ETUDE EMPIRIQUE DE L’ENSEIGNEMENT DU MANAGEMENT EN ALGÉRIE DANS UN CONTEXTE MONDIALISÉ

ETUDE EMPIRIQUE DE L’ENSEIGNEMENT DU MANAGEMENT EN ALGÉRIE DANS UN CONTEXTE MONDIALISÉ

L’enseignement du management à l’université algérienne

L’enseignement du management à l’université algérienne est abordé à travers les aspects essentiels suivants : – La mise en place d’une nouvelle architecture des enseignements, le système LMD ; – La professionnalisation des formations ; – L’ouverture de l’université sur son environnement socio-économique. I. La mise en place d’une nouvelle structure des enseignements supérieurs, le système LMD Depuis sa création, au lendemain de l’indépendance, l’université algérienne a connu de nombreuses transformations tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Trois réformes ont marqué le système d’enseignement supérieur: – La réforme de l’enseignement supérieur de 1971 ; – La réforme de l’enseignement supérieur de 1980 ; – La réforme de l’enseignement supérieur de 2003/2004 (la réforme LMD). 1. La réforme de l’enseignement supérieur de 1971 L’enseignement supérieur à l’état embryonnaire à la fin des années soixante, a été profondément restructuré par la réforme de 1971. Cette dernière a permis la formation de cadres capables de répondre aux impératifs de développement du pays. Les principaux objectifs de la réforme:150 – La formation de cadres immédiatement opérationnels exigés par l’effort de développement de l’Algérie en mobilisant l’ensemble de son potentiel ; – La diversification des profils de formation pour satisfaire les besoins de l’ensemble des secteurs et des organismes utilisateurs ; – La formation du plus grand nombre de cadres au moindre coût possible afin de rentabiliser au maximum l’ensemble des investissements

La réforme de l’enseignement supérieur de 1980

Le principal objectif de la réforme de 1980 était de mettre en place diverses commissions chargées de relever les insuffisances du système universitaire. Les conclusions des rapports établis par ces commissions se résument comme suit : 151 – Des effectifs pléthoriques pour un encadrement qui reste insuffisant ; – Des taux d’échec et de déperdition importants et de faibles rendements des formations; – Une faible dynamique de renouvellement des programmes; – Des relations quasi-inexistantes avec l’environnement socio-économique ; – Une gestion trop centralisée de la vie universitaire. Il devenait nécessaire et urgent de doter l’Université algérienne des moyens pédagogiques, scientifiques, humains, matériels et structurels afin de remédier aux insuffisances et aux difficultés relatées plus haut. C’est dans cette perspective que s’inscrit la nouvelle réforme de l’enseignement supérieur, dite « réforme LMD ». 3. La réforme de l’enseignement supérieur de 2003/2004, la réforme LMD Le système d’enseignement supérieur classique a engendré des dysfonctionnements, aussi bien au niveau de sa gestion qu’au niveau de ses performances. Le système LMD a été mis en place afin de procéder à une réforme globale et profonde de l’université algérienne. Cette réforme, tout en confirmant son caractère public, doit réaffirmer les principes essentiels qui sous-tendent la vision des missions dévolues à l’Université algérienne, à savoir152 : – Assurer une formation de qualité, en prenant en charge la satisfaction de la demande sociale, légitime, en matière d’accès à l’enseignement supérieur ; – Réaliser une véritable osmose avec l’environnement socio-économique en développant toutes les interactions possibles entre l’université et le monde qui l’entoure ; – Développer les mécanismes d’adaptation continue aux évolutions des métiers ; – Consolider sa mission culturelle par la promotion des valeurs universelles qu’exprime l’esprit universitaire, notamment celles de la tolérance et du respect de l’autre ; – Etre plus ouverte sur l’évolution mondiale, particulièrement celles des sciences et des technologies ; 151 G.Taibi et autre, Op. Cit. 152 Idem Chapitre III Etude empirique 154 – Encourager et diversifier la coopération internationale selon les formes les plus appropriées ; – Asseoir les bases d’une bonne gouvernance fondée sur la participation et la concertation. Les profondes mutations qui se produisent dans le monde atteignent inéluctablement l’économie algérienne et l’entraînent dans la spirale de la mondialisation et de la globalisation. Ne pouvant rester à l’écart de ces mutations, l’Algérie a engagé une réflexion sur les forces et les faiblesses de son système supérieur, cette réflexion a conduit à l’adoption du LMD. Ce choix a été effectué dans le but de mettre à niveau l’université algérienne en termes de performance et de qualité dans un contexte mondial caractérisé par la course à l’excellence. La réforme LMD est entrée en vigueur à partir de la rentrée universitaire 2004-2005. Articulé sur les trois niveaux de formation Licence-Master-Doctorat, ce processus devra procéder à une harmonisation des diplômes et des architectures des enseignements. Il vise en effet à rendre plus lisibles les offres de formation en adoptant des niveaux et des appellations universelles. Il permet donc d’accroître la fiabilité des diplômes délivrés et de faciliter la mobilité des étudiants. Cette réforme contribue également à la mise en place d’une assurance qualité au sein des établissements universitaires au moyen de chartes de qualité, d’auto-évaluation et d’évaluation externe. Par ailleurs, ce dispositif a été mis en place afin de permettre aux établissements universitaires d’adapter et de renouveler leurs offres de formation en tenant compte de deux éléments fondamentaux : d’une part les avancées scientifiques et technologiques et d’autre part, le marché de l’emploi.

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