CONCEPT DE L’INTEGRATION REGIONALE

CONCEPT DE L’INTEGRATION REGIONALE

La littérature sur les groupes économiques est abondante mais elle n’est pas consensuelle. Les concepts utilisés pour désigner les espaces et les processus régionaux varient selon la discipline (commerce international, économie de développement, sciences politiques… etc.), la conception des phénomènes régionaux (comme une cause, comme une démarche ou comme une conséquence), mais aussi selon la position par rapport à la mondialisation (des fervents adeptes aux farouches opposants). Ainsi, « intégration régionale », « régionalisation », « régionalisme » sont utilisés d’une manière qui prête à Dans le suivant chapitre, nous essayons tout d’abord de faire un survol des principales théories du commerce international. Ensuite, il sera question de clarifier les concepts utilisés dans la recherche puis nous exposerons les différentes formes que peut prendre l’intégration régionale ainsi que ces degrés. Il sera également lieu d’aborder les conceptions politiques et non- politiques qui sous tendent ce phénomène. L’économie internationale offre une littérature très riche au sujet des déterminants économiques des accords de libre-échange. Les contributions théoriques peuvent être classées en trois grands groupes : la théorie traditionnelle basée sur l’avantage comparatif et la dotation factorielle et la nouvelle théorie géographique. des différentes visions élaborées au 18ème siècle, en commençant par réfuter l’analyse mercantiliste qui était en vigueur à l’époque et qui voyait dans le commerce international un jeu à somme nulle. Après, vient la nouvelle analyse d’Adam Smith qui a démontré que le commerce entre les nations peut procurer des gains nets. Cette approche sera approfondie par la suite, par d’autres auteurs comme David Ricardo, et Eli Heckscher, Bertil Ohlin et Paul Samuelson.

D’après cette vision des choses, il sera plus aisé de procéder à une division internationale du travail et à une libéralisation des échanges, ce qui aura un impact positif sur le bien-être des pays. Cette théorie est connue sous le nom de « l’avantage absolu » basée donc sur les coûts absolus des pays afin de déterminer leur spécialisation sur le marché Ricardo quant à lui voit les choses sous un autre angle. En effet, ce dernier analyse les gains de l’échange sur la base des avantages relatifs et non pas absolus. Autrement dit, un pays peut être moins efficace que les autres pays dans la production de tous les biens qui peuvent être échangés, néanmoins, il sera relativement un peu plus efficace dans la production d’au moins un bien, et ce malgré que ce pays ne possède aucun avantage absolu. On peut dire ainsi qu’il possède un avantage comparatif sur ce produit. Autrement dit, un pays possède un avantage comparatif dans la production d’un bien si son coût d’opportunité est inférieur à celui des autres pays. De ce fait, l’échange entre les pays peut être bénéfique si chacun d’eux exporte les biens pour lesquels il détient un avantage comparatif. production3. En effet, au lieu de produire un bien, un pays peut fabriquer un autre bien et l’échanger contre ce qu’il désire. Selon le modèle de Ricardo, chaque fois qu’un bien est importé, sa « production » indirecte nécessite moins de travail que sa production directe.

Ainsi, le commerce international donne une plus grande marge de consommation pour les  Dans le 20ème siècle, des auteurs comme Heckscher et Ohlin, démontrent la façon dont l’échange international affecte la distribution des revenus entre les facteurs de production (à l’intérieur du pays) tout en s’appuyant sur l’avantage comparatif. En 1919, Heckscher, énonce la loi des coûts comparés dans une formulation mettant en évidence à la fois le rôle de l’importation et le bénéfice de la spécialisation déjà évoqués par la théorie ricardienne. Tant qu’un pays produit deux biens, il existe une relation unique entre les prix relatifs des biens et ceux des facteurs de production. Ainsi une augmentation du prix relatif du bien intensif en travail se traduit par une hausse relative de la rémunération de ce facteur. Cette situation fait que le salaire réel augmente. Une augmentation de l’offre d’un seul facteur de production accroît les possibilités de production, mais de façon biaisée dans la mesure où lorsqu’il y a augmentation de la production du bien intensif dans un facteur donné, la production de l’autre bien diminue. Ainsi dit, chaque pays tend à produire relativement plus de biens qui utilisent intensément leur facteur abondant, ce qui constitue la base du modèle Heckscher-Ohlin.

 

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