une francophonie chimérique
Chapitre 3 : Problématique et méthodologie 
III.1. La problématique de recherche
III.1.1. Enonciation de la problématique
III.1.1.1. Ordre mondial et marché des langues.
III.1.1.2. F(f)rancophonie en Afrique de l’Est
III.1.1.3. La Tanzanie : un pays du Sud
III.1.2. Les écueils de la méthode qualitative
III.1.2.1. L’observateur est engagé
III.1.2.2. Regarder ce que l’on veut
III.1.2.3. Représentations et politiques postcoloniales
III.2. Les rencontres en Tanzanie 
III.2.1. L’étranger et – est – moi
III.2.1.1. La représentation de l’extérieur
III.2.1.2 Les étudiants participants
III.2.2. Ma posture d’entretien
III.2.2.1. Posture en entretien en méthode qualitative
III.2.2.2. Les refus de participation aux enquêtes
Être en position d’observée
III.2.2.1. Observation et altero- réflexivité
III.2.2.2. Mes limites de l’observation
III.3. Enquêtes et corpus 
III.3.1. Réflexions sur l’enquête de terrain
III.3.1.1. Outils d’enquête sociologique en sociolinguistique
III.4.1.2. Historique des enquêtes menées
III.3.2. Protocole de la première enquête
III.3.2.1. La population estudiantine tanzanienne
III.3.2.2. La composition des questionnaires
III.3.2.3. Le traitement des réponses
III.3.6. Protocole de la deuxième enquête
III.3.6.1. Le temps de la deuxième enquête
III.3.6.2. Les enseignants
III.3.6.3. Le choix de la transcription de entretiens
III.4. Constitution du corpus 
III.4.1. Le type de données
III.4.1.1. Le procédé de l’analyse
III.4.2. Les manuels est-africains analysés
III.4.2.1. Les manuels est- africains comme revenu
III.4.2.2. Les manuels est-africains comme outil didactique
III.4.2.3. Les manuels est-africains comme objet de recherche
III.4.2.4. Le corpus
III.4.3. Les manuels français sur place
III.4.3.1. Manuels de français envoyés en Tanzanie par la France
III.4.3.2. Le corpus
III.4.4. Les discours cadres de la politique française
III.4.4.1. Le corpus
III.4.5. Le cas des dictionnaires produits localement
Chapitre 4 : Hypothèses et perspectives de recherches 
IV.1. Formulation des hypothèses 
IV.1.1. Changement d’ère et régionalisation
IV. 1.1.1. Présentation des hypothèses
IV. 1.1.2. L.E. : politique publique ou diplomatie ?
IV.1.1.3. Constructions de normes disparates
IV.1.2. Les marqueurs identitaires dans l’aménagement de la langue
IV.1.2.1. Idéologie et matériel didactique
IV.1.2.2. Choix identitaires et didactiques
IV.2. Histoire régressive, politique et constructions francophones 
IV.2.1. Rapport à l’histoire et aux discours
IV.2.1.1. Repositionnement de la France et changement de modèle F(f)rancophone
IV.2.1.2. Actualisation des idéologies du passé
IV.2.1.3. Histoire et tournants discursifs
L’analyse des discours institutionnels
IV.2.2 Eclairage politique des politiques in vitro/ in vivo
IV.2.2.1. Définir la politique
IV.2.2.2. Politique et politique linguistique
IV.3. Recherche d’identités et de normes francophones
IV.3.1. La multiplicité des identités dans la Francophonie
IV.3.1.1. Francophonie et politique
IV.3.2. L’occident du XIXème ou les sirènes d’Adorno
IV.3.2.1. Problème du dialogue institutionnel
IV.3.2. Le chercheur attaché au mât
IV.3.2.2. Des discours inaudibles
IV.3.2.3. F(f)rancophonie ou langue française ?
Chapitre 5 : La Francophonie en Tanzanie 
V.1. Configurations sociolinguistiques en Tanzanie 
V.1.1. Configuration gravitationnelle
V.1.1.1. L’anglais : langue hypercentrale
V.1.1.2. Le kiswahili : langue hypercentrale
V.1.1.3. Langues locales, langues grégaires
V.1.2. Configuration génétique
V.1.2.1. Zone bantoue et kiswahili
V.1.2.2. Implantation du kiswahili par l’école
V.1.2.3. Formation de la langue
V.1.3. Configuration politique
V.1.3.1. Anglophonie est-africaine
V.1.3.2. Kiswahili : langue identitaire et politique
V.1.4. Mauvaise maitrise de l’anglais
V.1.4.1. La pauvreté comme facteur aggravant
V.1.4.2. L’anglophonie à relativiser
V.2. Les langues dans l’éducation
V.2.1.1. L’éducation en Tanzanie
V.2.1.2. Le kiswahili à l’école missionnaire
Fin de l’Ujamaa et renforcement de la place de anglais
V.2.1. Performances des nouvelles générations
V.2.1.1. Rapports des étudiants en science de l’éducation de M.U.M.
V.2.1.2. Les rapports du centre du pays
V.2.1.3. Rapports de la région côtière
V.2.2. Les représentations liées à l’anglais
V.2.2.1. Anglais et condition sociale
V.2.2.2. Les conséquences pour la recherche
V.3. F(f)rancophonie pour Afrique de l’Est 
V.3.1. Histoire, idéologies et Francophonie
V.3.1.1. Francophonie liée aux rapports de force mondiaux
V.3.1.2. Francophonie contrainte par la Guerre-Froide
V.3.1.3. La troisième voie française et A.C.C.T.
V.3.1.4.Tanzanie : Non-Alignement et identité nationale
V.3.1.5. De l’Ujamaa au libéralisme
V.3.3. Français et scolarisation en Afrique
V.3.3.1. Le système scolaire colonial en Afrique
V.3.3.2. L’Ujamaa, éducation et socialisme africain
V.3.3.3. La paysannerie tanzanienne et l’école
V.3.3.4. Scolarisation et identité collective
V.3.3.5. Identité nationale identité collective et langue
V.3.4. Âge d’or et identité collective
V.3.4.1. L’âge d’or comme socle identitaire
V.3.4.2. L’âge d’or comme outil identitaire politique et économique
V.4. Construction de la Francophonie en Tanzanie 
V.4.1. F(f)rancophonie en Tanzanie
V.4.1.1. Francophonie du XIXème siècle en Tanzanie
V.4.1.2. La francophonie des années 1970
V.4.1.3. Premiers aménagements de la langue
V.4.1.4. Politique éducative publique : financement et quotas
V.4.1.5. Prise en main de l’aménagement de la langue localement
V.5. Les autres langues étrangères en Tanzanie 
V.5.1. Idéologie, discours et didactique
V.5.1.1. Tournants idéologies et répercussions linguistiques
V.5.1.2. Pays émergents et langues scolaires d’apprentissage
V.5.2. La présence du mandarin
V.5.2.1. Nouvelle langue d’opportunités
V.4.2.2. Mandarin : une présence régionale remarquée
V.5.3. La présence de l’arabe
V.5.3.1. Une présence historique
Chapitre 6 : Sociolinguistique de la Francophonie en Tanzanie 
VI.1. L’enseignement apprentissage du français en Tanzanie 
VI.1.1. Les francophones en Tanzanie
VI.1.1.1. Les populations francophones en Tanzanie
VI.1.1.2. Le français comme capital culturel
VI.1.1.3. Le français : un moyen d’exister
VI.1.1.4. Le tourisme francophone
VI.1.2. L’enseignement du français dans l’enseignement supérieur
VI.1.2.1. Enquêtes dans le supérieur
VI.2.1.2. Programmes d’enseignement
VI.2.2.1. Pénurie de matériel et donations institutionnelles
VI.2. La notion de communauté linguistique 
VI.2.1. Constitution des communautés linguistiques
VI.2.1.1. Définitions de communauté linguistique
VI.2.1.2. Communauté linguistique et francophonie en Afrique
VI.2.3. Ethique de l’aménagement de la langue
VI.2.2. Secteur informel et institutionnalisation
VI.2.3.1. F.L.E. comme langue institutionnelle
VI.2.3.2 Les satellites de la Francophonie
VI.2.3.3. Hétérogénéité et X-phonie
VI.2.3.4. Le secteur informel en Afrique : trace du colonialisme
VI.2.3. L’institution et le secteur éducatif
VI.2.3.1. Une X-phonie comme communauté linguistique
VI.2.3.2. Appropriation de la langue selon la classe sociale
VI.2.3.3. Régionalisation : modèle européen ?
VI.3. État des lieux contemporain 
VI.3.1. Les dernières orientations
VI.3.1.1. D’une francophonie culturelle à une francophonie économique
VI.3.1.2. La Francophonie économique pour l’Afrique de l’Est
VI.3.1.3. La F(f)rancophonie de l’Océan Indien
VI.3.2. Les enjeux sociolinguistiques contemporains
VI.3.2.1. Les enjeux individuels
VI.3.2.2. L’échange linguistique
Chapitre 7 : Constructions identitaires en discours 
VII.1. Les représentations 
VII.1.1. Définitions des représentations
VII.1.1.1. Les représentations pour la didactique
VII.1.1.2. Représentations des étudiants
VII.1.1.3. La pratique enseignante
VII.1.2. Le financement de l’éducation en Tanzanie
VII.1.2.1. Privatisation de l’éducation tanzanienne
VII.1.2.2. Le français et les universités dans la C.E.A
VII.1.3. Le dialogue institutionnel
VII.2. Les propriétaires de la F(f)rancophonie 
VII.2.1. Inégalité à faire valoir ses normes
VII.2.1.1.Le francophone et la Francophonie
VII.2.1.2. Institutionnalisation linguistique du français en contexte tanzanien
VII.2.2. L’institutionnalisation linguistique en Tanzanie
VII.2.2.1.Les tournants successifs
VII.2.2.1.Premier tournant
VII.2.2.2. Deuxième tournant
VII.2.2.3. Troisième tournant
VII.3. Prochain tournant pour la Francophonie régionale 
VII.3.1. Le rôle du Burundi et du Rwanda
VII.3.1.1. Le français au Burundi et au Rwanda
VII.3.1.2. Séminaire de 2016
VII.3.3. Analyse du discours institutionnel
VII.3.2. Intertextualié comme voie de diffusion
VII.3.2.1. Les références implicites et explicites
VII.3.2.2. Négociations et travail des faces
VII.4. Impasses argumentatives 
VII.4.1. Les mots d’une francophonie culturelle à une francophonie économique
VII.4.1. Philosophie, littérature et économie
VII.4.1.2. Les contradictions émergentes
VII.4.1.3. Fin d’une diplomatie culturelle
Chapitre 8 : Identités francophones et didactique en Tanzanie 
VIII.1. À l’aube d’une Francophonie économique 
VIII.1.1. Francophonie économique : un mélange des genres
VIII.1.1.1. Outils démolinguistiques au secours de l’économie
VIII.1.1.2. Les méthodologies de l’évaluation de l’espace francophone
VIII.1.2. L’idéologie : coercition des politiques
VIII.1.2.1. Qu’est-ce que l’idéologie ?
VIII. 1.2.2.L’idéologie et le discours
VIII.1.2.3. Relever l’idéologie, l’hégémonie
VIII.1.2.4. La diplomatie économique : nouvelle donne
VIII.2. Définir les ensembles francophones en Afrique de l’Est 
VIII.2.1. Quelques définitions de l’identité
VIII.2.1.1. La typologie d’Habermas
VIII.2.1.2. Le choix identitaire et sa crise
VIII.2.1.3. Identité logique ou plurielle
VIII.2.1.5. Identité(s) francophone(s)
VIII.2.2. Existe-t-il des normes endogènes ?
VIII.2.2.1. Francophonie africaine ? Est-africaine ?
VIII.2.2.2. Identité(s) et géographie
VIII.2.2.3. Homogénéisation de l’Afrique et des Africains
VIII.2.2.4. L’expression linguistique de l’Africanité
VIII.2.3. Les normes du français en Afrique
VIII.2.3.1. Les normes phonétiques
VIII.2.3.2. Traces de normes phonétiques dans les manuels
VIII.2.3.3. Le traitement de l’oralité
VIII.2.3.4. Le point de vue des auteurs des manuels
VIII.3. Structures des manuels
VIII.3.1. Approche par compétences : progressions et thématiques
VIII.3.1.1. Une standardisation inspirée par le C.E.C.R.L.
VIII.3.1.2. Une standardisation erratique
VIII.3.2. Le métadiscours comme discours sur soi
VIII.3.2.1.Le métadiscours comme choix identitaire
VIII.3.2.1. Métadiscours bilingue transparent : égalité identitaire
VIII.3.2.2. Recherche d’équivalences dans le métadiscours
VIII.3.2.3.Métadiscours intralinguistique
VIII.3.2.4. Métadiscours anglais-français-kiswahili : pour l’unité
VIII.3.3. Traduction et calque
VIII.3.3.1. Les équivalences difficiles
VIII.3.3.2. Le cas de l’alternance codique
VIII.3.3.3. Une pratique linguistique plurinormée
VIII.4. Le public : affirmation et fantasmes identitaires 
VIII.4.1. Les publics cibles des auteurs
VIII.4.1.2. Les exercices développant la compétence grammaticale
Chapitre 9 : Expressions des identités tanzaniennes 
IX.1. Identités tanzaniennes en didactique du F.L.E 
IX.1.1. Une reconquête de l’image
IX.1.1.1. La physionomie des francophones est-africains
IX.1.1.2. La représentation coloniale de l’Autre
IX.1.1.3. Revendication de l’image dans les manuels
IX.1.2. La représentation dans la peinture européenne
IX.1.2.1. Entre exotisme, vulgarité et misère
IX.1.2.2. La confiscation de l’image corporelle
IX.1.3. Les illustrations dans les manuels
IX.1.3.1. Illustrations européennes des manuels
IX.1.3.2. Quelle représentation de la Tanzanie ?
IX.2. Anthroponymie et toponymie 
IX.2.1. L’anthroponymie
IX.2.1.2. Espace avec particularismes lexicaux
IX.2.2. Qui suis-je ? Que fais-je ?
IX.2.2.1. Activités dans les manuels
IX.2.2.2. Traitement de la présentation
IX.2.2.3. Focalisations culturelles et affirmations identitaires
IX.2.4. Typologie des textes proposés
IX.3. Normes et prescriptions pour une L.E. 
IX.3.1. Fautes, erreurs ou variations
IX.3.2. Erreurs phonétiques ou variations non-expertisées
IX.3.3. Les erreurs morphogrammiques
IX.3.4. Fautes de frappe
IX.4. Lexicographie et identités 
IX.4.1.Le cas du dictionnaire trilingue africain
IX.4.2. Le cas de l’africanisation des dictionnaires français
Chapitre 10 : Synthèse 
X.1. Francophonie en redéfinition 
X.1.1. Francophonie et régionalisation
X.1.1.1. La Francophonie : espace de redéfinition
X. 1.1.2. Local/ global
X.1.1.3. Politique et culture s’entrechoquent
X.1.2. La nécessité d’évoquer l’histoire
X.1.2.1. L’histoire au profit de l’avenir
X.1.2.2. Traiter du post-colonialisme pour la F(f)rancophonie
X.1.3. Ouvrir le dialogue : détacher Ulysse
X.1.3.1. Abolition de la verticalité
X.1.3.2. L’éthique en didactique du F.L.E.
X.2. Glocalisation ou schisme variationniste ?
X.2.1.De l’horizontalité émergente pour les Nord/Sud
X.2.1.1. Polarisation et F(f)rancophonie
X.2.1.2. Les frontières floues du régionalisme
X.2.2. Remaniement de la francophonie vécue
X.2.2.1. Réification identitaire et auto-odi
X.2.1. Un nouveau dialogue didactique
X.2.5. Exclusion des francophones africains du débat
Conclusion
Bibliographie 

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