ACQUISITION ET TRAITEMENT EN SISMIQUE REFLEXION TERRESTRE

ACQUISITION ET TRAITEMENT EN SISMIQUE REFLEXION TERRESTRE

Le traitement a pour objet la remise en forme de l’information sismique enregistrée sur le terrain, de manière à mettre en évidence les caractères géologiques du sous-sol. Les bandes magnétiques du terrain sont expédiées au centre de traitement informatique où elles sont expiées, démultiplexées, et mises en forme sous un format compatible avec l’ordinateur utilisé. Outre un certain nombre d’opérations supplémentaires comme les corrélations des signaux longs en vibrosismique et les filtrages avant et après sommation, la séquence normale de traitement comprend : la récupération du gain, la déconvolution, les corrections statiques, la mise en collection de points miroirs, l’analyse des vitesses, la correction des indicatrices, la sommation en points milieux communs, la déconvolution après sommation, et éventuellement la migration. Après traitement les traces sismiques sont rejouées et assemblées sous forme de sections en aire variable de manière à représenter au mieux les caractères géologiques du sous-sol.

EXPLOITATION DES DONNEES ET RESULTAT L’ETUDE

Cette partie consiste à analyser l’ensemble des données dont nous disposons dans le secteur du point de vue qualitatif. En 1990, dans le cadre de la coopération entre PETROSEN et Petro-Canada, 500 km de lignes sismiques avaient été acquises par Airbone Geophysical. L’enregistrement a été réalisé entre 1990 et 1991 par la méthode du Vibroseis (camions vibrateurs). Une bonne acquisition et un bon traitement de l’information sismique sont essentiels pour avoir des images de bonne qualité donc facile à interpréter. L’image obtenue sur les sections sismiques représente à la fois l’information sismique se réfléchissant sur les différentes limites acoustiques (signal utile), mais également des anomalies de vitesse telles que les réflexions multiples, les ondes réfractées, les ondes de surface, les diffractions ainsi que des bruits de toutes sortes. Les images des sections sismiques sont plus ou moins variables selon le type de source choisi. En effet, le contenu fréquentiel et l’énergie des amplitudes varient d’une campagne à l’autre. Par exemple, les données de Petro-Canada acquises par la méthode vibroseis, ont un contenu fréquentiel nettement plus élevé mais des amplitudes moins énergétiques (Figure17). Ceci peut être causé par des « sweep » (train d’onde) envoyés par les vibroseis avec des fréquences élevées qui sont vite filtrées par le sous-sol.

EXPLOIATION DES RESULTATS DE L’ETUDE

Cette partie consiste à interpréter les données sismiques en faisant la synthèse des données géologiques, géophysiques et de forages en vue de déduire des modèles raisonnables et prédire les propriétés et les structures du sous-sol. Ainsi, l’interprétation des données sismiques correspond à une phase d’interprétation structurale et une phase d’interprétation stratigraphique ou sismostratigraphique. L’interprétation structurale permet d’analyser les variations de la forme de réflexion en fonction des propriétés pétrophysiques des assises géologiques. Elle a pour objectif la cartographie et la reconnaissance des niveaux à potentiels pétroliers dans le secteur. L’interprétation sismostratigraphique a pour but l’analyse des séquences sismiques et la reconnaissance des unités de faciès sismiques. Pour ces différentes interprétations, nous avons utilisé deux types de logiciel d’interprétation des données géologiques et géophysiques dénommés, « Géographix » et « Kingdom Suite ». Le premier est composé de plusieurs modules dont les plus sollicités dans ce travail sont : C’est une technique qui consiste à identifier sur les sections sismiques les différentes unités lithostratigraphiques (lithofaciès) en se basant sur les données de forage (diagraphies et carottages sismiques) dans la zone. Ainsi, grâce aux carottages sismiques, nous avons pu faire la conversion temps/profondeur ; t = f(p) avec Vm(tr) = Vo + aP ; (m/s) et P = (Horizon*0,5*Vc)/1000).

La technique utilisée au cours de ce pointé de toits des horizons est principalement manuelle. Une fois les miroirs identifiés et les horizons fixés par le calage, il est possible de marquer les toits des différents étages par pointage. Cependant, pour les sections sismiques qui ne passent pas au droit de forages et qui ne croisent pas avec d’autres lignes, nous avons utilisé une ligne de base pour effectuer le pointé de ces lignes sismiques. L’unité de base en sismostratigraphie est la séquence génétique de dépôt. Cette séquence correspond à un ensemble sédimentaire dont la répartition de dépôt est contrôlée par les variations eustatiques et/ou tectoniques et les limites sont les surfaces de discontinuité. Ainsi, l’interprétation sismostratigraphique a pour but d’analyser ces séquences sismiques et d’identifier les unités sismostratigraphiques sur les sections sismiques afin d’en déduire un modèle géologique cohérent. A l’intérieur des unités sismiques, la configuration des réflexions peut apporter des informations essentielles sur les conditions de dépôts appelés faciès sismique. Par conséquent, avant d’entamer l’interprétation, nous allons définir quelques notions sismostratigraphiques.

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