Economie de l’énergie : les politiques énergétiques face au défi de l’énergie durable

Toutes actions, quelques soient-elles ne peuvent se réaliser sans la consommation d’énergie. L’énergie a connu un essor considérable depuis les révolutions industrielles. Elle est présente partout sous diverses formes : primaire (gaz naturel, charbon) ou transformée (électricité). L’homme, en tant qu’être humain est caractérisé par ses besoins, et chacun de ses besoins est source de dépense d’énergie : besoins en chaleur, besoins de force motrice (transport), besoin d’éclairage, besoin en matières premières spécifiques et besoins en électricité. La satisfaction de ses besoins est liée à la consommation d’énergie. On ne peut accroître la richesse économique d’un pays sans augmenter sa consommation d’énergie. Pour les spécialistes du développement, la consommation énergétique constitue un indicateur du niveau de développement et du dynamisme de l’économie d’un pays. Face aux besoins illimités et évolutifs des agents économiques, l’économie de l’énergie permet d’éviter les gaspillages et limiter la consommation d’énergie. Cette branche de l’économie s’est développée depuis le choc pétrolier de 1973 et la hausse des prix de l’énergie, en cherchant des moyens pour pouvoir trouver des alternatives face à cette hausse.

Etant donné que la plupart des énergies sont des ressources limitées (énergies fossiles), l’économie de l’énergie permet d’user de différentes mesures pour réduire les risques de leur épuisement. D’un côté, une société soucieux de son développement et en effort d’industrialisation, de l’autre une énergie en quête de durabilité, le compromis semble difficile à trouver. Ce n’est qu’après les problèmes environnementaux rencontrés après les années 1990 que les pouvoirs publics vont se pencher sérieusement sur la maîtrise de l’énergie. L’accent est désormais mis sur la recherche de politiques énergétiques et d’alternatives évitant l’épuisement des énergies fossiles (durabilité) et s’assurant le respect de l’environnement.

LES PRINCIPALES RESSOURCES ENERGETIQUES

L’énergie est omniprésente : elle intervient dans différents secteur comme l’industrie, le résidentiel ainsi que le transport. Son développement à été l’origine de nombreuses découvertes. Ce fût le cas pour la première révolution industrielle (1780-1850), dont la découverte du charbon a permis la création de la machine à vapeur. Son unité de base est le Joule. Après la constatation de l’importance du pétrole dans l’énergie, une autre unité a été créée: la tonne équivalent pétrole (Tep). La Tep désigne l’énergie fournie par la combustion d’un tonne de pétrole. Elle équivaut environ à 42 milliards de Joules.

L’activité humaine est consommatrice d’énergie, qui peut être soit d’origine fossile (non renouvelable), soit d’origine renouvelable. Le panier énergétique mondial est constitué par environ 80% de combustibles fossiles dont 35% pour le pétrole, 25% pour le charbon et 20% pour le gaz naturel. Les 20% restants sont constitués par d’autres types d’énergie (le bois, le nucléaire, l’hydroélectricité et les autres énergies renouvelables).

LES ENERGIES NON RENOUVELABLES

Les énergies non renouvelables désignent les sources d’énergie qui ne se renouvelle pas assez rapidement à l’échelle humaine. Autrement dit, ce sont des énergies dont la vitesse de destruction, dépasse la vitesse de création. Contrairement aux énergies renouvelables, ce type d’énergie est épuisable.

Elles s’épuisent au fur et à mesure de leur utilisation. Leurs réserves sont fixes, limitées. Leur exploitation est polluante et présente des risques (marée noire, propagation d’éléments radioactifs, réchauffement climatique…). Les énergies non renouvelables peuvent-être classées en deux grandes catégories : les énergies fossiles et les énergies nucléaires.

Les énergies fossiles

Selon l’Agence Internationale de l’Energie (A.I.E) en 2010 : « L’énergie fossile est issue de l’utilisation de combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz naturel, le charbon et la houille. Ces ressources sont présentes en quantité limitée et renouvelable. Leur transformation et leur usage sont générateurs des principaux gaz à effet de serre (G.E.S) et des déchets polluants dans l’atmosphère et l’écosystème ». Les énergies fossiles sont issues de la transformation des matières organiques fossilisées et enfouies dans le sol depuis plusieurs millions d’années. Elles sont pour l’essentiel composées de carbone, ce qui explique la pollution atmosphérique causée par leur exploitation.

Les principales sources d’énergies fossiles sont : le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Ils représentent la quasi-totalité de la consommation actuelle d’énergie fossile. C’est pourquoi, ils sont classés parmi les énergies fossiles dites : conventionnelles. Mais il y a aussi les combustibles fossiles non conventionnels. Contrairement aux énergies fossiles conventionnelles, ils sont moins courants et leurs gisements sont difficiles d’accès. On peut citer : les sables bitumineux, le gaz de schiste, les hydrates de méthane, la tourbe . Cette section sera centrée à l’étude des énergies fossiles conventionnelles (charbon, pétrole et gaz naturel), vu que ce sont elles qui sont les plus courantes en termes d’énergie fossile, et qui sont facilement accessible pour l’homme.

a) le charbon
Le charbon est la source d’énergie la plus abondante sur terre, mais elle est également la plus polluante. On libère en moyenne près de 13kg de méthane par tonne de charbon extrait. Elle dégage 35% de gaz carbonique (CO2) en plus que le pétrole et 72% en plus que le gaz naturel.

En 2011, elle occupait 28,8% des besoins énergétiques mondiaux , ce qui la rend deuxième dans le rang de la consommation mondiale d’énergie, après le pétrole. On distingue différents types de charbons selon la teneur en carbone : la tourbe (moins de 50 %), le lignite (50 à 60 %), la houille (60 à 90 %) et l’anthracite (93 à 97 %). C’est au cours de la révolution industrielle du XVIIIe siècle que l’exploitation du charbon a pris de l’ampleur. Cette époque marque le début de l’exploitation industrielle du charbon dans le monde (notamment pour la production d’électricité, la sidérurgie et la métallurgie) .

Le charbon constitue désormais un enjeu vital pour l’économie et offre un intérêt stratégique : 40% de l’électricité mondiale est fournie par le charbon, et plusieurs pays le fait comme la principale source d’énergie. C’est le cas de l’Afrique du Sud avec 92% du total de l’énergie consommée, de la Chine (avec 77%), et l’Australie (76%).

b) le pétrole
Le pétrole est la première source d’énergie dans le monde et permet de satisfaire 32% des besoins énergétiques mondiaux. Il est la source la plus utilisée dans les transports et la pétrochimie, mais occupe une part minime dans la production de l’électricité (seulement 4,6% de la production de l’électricité mondiale). Son exploitation a commencé effectivement en 1857 en Roumanie, et en 1859 en Pennsylvanie. Outre les produits pétroliers (les carburants) qui sont l’essence, le gazole et le fioul lourd; l’exploitation du pétrole a permis aussi le développement des produits dérivés du pétrole qui sont : les matières plastiques, les textiles et le caoutchouc artificiels, les colorants, les intermédiaires de synthèse pour la chimie et la pharmacie. Quoique moins polluant que le charbon, la combustion du pétrole libère également du dioxyde de carbone (CO2) et du dioxyde de soufre (SO2) qui sont des gaz à effet de serre (G.E.S), ainsi que d’autres composés chimiques. Son exploitation, si ce n’est pas maîtrisé peut aussi provoquer des dangers, dont les conséquences seront désastreuses pour la biodiversité (marée noire).

c) le gaz naturel
Le gaz naturel est un combustible fossile constitué d’un mélange d’hydrocarbures gazeux, dont le méthane (CH4) est l’un des principaux composants. Il est exploité pour la production de chaleur et d’électricité, ainsi que dans le cadre de processus industriels. Il peut également servir de carburants pour les voitures, via les biogaz, en substitution du pétrole .

L’exploitation du gaz naturel présente des risques humains et environnementaux. Les principaux dangers pour le grand public sont l’explosion et l’incendie. En effet le gaz naturel est inflammable en présence d’air et des sources de chaleur. Les dangers peuvent également affecter la santé de l’être humain, avec un risque d’asphyxie en cas de fuite.

Avec 23 % de l’énergie consommée en 2005, le gaz naturel est la troisième source d’énergie la plus utilisée dans le monde après le pétrole et le charbon. Le commerce mondial de gaz naturel est essentiellement transporté par le biais du réseau de gazoducs (71.8% en 2006) contre 28.2% pour le transport par tankers de G.N.L (gaz naturel liquéfié).

Table des matières

INTRODUCTION
ECONOMIE DE L’ENERGIE : LES POLITIQUES ENERGETIQUES FACE AU DEFI DE L’ENERGIE DURABLE
PARTIE 1: TOUR D’HORIZON ENERGETIQUE ET REVUE DE LITTERATURE
CHAPITRE 1 : LES PRINCIPALES RESSOURCES ENERGETIQUES
Section 1 : Les énergies non renouvelables
Section 2 : Les énergies renouvelables
CHAPITRE II : POUR UNE ENERGIE DURABLE
Section 1 : La notion de développement durable
Section 2 : Comment concilier énergie et développement durable ?
PARTIE II : LES POLITIQUES ENERGETIQUES
CHAPITRE 1 : LES DETERMINANTS DES POLITIQUES ENERGETIQUES
Section 1 : Contraintes et priorites des politiques énergétiques
Section 2 : Les énergies, un enjeu geopolitique
CHAPITRE 2 : POUR UNE REVOLUTION ENERGETIQUE DE MADAGASCAR
Section 1 : Etat des lieux
Section 2 : Les possibilites d’action
CONCLUSION

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *