LE SYSTEME DE MANAGEMENT DE L’ENVIRONNEMENT ISO14001 VERSION 2004

 LE SYSTEME DE MANAGEMENT DE L’ENVIRONNEMENT ISO14001 VERSION 2004

Les avantages du management de l’environnement

La gestion de l’environnement ne se limite pas à une seule fonction, mais concerne l’ensemble des activités d’une entreprise. Elle doit être enracinée dans ses stratégies et ses pratiques. La production est devenue le domaine d’intervention classique de l’environnement. L’engagement des responsables est certes important, mais il est également indispensable de sensibiliser les employés en matière de protection de l’environnement et de renforcer leur motivation. Certains problèmes ne peuvent être résolus au niveau de l’entreprise seule et nécessitent une étroite collaboration avec les autres partenaires impliqués dans la conception du produit. Sur un autre plan, la mise en place d’un SME peut être l’occasion de détecter des besoins nouveaux pouvant initier la création de nouvelles activités. A ce titre cela peut mener à la création d’emplois ou à la réorganisation des ressources humaines. Participer au développement économique local ou professionnaliser et valoriser les métiers sont donc des conséquences possibles d’une telle démarche. Ce SME est un outil de gestion interne qui favorise l’intégration précoce d’objectifs écologiques précis dans les autres systèmes de gestion et processus de décision. Il établit la structure organisationnelle, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources nécessaires. C’est avant tout une technique de management, qui repose sur une approche systématique et des objectifs précis. Cela suppose donc l’engagement des décisionnaires au plus haut niveau hiérarchique. C’est pourquoi un SME s’appuie sur une véritable politique environnementale, point de départ essentiel de la démarche (22). Si la mise en place d’un SME représente un investissement financier, cet investissement est compensé par la maîtrise des coûts induite par la démarche, notamment à travers la rationalisation des pratiques. Par exemple, le SME peu conduire à éviter ou réduire certains coûts, engendrés par des pollutions du milieu ou des accidents : frais de remise en état de l’environnement, amendes, dommages-intérêts, augmentation des primes d’assurances et des taux d’intérêts bancaires… 34 En outre, l’analyse environnementale peut révéler des dysfonctionnements de gestion et donner lieu à une amélioration du contrôle des dépenses : on pourra ainsi optimiser les coûts liés à la consommation d’énergie, d’eau et de matières premières ou à la gestion des déchets (tableau1). Tableau 1 Avantages potentiels de SME INTERNES EXTERNES – Rationalisation de la production – Réduction des coûts – Respect des lois environnementales – sécurité juridique – Innovations technologiques – Prévention des pollutions – Motivation des collaborateurs – Compétitivité améliorée / – Avantage concurrentiel – Meilleure image auprès – Meilleure relation avec les autorités – Plus de transparence envers les actionnaires, banques, assureurs…etc. On peut obtenir également un meilleur lissage des coûts d’investissement, car ils sont intégrés dans un cadre d’amélioration continue. Le management environnemental s’appuie sur des perspectives à long terme. Il limite donc les risques de pertes d’argent liées à des actions non cohérentes entre elles ou à des erreurs induites par un raisonnement à court terme (23). Sur le plan du fonctionnement interne, le SME apporte une méthode de gestion qui a pour principal avantage d’instaurer une structure au sein de l’organisme: cela permet d’engendrer des gains de temps, de rendement, de compétitivité… Le SME vise théoriquement à l’amélioration des performances et de la mobilisation du personnel… Cette démarche tend à décloisonner les différents services, à mettre en place des méthodes de travail transversales, à donner un sens et une cohérence aux actions entreprises. Ainsi, en permettant de sortir de la routine et en donnant une valeur ajoutée au travail, le SME peut avoir un effet de motivation du personnel et de nombreux avantages externes dont l’amélioration de la compétitivité, avantage concurrentiel et plus de transparence envers les actionnaires (24). 35 III. Les étapes de la mise en place d’un système de management de l’environnement La mise en place d’un système de management de l’environnement, se compose de quatre piliers très importants :

Analyse environnementale

: état des lieux, exhaustif, de la situation environnementale de l’entreprise  Description du milieu initial  Analyse des activités de l’entreprise et des pratiques existantes  Identification des impacts environnementaux en situation normale et anormale  Identification des exigences légales et règlementaires applicables On devra analyser les nuisances de l’activité de l’entreprise à plusieurs niveaux : l’eau, l’air, le sol, le bruit, les odeurs, impacts sur les collectivités. De plus, l’analyse devra porter sur des conditions normales de fonctionnement et dans des situations d’urgence. Il s’agit donc d’un état des lieux initial à l’issue duquel on connaîtra exactement l’influence de l’entreprise sur le milieu local. On évaluera donc les performances environnementales de l’entreprise. Cette étape prend du temps. Il faut procéder à des analyses précises et obtenir des résultats quantitatifs dans tous les domaines nécessaires. Ces résultats devront être examinés par rapport à ce que les lois environnementales exigent. 2. Elaboration du programme environnemental  Hiérarchisation des impacts environnementaux significatifs  Choix des objectifs et des cibles  Politique environnementale L’analyse environnementale permet de fixer des objectifs concrets selon des cibles précises pour diminuer les nuisances à l’environnement. Ils doivent être assortis d’un calendrier précisant les délais à respecter pour les atteindre et de critères internes de performances environnementales. Dans cette étape, la conformité aux exigences légales et règlementaires joue un rôle primordial. La plupart des objectifs sont établis sur cette base, étant donné que les exigences légales et règlementaires fixent déjà des 36 valeurs limites dans la majeure partie des domaines. Les objectifs peuvent concerner les produits, les installations et/ou procédés. Le programme comprend la liste des objectifs, le calendrier de réalisation, l’organisation des ressources humaines et financières ainsi que la définition des responsabilités. 3. Mise en œuvre du programme environnemental  Définition des responsabilités  Formation, sensibilisation  Communication interne et externe  Maîtrise des activités associées aux impacts environnementaux  Identification des situations d’urgence et prévention Durant cette étape, les ressources humaines, physiques et financières doivent être réunies pour mener à bien l’organisation du management environnemental. Ceci comprend la définition des responsabilités (structure et responsabilité), la formation des collaborateurs (formation, sensibilisation et compétences), la gestion de la documentation (maîtrise de la documentation et documentation du système de management environnemental), la communication (communication) et la capacité de gérer les catastrophes (prévention des situations d’urgence et capacité à réagir). Il est important que tout soit décrit et que chacun des collaborateurs ait la possibilité de s’exprimer par écrit sur ce qu’il fait ou ce qu’il a remarqué dans n’importe quel domaine. Cette étape donne lieu à l’essentiel de la documentation. La gestion de la documentation implique la maîtrise de son élaboration, sa diffusion, mise à jour, classement, retrait et archivage. 4. Suivi de la mise en œuvre  Mise en place d’un tableau de bord  Contrôle  Traitement des non conformités environnementales  Audits  Revues de direction Ces activités font l’objet d’une procédure de contrôle (surveillance et mesurages, audits du système de management environnemental) qui comprend la conformité aux objectifs 37 et aux exigences légales et règlementaires. Les non-conformités sont détectées, des actions correctives sont menées. Enfin, un contrôle final intervient afin d’éviter que les non conformités ne se reproduisent. Puis les résultats sont communiqués à tout le personnel. Tout ceci est formalisé par des procédures (25). Tenant compte du résultat de l’audit interne et de tout le cheminement dans son ensemble, la direction évalue le système de management environnemental. Elle décide de lignes directrices importantes, comme par exemple de changer de technologie pour tel processus de production ou de certaines matières premières dans des délais précis. Elle détermine également les mesures qui permettent de remédier aux non-conformités.

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