Conditions environnementales et tourbillons pré-cycloniques

Conditions environnementales et tourbillons pré-cycloniques

Climatologie des 12 saisons cycloniques

Pendant l’été austral, de novembre à avril, saison où l’activité cyclonique de l’hémisphère sud est la plus forte, la zone de convergence intertropicale (ITCZ) est située au sud de l’équateur et donne lieu sur le bassin du sud-ouest de l’océan Indien au développement de nombreuses perturbations tropicales. En moyenne, 11 perturbations atteignent le stade de dépression tropicale. Parmi ces dépressions, environ 9 sont baptisées en tant que tempêtes tropicales lorsque leurs vents dépassent 17 m s -1 , et 4 ou 5 de ces tempêtes atteignent le stade de cyclone tropical avec des vents dépassant 33 m s -1 . Cela représente environ 10% de l’activité cyclonique mondiale. 

Les perturbations tropicales du sud de l’océan Indien

Sur les 12 saisons cycloniques étudiées du 1er décembre au 31 mars de 1999-2000 à 2010-2011 ici et dans les prochains chapitres, la base de données IBTrACS recense 77 tempêtes ou cyclones qui sont nommés dans le sud de l’océan Indien par le CMRS La Réunion. La distribution spatiale des points de cyclogénèse, i.e. au moment où les vents dépassent pour la première fois le seuil de tempête tropicale à 17 m s-1 , sur la figure 2.1, montre que les tourbillons sont généralement nommés dans une bande de 10° de latitude environ : entre 12 et 22°S à l’ouest de 45°E, et entre 8 et 18°S à l’est de 85°E, parallèle à l’ITCZ.

Climatologie des 12 saisons cycloniques

Figure 2.1 : Distribution spatiale des 77 points de cyclogénèse tropicale selon la saison du 1er décembre au 31 mars sur le sud-ouest de l’océan Indien. La zone étudiée (MDZ) qui exclut le voisinage de Madagascar et le Canal du Mozambique est indiquée par le rectangle en tirets. On choisit de ne pas étudier les systèmes qui sont nommés et s’intensifient à moins de 500 km de Madagascar, ni ceux qui évoluent dans le Canal du Mozambique. En effet, l’influence de l’île et du continent africain y est importante à travers la météorologie locale sur terre, le relief ou la température de surface de la mer plus variable. La cyclogénèse y est certainement plus influencée par des processus locaux. Pour les mêmes raisons, on souhaite aussi exclure les développements proches de l’Australie ou de l’Indonésie, sous la responsabilité des TCWC Perth et Jakarta respectivement, au-delà de 100°E. Ainsi, parmi les 77 tempêtes et cyclones du CMRS La Réunion, 51 se développent dans la MDZ, entre 55 et 100°E et entre 5 et 20°S, représentée par le rectangle sur la figure 2.1. Ces 51 tempêtes ou cyclones viennent généralement du nord-est en direction des îles des Mascareignes et de Madagascar et sont nommées en cours de route. Il est donc nécessaire de prendre une zone d’étude qui s’étend suffisamment au nord et à l’est des points de cyclogénèse, afin de pouvoir étudier les caractéristiques de ces perturbations avant qu’elles soient nommées. La figure 2.2 montre la distribution spatiale des 51 points de cyclogénèse selon le mois pendant lequel les vents dépassent 17 m s-1 . On ne note pas de tendance spécifique par rapport aux mois de cyclogénèse. Figure 2.2 : Distribution spatiale des 51 points de cyclogénèse tropicale selon le mois sur la MDZ. Bien que notre étude ne concerne pas les tempêtes et cyclones qui se développent à proximité des côtes continentales dans le sud de l’océan Indien, il est nécessaire de les connaître car il arrive qu’une partie de leur trajectoire se trouve dans la MDZ, influençant ainsi l’environnement local. De plus, en dehors des tempêtes et cyclones tropicaux du CMRS La Réunion, il est aussi important de prendre en compte les dépressions tropicales qui, elles aussi, influencent l’environnement local même si elles n’atteignent pas le stade de tempête tropicale. Ainsi, en plus des 51 tempêtes et cyclones nommés dans la MDZ par le CMRS La Réunion, on a 46 autres systèmes tourbillonnaires moins intenses ou de trajectoires plus complexes. On catégorise les perturbations à titre d’information par rapport à leur intensité relative selon l’échelle de Saffir-Simpson détaillée dans la partie 1.2.1, une classification légèrement différente de celle utilisée par le CMRS La Réunion. Le tableau 2.1 liste les perturbations tropicales qui affectent le bassin que l’on étudie.

Conditions environnementalesTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *