Oracle Enterprise Manager

Oracle Enterprise Manager

Dans ce chapitre : • les objectifs d’Oracle Enterprise Manager (OEM) ; • l’architecture des différentes versions d’Oracle Enterprise Manager • la présentation des grandes fonctions d’OEM au travers des onglets Page d’Accueil, Performance, Administration et Maintenance ; • les faiblesses d’Oracle Enterprise Manager. Oracle Enterprise Manager est un environnement d’administration et de supervision de nouvelle génération, développé d’une manière modulaire et ouverte. Il est très complet et permet d’envisager des tâches difficiles en toute sérénité. Nous décrivons les différents composants, ainsi que leur mise en œuvre et leur utilisation. Objectifs d’Oracle Enterprise Manager Il y a quelques années, les administrateurs de bases de données Oracle détestaient Oracle Enterprise Manager (OEM), qui était perçu comme un truc tout juste utile pour les débutants incapables de maîtriser la syntaxe Oracle. Les administrateurs expérimentés préféraient la facilité et la pertinence d’ordres SQL lancés à partir de SQL*Plus. Chacun d’eux se constituait sa propre bibliothèque d’ordres SQL d’administration, de tuning, ainsi que Les réserves concernant les précédentes versions d’OEM étaient nombreuses. Son évolution étant particulièrement significative, nous vous conseillons très fortement de le découvrir et de l’utiliser.  des scripts de surveillance et d’administration. Mes ouvrages en sont le parfait exemple : depuis la première version, publiée en 1998, chacun de mes cinq livres était accompagné en annexe d’une bibliothèque de scripts. Ceci est du passé. Avec Oracle 10g, OEM a franchi une étape majeure. Entre ses humbles débuts où il n’était qu’un simple habillage graphique d’ordres SQL, sans réelle valeur ajoutée, Oracle a très fortement investi pour en faire un produit ambitieux et robuste. En accompagnant les perfectionnements du matériel, les bases de données évoluent selon plusieurs axes. Les entreprises sont de plus en plus demandeuses de bases plus nombreuses, d’une taille plus importante ou encore plus distribuées, parfois les trois en même temps. Les contraintes de disponibilité et de performance augmentent elles- aussi. Oracle Enterprise Manager (OEM) est un système d’administration de nouvelle génération qui propose une réponse intégrée à toutes ces exigences. Il est développé d’une manière modulaire et ouverte. Une console d’administration Web constitue une « tour de contrôle » à partir de laquelle vous pouvez lancer des utilitaires spécialisés dans les diverses tâches à accomplir. Pour les nouveaux produits Oracle, des utilitaires sont progressivement intégrés à Oracle Enterprise Manager pour les administrer dans un environnement cohérent et évolutif. D’autres logiciels sont ainsi administrables à travers cette interface modulaire : le serveur LDAP Oracle, les serveurs d’application d’Oracle (Oracle iAS), les accès sécurisés par clé de cryptage, etc. C’est un outil majeur dont l’envergure dépasse celle des produits proposés par les concurrents d’Oracle. Il est conçu pour gérer les grands systèmes aussi bien que les petits. Dernier avantage et non des moindres, cet outil est gratuit, livré en standard avec les versions d’Oracle 10g et fonctionne dans de nombreux environnements. Seuls des modules optionnels sont facturés. Depuis la console Web d’Enterprise Manager, un gestionnaire de système peut : • accéder à distance de façon sécurisée à toutes les bases, à d’autres logiciels Oracle ainsi qu’aux serveurs ; • administrer, gérer la performance et superviser plusieurs bases et serveurs ; • surveiller certains points et être prévenu lorsque des anomalies surviennent ; • avant l’apparition des packages Oracle DBMS_JOB, vous deviez utiliser un outil de planification du système d’exploitation (at sous Windows, cron sous Linux) ou un outil tiers pour planifier et suivre l’exécution de tâches sur des serveurs. OEM propose une interface unique pour contrôler les scripts, tant pour la base que pour le serveur ; • depuis sa première apparition avec Oracle 8i, STATSPACK a été considérablement amélioré. OEM s’interface avec le Workload Repository History d’Oracle 10g, ce qui permet de disposer instantanément d’indicateurs graphiques de performances sans qu’il soit nécessaire de lancer des ordres SQL complexes ;

Architecture d’Oracle Enterprise Manager

La nouvelle version d’Oracle Enterprise Manager est maintenant 100 % Web, accessible depuis un simple navigateur, sans installation longue et fastidieuse sur le poste client. Si vous désirez être encore plus mobile, l’accès par un assistant personnel à EM2Go est disponible. Désormais, vous pouvez vous trouver à l’autre bout du monde et administrer une base Oracle. Les différentes versions d’Oracle Enterprise Manager Fidèle à ses habitudes, Oracle propose plusieurs configurations pour ses logiciels. Cela permet, dans la version de base, d’installer et de configurer rapidement OEM et, dans la Vous constaterez qu’étant 100 % Web, vous n’avez plus besoin d’installer de client lourd sur le poste client pour administrer les bases Oracle à distance. La documentation d’Oracle Enterprise Manager est très bien faite. Pour en découvrir l’utilisation courante, je vous conseille le document « 2 days DBA » qui vous présente les tâches courantes d’administration qui peuvent toutes être effectuées depuis Oracle Enterprise Manager. Il est accessible depuis le menu Démarrer >Programmes >Oracle – OraDb10g_home1 >Release Documentation. version plus puissante, au prix d’une configuration spécifique, d’accéder simultanément à plusieurs bases. Dans les deux cas, des options supplémentaires facturées sont proposées. Les versions d’Oracle Enterprise Manager sont : • Oracle Enterprise Manager Database Control ; • Oracle Enterprise Manager Database Grid Control ; • Il existe d’autres versions d’OEM, par exemple pour administrer les serveurs d’application Oracle (Internet Application Server iAS). Oracle Enterprise Manager Database Control est la version de base d’OEM qui ne permet d’accéder qu’à une seule base de données ou aux deux bases d’un cluster. Si vous avez deux bases de données sur un serveur, vous aurez deux versions du Database Control qui seront lancées simultanément. Oracle Enterprise Manager Database Grid Control est une version qui nécessite une architecture spécifique qu’il convient de mettre en place. Elle permet d’accéder simultanément à toutes les bases Oracle, y compris celles depuis la version 8i. Détaillons maintenant ces deux options. Oracle Enterprise Manager Database Control OEM Database Control nécessite plusieurs composants pour administrer une base : • le gestionnaire de la console OEM ; • un agent chargé de remonter des informations du serveur et d’exécuter des tâches ; • un dictionnaire local, chargé de conserver des informations relatives à la base accédée. Oracle Enterprise Manager Database Grid Control est disponible sur un CD-Rom différent du CD-Rom unique qui permet d’installer la base. Vous pouvez le télécharger depuis http://otn.oracle.com. Figure 25-1 Architecture d’OEM Database Control Accès depuis un navigateur Web Gestionnaire de la Console OEM (application J2EE) Dictionnaire local Agent Serveur Oracle  Si deux bases sont présentes sur le même serveur, cette architecture sera doublée. Dans ce cas, vous aurez intérêt à ne démarrer les composants gestionnaire de la console et agent que si la base correspondante est démarrée, afin de limiter la consommation de ressources inutiles. Dans l’exemple suivant sous Windows (le fonctionnement sous Linux est comparable), seule la base PROD est lancée, grâce aux services Windows OracleServicePROD, le service Agent OracleJobSchedulerPROD ainsi que la console OracleDBConsolePROD. Les services similaires correspondants à la base TEST sont arrêtés. Le gestionnaire de la console OEM Le gestionnaire de la console OEM est une application J2EE (Java to Enterprise Edition) qui assure le lien entre la base Oracle, l’agent, et réalise toute la présentation au format HTML pour le client. Si une seule base est installée par serveur, se souvenir de l’URL d’accès à OEM est relativement simple : http://monserveur:5500/em. Mais comme le numéro de port (5500 par défaut) peut être modifié et que plusieurs bases peuvent être présentes sur un serveur, ces contraintes poussent rapidement à mettre en place l’architecture d’OEM Database Grid Control, beaucoup plus souple pour naviguer de base à base et de serveur à serveur.

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