Intérêt de l’amplification génique (PCR)

Intérêt de l’amplification génique (PCR) pour diagnostiquer les piroplasmoses canines en France

Sources des parasites
Les sources de parasites sont les tiques et les animaux malades ou porteurs asymptomatiques. En effet, même les animaux présentant une parasitémie très faible et non décelable sur un frottis peuvent infecter les tiques chez qui le parasite se multipliera. Ces animaux représentent un réservoir pour le parasite.
Seules les tiques Ixodidés ont été identifiées comme étant les vecteurs de piroplasmes.
Ces tiques appartiennent aux genres Rhipicephalus, Dermacentor et Haemaphysalis. Rhipicephalus sanguineus, espèce cosmopolite est le vecteur principal au niveau mondial mais en France c’est Dermacentor reticulatus qui est la tique le plus souvent responsable de la transmission de piroplasme vient ensuite Rhipicephalus sanguineus. (Bourdeau et Guelfi, 1995)

Présentation des vecteurs

Etude morphologique
Nous ne décrirons que l’appareil digestif et l’appareil génital de la femelle qui jouent un rôle très important dans l’entretien du cycle et dans la transmission des piroplasmes.
• Appareil digestif Le tube digestif est constitué d’une bouche qui s’ouvre au dessus de l’hypostome, d’un pharynx musculeux, d’un œsophage court et fin, d’un estomac d’où partent des culs de sac qui
sont des caecums digestifs (aussi appelés intestin moyen), et enfin d’un rectum et d’un anus non fonctionnel.
A ce tube digestif, sont annexées deux glandes salivaires allongées de part et d’autre du corps de la tique. Elles sont formées de plusieurs types d’acinus, eux mêmes constitués de plusieurs types de cellules à granules. Le canal excréteur de chaque glande débouche dans un réservoir situé au dessus du pharynx, le salivarium, d’où la salive est inoculée à l’hôte vertébré par un orifice unique aboutissant à la bouche. Chez la tique infestée, la salive est très riche en éléments parasitaires et est la seule matière infestante (Koffi, 1999).
• Appareil génital femelle La femelle possède un ovaire tubuleux en fer à cheval, et deux oviductes longs et sinueux en contact étroit avec les caecums, ce contact facilite le passage des piroplasmes ingérés par la tique de l’intestin vers l’oviducte. Ce passage permet une contamination de l’ovaire et ainsi la transmission du parasite aux descendants de la tique.
La transmission trans-ovarienne et trans-stadiale permettent la survie du piroplasme dans les populations de tiques pendant plusieurs générations.

Biologie
Alimentation Les Ixodidés sont strictement hématophages à tous les stades.
Ce sont des parasites intermittents (ou stationnaires) et donc qui ont un double habitat : l’hôte et le milieu extérieur. Suivant l’espèce de tique et le stade évolutif, les tiques sont plus ou moins spécifiques d’hôte.
La fixation de la tique sur son hôte se fait en général à un endroit où la peau est fine (oreilles, ars, mamelles, périnée) ; la tique enfonce alors ses chélicères, sécrètent une salive qui digère les tissus puis introduit son hypostome, les pédipalpes s’écartent et restent en surface. Enfin une salive particulière se solidifie et forme autour de l’hypostome un manchon en lamelle concentrique, le cément, qui permet une fixation extrêmement solide.

Lors du repas sanguin, la tique injecte une salive avec des propriétés anticoagulantes et vasodilatatrices. Elle possède aussi des substances qui facilitent la survie et la diffusion des agents pathogènes transmis. La salive contient notamment des enzymes (phosphatases, estérases, phénoloxydases, hémolysine), des prostaglandines, qui ont un rôle antiinflammatoire, des facteurs histaminiques : histamine-like (ils provoquent une inflammation qui permet un afflux de sang) et anti histaminique (qui évitent que l’inflammation soit trop importante).
La larve et la nymphe se gorgent en absorbant une quantité de sang peu importante, les femelles non fécondées ne se gorgent que partiellement (c’est ce qu’on appelle la diapause trophique virginale). Les femelles fécondées ont d’abord une phase de gorgement lent, qui se poursuit par une phase de gorgement rapide au cours de laquelle elles absorbent plusieurs millilitres de sang et le concentrent en rejetant dans leur salive l’eau et les métabolites.

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