Accès inadéquat à l’électricité

Accès inadéquat à l’électricité

L’électricité devient, de nos jours, de plus en plus indispensables à l’épanouissement de l’être humain, du moins pour l’éclairage et pour alimenter un poste de radio et de télévision. La ville de Manakara est alimentée en énergie électrique à partir d’une centrale thermique, d’une puissance installée 1 420 Kwh. Actuellement, selon les responsables de la JIRAMA, la capacité de production est encore suffisante avec une utilisation de 48% de cette puissance installée . Néanmoins, la JIRAMA a une faible capacité de raccordement. En effet, le taux de raccordement par an est seulement de 15% des demandes déposées. Le réseau de distribution est constitué de lignes de moyennes et basses tensions qui sont à la fois aériennes et souterraines. Les lignes souterraines sont parfois endommagées par l’implantation des bâtiments. L’effectif des abonnés atteigne 4 25025 soit presque la moitié des ménages malgré le coût de branchement assez élevé par rapport au pouvoir d’achat de la population (15 000 à 20 000 Ariary le mètre linéaire). Cependant, ce chiffre ne reflète pas la réalité car la plupart des maisons dans les bidonvilles à l’exception du Fokontany d’Andranodaro qui n’est pas desservi par aucun réseau de la JIRAMA, sont fournis en électricité, mais il n’est pas clair de savoir si elles sont rattachées au réseau public, légalement ou clandestinement, ou bien s’il s’agit des réseaux illégaux de distribution d’eau et d’électricité qui s’organisent à partir de compteurs privés (1 branchement pour 10 à 15 ménages). Mais paradoxalement, les coupures de courant sont assez fréquentes dans la ville de Manakara. La ville subit des coupures de courants quotidiennes de quatre heures (4h à 8h) par quartier en plus des coupures « imprévues », mais ce sont surtout dans les bidonvilles que les coupures « imprévues » sont les plus nombreuses. Dès lors, une inadéquation criante se fait déjà sentir entre l’offre et la demande.

Accès insuffisant aux équipements pour un assainissement amélioré

Outre les problèmes relatifs à l’accès à l’eau potable et l’électricité, on note également l’insuffisance d’accès aux équipements pour un assainissement amélioré (installations de toilettes privées ou publiques partagées avec un nombre raisonnable de personnes), et l’absence d’un système efficace de gestion des déchets aussi bien liquides que solides. En effet, 81% des ménages vivant à Manakara sont privés d’accès aux latrines améliorées. Seuls Andranofasika (40%), Ambalakazaha Nord (37%), Tanambao Ombimena (63%), Andriana et Mangarivotra Est (70%), Ambalafary Gara (75%) et Maroalakely (77%) bénéficient d’un taux de privation moins de 80%. Figure 7: Utilisation de latrines dans la ville Seulement 40% de la population utilisent les fosses perdues, localisées surtout dans une partie de la zone structurée (Ambalakazaha Atsimo, Maroalakely), à l’Ouest de la ville (Mangarivotra Ouest, Midongikely) et à Andranovato. Mais, les habitants, des Fokontany disposant de zones naturelles ou traversées par des cours d’eau : Andranomainty, Tanakidy, Andranodaro, Ampilao, Andriana, Vangaindranokely, Ambalafary Gara,… pratiquent encore la défécation à l’air libre. Par ailleurs, ce sont les fosses avec dalles lavables, les fosses septiques et les WC publics qui sont considérés comme latrines améliorées. De ce fait, seulement 19% de la population utilise les latrines améliorées dans la ville, localisées essentiellement à Ambalakazaha Avaratra (zone structurée) et à Andranofasika (à l’Ouest) . Ce taux d’utilisation de latrine améliorée est un peu élevé au niveau de la zone structurée avec une moyenne de 26.8%.  Cependant, en termes d’équipements publics, la Commune urbaine de Manakara ne dispose que 02 WC publics situés à Ambalakazaha Nord du côté du Marché et à Tanakidy. Photos 17: Fosse perdue à Ambodiapaly et latrine améliorée collective à Andranomainty Photos 18: Fosse perdue à Andriana et WC public Tanakidy A part le problème relatif aux équipements sanitaires, on note également l’absence d’un système efficace de gestion des déchets aussi bien liquides que solides. En effet la ville est confrontée à des problèmes de gestion des ordures ménagères due à l’inexistence d’un site de décharge communale, au problème de mécanisme de ramassage, à l’insuffisance des bacs à ordures,… et à l’incivisme de la population également. On observe que 18% des ménages seulement jettent les ordures ménagères dans des bacs à ordures, localisés notamment à l’Ouest (Andranofasika, Ambodiampaly), au centre (Ambalakazaha Avaratra, Andranovato), et au Nord (Tanakidy). Au niveau de la zone structurée, ce taux d’utilisation de bacs à ordures est encore plus faible avec seulement de 14%. Pour la plus part (55%), les déchets sont déposés directement par les ménages en un bloc indépendamment de leur origine, de leur toxicité et de leur composition physico-chimique, dans les sites de décharges sauvages situés à l’intérieur même des zones d’habitations. Cette situation entraîne une dégradation permanente et progressive de l’environnement urbain. Toutefois, 15% de la population enfouisse leurs déchets dans leur propriété impactant directement sur la nappe phréatique et 3% des gens procèdent à l’incinération.

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