Concept général sur la population et le développement

Madagascar est une grande île de l’Océan Indien que le Canal de Mozambique sépare de l’Afrique, d’une superficie de 587 040 km² . La population résidente de Madagascar a été évaluée à 12 239 000 d’habitants selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat, effectué en 1993. Cette population est inégalement répartie sur sa superficie totale. La densité nationale d’environ 36 habitants au kilomètre carré cache, en effet, des diversités régionales assez importantes : des zones à forte occupation, telles que les Hautes Terres centrales (provinces d’Antananarivo et de Fianarantsoa) s’opposent aux zones faiblement peuplées de l’Ouest et du Sud-Ouest, tandis que dans le Nord et l’Extrême-Sud, la densité de population est moyenne. Sur les Hautes Terres, la capitale d’Antananarivo se distingue par son poids démographique. Après la capitale, qui compte probablement plus de 1,2 million d’habitants si les zones environnantes sont incluses pour constituer « le Grand Antananarivo », Toamasina (Tamatave) est la deuxième grande ville, suivie par Antsirabe, Fianarantsoa, Mahajanga, Toliary (Tuléar), Antsiranana (DiegoSuarez), Taolagnaro (Fort-Dauphin) et Morondava.

Actuellement, la population malgache est estimée à 20 millions d’habitants. Mais Madagascar, de par sa situation politique précaire depuis des années connaît des difficultés sociales et économiques. L’on ne peut cependant pas parler de développement sans la population. Il est prouvé que le développement d’un pays est, et sera largement conditionné par son développement humain, qui doit s’étendre à la fois sur le développement de ses ressources humaines mais aussi sur l’amélioration du niveau de vie de la population, du point de vue des revenus, de la santé, de l’éducation et du bien-être en général. Pourquoi dans ce cas, figure t-elle parmi les pays les plus pauvres au monde pourtant d’après les statistiques, la population malgache doublerait de volume en seulement vingt-cinq ans avec un taux de croissance de 2,9% à 3% par an alors que l’économie du pays ne réagit pas en conséquence.

Concept général sur La population et le développement

Dans aucun pays en Afrique la question démographique n’est à prendre à la légère, Dans les pays pauvres, malgré de faibles consommations par habitant, les technologies très inefficaces et l’explosion démographique génèrent une série d’impacts négatifs sur le développement. S’il y a un domaine où la notion de “crise” prédomine depuis le début des années 1960, c’est bien celui de la démographie du Tiers-Monde en général, et Madagascar en fait partie. L’accroissement exponentiel de la population de l’Afrique ne serait plus seulement un frein à la croissance économique sinon au développement, mais en serait la cause même. D’une manière générale, la forte croissance de la population est au centre de cette situation.

La population 

La République de Madagascar est un Etat constitué par une grande île de l’océan Indien que le canal de Mozambique sépare de l’Afrique ; d’une superficie de 587 040 km le développement de Madagascar dépendra largement de sa population qui est actuellement aux environs de 20 millions d’habitants .

Notion sur la population

La démographie est l’ensemble des habitants d’un pays, d’une province, d’une ville ou d’une zone géographique donnée qui peut être aussi bien l’îlot ou le quartier d’une ville que le continent ou le monde. On va voir quelques définitions sur la population et ensuite passons par un aperçu historique de la population malgache.

Définition
D’un point de vue économique, la population est l’ensemble des habitants d’un même espace géographique . D’un point de vue sociologique, la population est l’ensemble de personnes formant une catégorie particulière .

Aperçu historique
Malgré son appartenance au continent africain, la population malgache est majoritairement d’origine Indonésienne ; sa langue, malgré des mots d’origine bantoue, a également des racines indonésiennes. L’évidence archéologique suggère que l’île fut peuplée aux environs du 10ème siècle. A partir du 14ème siècle, quelques groupes d’origine arabe, probablement provenant de l’Afrique de l’Est, se sont établis au nord du pays, fondant des villages commerciaux. Il existe aujourd’hui dix huit ethnies, identifiées comme telles, réparties sur des territoires de taille très variable.

Madagascar est mentionné dans les écrits de Marco Polo, mais le premier Européen à s’y être installé est Diego Diaz, en 1500. Au cours du 16e siècle, les Portugais assiégeaient fréquemment les agglomérations arabes, s’efforçant de les détruire. D’autres Européens sont arrivés plus tard et, au 17e siècle, les Français ont fondé leur première ville, Fort Dauphin . Au 18e siècle les Français ont colonisé avec succès les îles Mascareignes, à l’est de Madagascar, au moment où leurs villes commerciales, en particulier Tamatave (aujourd’hui Toamasina), sur la côte ouest de l’île, prospéraient.

Parallèlement, à la nouvelle arrivée des Européens, à Madagascar, comme dans la plupart des pays africains, plusieurs royaumes se sont formés entre le 16ème et 19ème siècle. Un de ces royaumes était le Merina, implanté dans la partie centrale de l’île, dont la capitale était Antananarivo. Ce royaume est devenu dominant au début du 19e siècle, mais sa prédominance n’a duré que jusqu’à la fin du siècle, moment où la France réussit à consolider sa dominance coloniale et annexer officiellement l’île. La période coloniale française a duré jusqu’en 1958, année où Madagascar s’est proclamée république souveraine.

L’île est actuellement divisée en six provinces ou faritany : Antananarivo, Toamasina, Antsiranana, Mahajanga, Fianarantsoa, et Toliary, se divisant aussi en préfectures et sous-préfectures puis en Firaisampokontany et enfin en Fokontany (la plus petite division administrative).

Théorie sur la population 

La théorie sur la population à pour objet d’expliquer ou de prévoir l’évolution des phénomènes démographiques. Plusieurs théories peuvent êtres proposées en terme de théorie sur la population, mais prenant la théorie marxiste de la population, la théorie populationniste et la théorie malthusienne.

Théorie marxiste de la population

Selon Marx, la surpopulation n’est pas liée à une démographie trop dynamique des classes les plus pauvres de la société. Elle résulte du mode d’organisation des économies et de la répartition des richesses. La surpopulation est le produit du mode de production capitalistique parce qu’elle est utile à l’accumulation de richesses. Les capitalistes ont, en effet, intérêt à avoir des hommes en trop qui constitueront l’armée de réserve industrielle. Cette dernière permet un maintien d’un taux de chômage élevé et bloque le niveau de salaire. Ce dernier reste ainsi au minimum vital et permet l’augmentation de la plus-value. La pauvreté est une logique du mode de production capitaliste et non d’un excès de population. L’accroissement démographique peut être absorbé à condition que le système de répartition des revenus se trouve modifié. Toute politique démographique serait ainsi inutile.

Théorie populationniste

D’après Sauvy, ce sont les mercantilistes qui initient ce courant. Ils reprennent la formule de J. Bodin selon laquelle  » il n’est de richesse que d’hommes « . La croissance de la population a une influence positive par plusieurs canaux : l’augmentation de la demande qui en résulte incite à accroître la production ; elle pousse à une organisation plus efficace de la production d’où des gains de productivité ; une population plus grande permet d’étaler les frais généraux d’une société. Par opposition aux malthusiens, A. Sauvy souligne qu’à  » chaque fois que se produit une différence, un écart entre deux grandeurs, deux choses qui devraient être au même niveau, il y a deux façons de rétablir l’équilibre, aligner vers le haut ou vers le bas. En annonçant qu’il y a excès de quelque chose, l’optique malthusien suggère instinctivement de niveler par le bas « .

Théorie malthusienne

L’ouvrage de Malthus, « Essai sur le principe de population, (1798) » dont la première édition était anonyme, est d’abord un pamphlet contre les partisans de la loi sur les pauvres. Selon Malthus, la population croît selon une progression géométrique (double tous les vingt-cinq ans) tandis que les subsistances croissent selon une progression arithmétique. Dès lors, soit la population accepte volontairement de limiter sa croissance (c’est la moral restreint ou abstention du mariage), soit la population sera détruite par la guerre, la famine, la peste. Aider les pauvres revient à encourager la croissance démographique et à terme sa destruction. La théorie malthusienne de la population est un des piliers de la théorie de l’état stationnaire de Ricardo.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : Concept général sur la population et le développement
Chapitre I :La population
Section 1 : Notion sur la population
1.1 Définition
1.2 Aperçu historique
1.3 Théorie sur la population
Section 2 : Evolution de la population malgache
2.1 La géographie et la population
2.2 Accroissement de la population malgache
Section 3 : Structure de la population malgache
3.1 Caractéristiques
3.2 Les femmes dans l’économie malgache
Chapitre II :Le développement
Section 1 : Théories et types de développement
1.1 Théories sur le développement
1.2 Types de développements
Section 2 : Les moyens de mesures du développement
2.1 Le PNB
2.2 Le PIB
2.3 L’IDH
2.4 Le BIP 40
2.5 L’IPH
Partie II : Interaction entre population et développement à Madagascar
Chapitre I :Analyse entre la population et le développement à Madagascar
Section 1 : Cause de l’accroissement démographique
1.1 La fécondité
1.2 Diminution du taux de mortalité
1.3 Migrations et exode rural
Section 2 : Impact de l’accroissement démographique sur le développement
2.1 Inconvénient de l’accroissement démographique
2.2 Avantage de l’accroissement démographique
Section 1 : Suggestion sur le plan économique
1.1 Intervention de l’Etat pour relancer l’économie
1.2 Promouvoir la stratégie de développement industrielle
Section 2 : Suggestions sur le plan sociale
2.1 Politique sectorielle
2.2 Politique territoriale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *