GENERALITES SUR LA SCHISTOSOMOSE

GENERALITES SUR LA SCHISTOSOMOSE

DEFINITION

Encore appelée bilharziose des ruminants ou de l’homme, cette affection est une helminthose de l’appareil circulatoire due à la présence dans les vaisseaux mésentériques, le système porte ou accidentellement dans d’autres organes, de trématodes du genre Schistosoma qui se développent successivement chez 2 hôtes. L’hôte intermédiaire est un mollusque basommatophore pulmoné d’eau douce du genre Bulinus, et l’hôte définitif est en général l’homme ou les ruminants. Les œufs de parasites sont émis dans l’eau des mares, marigots, étangs, lacs, ou pâturages marécageux et donnent des miracidiums qui infestent les mollusques. Ces derniers libèrent les furcocercaires qui contaminent l’hôte humain ou animal en contact avec l’eau. Les conditions de transmission sont réunies au moment de l’abreuvement des animaux ou de leur transit dans l’eau.

REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET ESPECES RECEPTIVES

La bilharziose est l’une des parasitoses les plus répandues. THIAM (1996) souligne que la schistosomose est une affection tropicale et subtropicale commune à l’Afrique, l’Asie, et l’Europe méridionale. Par ailleurs, CHARTIER et al. (2000) remarquent que les taux d’infestation sont voisins de 100 % dans les zones endémiques. Schistosoma bovis est l’espèce la plus largement répandue en Afrique ; elle a récemment été observée pour la première fois à l’Ouest de l’Ouganda (STOTHARD et al., 2004), mais elle semble toutefois absente d’Egypte et du sud de l’Afrique. C’est un parasite rencontré essentiellement chez les bovins ainsi que chez le mouton, la chèvre et le dromadaire. Les équidés, les suidés et certains rongeurs peuvent également héberger le parasite. Schistosoma matthei, S. margrebowiei et S. leiperi ont une distribution plus restreinte au centre et au sud de l’Afrique de l’Est. Ces espèces sont rencontrées chez les ruminants domestiques et / ou sauvages. Schistosoma curassoni est signalé dans de nombreux pays sahélo-soudaniens (Mauritanie, Sénégal, Niger, Mali, etc.) ; la validation taxonomique récente de cette espèce ne permet pas de connaître avec précision sa distribution géographique. S. curassoni est rencontré chez les ruminants domestiques (en particulier les petits ruminants) dans les conditions naturelles.Schistosoma bovis et S. curassoni sont les seules espèces de schistosomes identifiées au Sénégal chez le bétail (DIAW et VASSILIADES, 1987). Et S. curassoni est la seule espèce responsable d’une schistosomose animale présente dans le Ferlo. Selon DIAW et al. (1988a) Bulinus forskalii et Bulinus truncatus qui sont les bulins hôtes intermédiaires de S. bovis, n’ont pas encore été retrouvés dans cette région. Cependant, il y a lieu de signaler que S. bovis a été retrouvé au niveau des abattoirs à Linguère mais aucune précision n’a été apportée sur la provenance exacte de ces animaux (DIAW et VASSILIADES, 1987).

Si la bilharziose est, après le paludisme, la maladie parasitaire qui provoque les plus lourdes conséquences socio-économiques et sanitaires chez l’homme dans les régions tropicales et subtropicales, elle est également la maladie à transmission hydrique la plus répandue. Elle constitue de ce fait l’un des principaux risques pour la santé des populations humaines et animales dans les pays en développement. Chez les animaux, les schistosomoses sont moins spectaculaires mais restent redoutables du point de vue économique. Ces pertes économiques sont surtout liées à la baisse de productivité des individus parasités voire leurs mortalités. Le grand nombre de foies provenant de ruminants atteints de schistosomose saisis à l’abattoir, lors de l’inspection effectuée par les services vétérinaires, constitue un manque à gagner pour les propriétaires de ces animaux.

IMPORTANCE Si la bilharziose est, après le paludisme, la maladie parasitaire qui provoque les plus lourdes conséquences socio-économiques et sanitaires chez l’homme dans les régions tropicales et subtropicales, elle est également la maladie à transmission hydrique la plus répandue. Elle constitue de ce fait l’un des principaux risques pour la santé des populations humaines et animales dans les pays en développement. Chez les animaux, les schistosomoses sont moins spectaculaires mais restent redoutables du point de vue économique. Ces pertes économiques sont surtout liées à la baisse de productivité des individus parasités voire leurs mortalités. Le grand nombre de foies provenant de ruminants atteints de schistosomose saisis à l’abattoir, lors de l’inspection effectuée par les services vétérinaires, constitue un manque à gagner pour les propriétaires de ces animaux. AGENTS PATHOGENES Morphologie Les schistosomes sont les agents responsables de diverses bilharzioses de l’homme et du bétail. Ils sont gonochoriques (à sexes séparés) contrairement aux autres espèces de trématodes. Le mâle possède une gouttière ventrale appelée canal gynécophore, dans laquelle se loge la femelle. Cette dernière, plus longue que le mâle, se replie sur elle-même et forme des boucles qui sortent du canal. Plusieurs espèces de schistosomes ont été décrites parmi lesquelles : Schistosoma haematobium, S. intercalatum, S. matthei, S. mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S.curassoni et S.bovis. Il y a lieu de préciser que seules les espèces S. haematobium (responsable de la bilharziose urinaire chez l’homme) et S. curassoni chez le bétail sont présentes dans le Ferlo. La forme et la taille des œufs ont longtemps été utilisées dans la systématique à l’image de la chétotaxie pour les miracidiums (ALBARET, 1984) ou les cercaires (ALBARET et al., 1982). En effet, chez S. bovis, l’œuf est fusiforme et étiré aux deux extrémités avec un pôle.

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