Generalites sur la vaccination

En plus des sujets âgés, les enfants de moins d’un an constituent une des tranches d’âge les plus vulnérables dans une population donnée. En effet, du fait de leur faible résistance face à certaines maladies contagieuses, ils sont exposés aux formes graves de ces maladies, donc au décès (1). Il s’avère ainsi primordial d’éviter la survenue de ces maladies chez ces enfants. La vaccination constitue un des moyens sûrs, pour éviter ces maladies.

Dans ce cadre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé un programme intitulé Programme Elargi de Vaccination (PEV), dans le monde entier, à partir de l’année 1977. Ce programme comprend la vaccination contre 6 maladies : la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la rougeole, la tuberculose et la poliomyélite. Et les résultats sont déjà palpables, car 750 000 handicaps ont pu annuellement être évités grâce au PEV, ainsi que 3 millions de décès (2)(3). Le PEV rentre ainsi dans la convention du droit de l’enfant qui a droit à la survie, à la protection et au développement physique, moral et intellectuel (4). Avec ce programme, l’OMS s’est fixée comme objectif de vacciner tous les enfants du monde entier contre les 6 maladies avant 1990 (5). Puis les Etats Membres de l’OMS ont été appelés à élaborer des plans d’actions nationaux jusqu’à l’an 2000, pour éradiquer la poliomyélite, éliminer le tétanos néonatal et contrôler la rougeole.

GENERALITES SUR LA VACCINATION

HISTORIQUE

L’idée est extrêmement ancienne. En effet dès l’Antiquité, quelques faits empiriques étaient déjà connus et laissaient pressentir une évolution vers la vaccination. Mithridate se préservait contre les poisons par une accoutumance, entre autre par ingestion de sang de canards qui avaient ingéré une série de poisons. Les chevaux et les montagnards de Styrie pouvaient résister à des quantités énormes d’arsenic car leur sol en contenait. Il y a 2000 ans, le principe de la vaccination était connu en Asie ; la population savait que l’inoculation de la variole bénigne entraînait une protection.

Tous ces faits empiriques laissaient donc déjà prévoir la possibilité de transporter ces idées dans le domaine scientifique, ce qui a amené à la découverte des vaccins. Ainsi, en :

1796 : JENNER invente le 1er vaccin, le vaccin contre la « variole» en inoculant à l’homme le virus de la variole de la vache « cow-pox »,
1885 : PASTEUR invente le vaccin antirabique,
1896 : WRIGHT, le vaccin antityphoïdique,
1923 : CALMETTE et GUERIN, le vaccin antituberculeux, RAMON produit les premières anatoxines, les anatoxines diphtériques puis tétaniques,
1955 : SALK, le vaccin inactivé contre la Poliomyélite,
1957 : SADON, le vaccin antipoliomyélitique oral,
1958 : EDMONSTON, SCHWARZ, le vaccin vivant atténué contre la rougeole,
1969 : les vaccins contre l’hépatite B, la rubéole, les oreillons.

DEFINITIONS

Vaccin

Substance atténuée qui, introduite dans l’organisme, détermine la formation d’anticorps capables d’immuniser cet organisme contre le germe concerné. Il existe des vaccins préventifs et des vaccins curatifs :

Vaccins préventifs :
Leur but est de rendre réfractaire à une maladie donnée les personnes qui n’en manifestent pas encore les symptômes
Vaccins curatifs :
Facilitent la guérison d’une maladie déjà déclarée .

Vaccination

Méthode qui consiste à immuniser l’organisme par inoculation ou ingestion d’un vaccin.

Immunité

Etat réfractaire d’une espèce, d’une lignée ou d’un individu vis-àvis d’une maladie infectieuse ou parasitaire. L’immunité peut être naturelle ou acquise.
Mécanisme de l’immunité :
L’introduction d’antigène dans l’organisme déclenche 2 types de réaction de défense : une réaction humorale et une réaction cellulaire ou mixte.
Réaction humorale :
Elle est due aux lymphocytes B qui se différencient dans la moelle épinière et produisent les anticorps.
Réaction cellulaire :
Elle est le fait des lymphocytes T dont la différenciation est sous la dépendance du thymus. Il n’y a pas d’anticorps circulants mais la réaction se traduit par l’apparition d’une réactivité spéciale de l’organisme ; elle est dite « hypersensibilité retardée » dont le type est l’allergie à la tuberculine.
Immunité active :
C’est le cas de la vaccination ; après inoculation d’un vaccin, l’organisme produit des anticorps dirigés spécifiquement contre l’agent pathogène atténué introduit.
Immunité passive :
On introduit dans l’organisme un sérum qui contient déjà des anticorps spécifiques, pour protéger le sujet. Elle est dite passive car l’individu ne fabrique pas lui-même les anticorps mais se protège par des anticorps déjà « pré-formés ».
Immunité mixte :
C’est la séro-vaccination, qui induit à la fois une réponse active obtenue par la vaccination et une immunité passive, par l’inoculation de sérum.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DOCUMENTAIRE
1.GENERALITES SUR LA VACCINATION
1.1.Historique
1.2.Définitions
1.3.Caractéristiques des vaccins
1.4.Calendrier vaccinal
1.5.Mode d’administration des vaccins
1.6.Indications et contre-indications de la vaccination
1.7.Réactions vaccinales
2. LE PROGRAMME ELARGI DE VACCINATION (PEV)
2.1.Objectifs du PEV
2.2.Les différentes stratégies
2.3.Les indicateurs du PEV
2.4.Outils de gestion indispensables à un centre de vaccination
2.5. Respects des conditions de la vaccination
2.6. Equipements et matériels nécessaires à la vaccination
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
1.1.Objectif général
1.2.Objectifs spécifiques
2. METHOGOLOGIE
2.1.Cadre de l’étude
2.2.Méthode et matériels
3. RESULTATS
2.3.Cadre de l’étude
2.4.Degré d’atteinte des objectifs de la vaccination
2.5.Suivi du taux d’achèvement des activités de vaccination
2.6.Indicateurs de suivi pour les vaccinations nécessitant plus d’une dose de vaccin
2.7.Recherche des facteurs de blocage à la vaccination
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSION
1.CHEZ LES ENFANTS DE 0 A 11 MOIS
1.1.Analyse des indicateurs
2. LA VACCINATION ANTITETANIQUE CHEZ LES FEMMES ENCEINTES
2.1. Analyse des indicateurs
3. Le VAT chez la femme en âge de procréer
3.1. Analyse des indicateurs
3.2. Recherche des facteurs déterminants
QUATRIEME PARTIE : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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