Anatomie de l’œsophage

L’achalasie œsophagienne est une pathologie rare en Afrique (1) mais aux conséquences graves telles une dénutrition, une déshydratation, une pneumopathie d’inhalation, ou un cancer de l’œsophage (2)(3). A notre connaissance, aucune description d’achalasie observée à Madagascar n’existe dans la littérature. L’objectif de cette étude est de décrire les aspects cliniques, paracliniques, et la prise en charge thérapeutique des cas d’achalasie œsophagienne observés dans deux hôpitaux universitaires d’Antananarivo Madagascar.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons effectué une étude rétrospective des cas d’achalasie vus dans les Services de Chirurgie Viscérale de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona et du Service d’Hépato-gastro-entérologie de l’Hôpital Joseph Raseta Befelatanana, CHU Antananarivo, durant une période de cinq ans allant de Janvier 2006 à Décembre 2011.

ANATOMIE DE L’ŒSOPHAGE 

DEFINITION

L’œsophage est une partie du tube digestif qui relie le pharynx au cardia de l’estomac (4). C’est un conduit essentiellement musculaire qui naît au niveau du pharynx et se termine au niveau du cardia de l’estomac (5).

ANATOMIE DESCRIPTIVE ET TOPOGRAPHIQUE DE L’ŒSOPHAGE 

L’œsophage se divise en trois portions : l’œsophage cervical, l’œsophage thoracique, l’œsophage abdominal :

L’œsophage cervical
a. Origine : L’œsophage cervical fait suite au pharynx au niveau du bord inférieur du cricoïde à la hauteur du corps de la sixième vertèbre cervicale.
b. Trajet : il suit une direction verticale
c. Terminaison : Au niveau de l’orifice supérieur du thorax, repéré en avant par le bord supérieur de la fourchette sternale et en arrière par le corps de la vertèbre thoracique.
d. Vascularisation et innervation : L’œsophage cervical est irrigué par la branche de l’artère thyroïdienne inférieure. Le drainage veineux se jette dans la veine thyroïdienne inférieure. Le drainage lymphatique se jette dans les ganglions de la chaine récurrentielle. L’innervation est assurée par le nerf récurrent et les sympathiques cervicaux (5).
e. Rapports : C’est l’organe profond du cou situé en avant du rachis dont il va suivre la courbure. Il contracte des rapports étroits dorsaux et ventraux.

Rapports dorsaux
L’œsophage cervical est en rapport d’avant en arrière avec l’espace celluleux rétro-œsophagien, l’aponévrose pré-vertébrale, les muscles pré-vertébraux, les vertèbres cervicales, les muscles para-vertébraux, le muscle trapèze.

Rapport ventraux
Les rapports de l’œsophage cervical se font avec la trachée et la glande thyroïde, les muscles crico-thyroïdiens, le muscle sterno-thyroïdien, les muscles sternocléido-mastoïdiens et le muscle sterno-hyoïdien, la veine thyroïdienne inférieure .

L’œsophage thoracique

C’est l’organe principal du médiastin postérieur
a. Origine : il fait suite à l’œsophage cervical au niveau de l’orifice supérieur du thorax
b. Trajet : un peu dévié à gauche et en bas jusqu’à la quatrième vertèbre thoracique, puis à droite et inférieur.
c. Terminaison l’œsophage thoracique se termine au niveau de l’hiatus œsophagien du diaphragme
d. Vascularisation et innervation : Il est irrigué par l’artère œsophago-trachéale antérieure issue de segment initial de l’aorte thoracique descendante. Les drainages veineux naissent du plexus sous muqueux très développé et d’un plexus péri-œsophagien, elles rejoignent les veines adjacentes, la veine azygos et les veines thyroïdiennes inférieures. Le drainage lymphatique a deux réseaux d’origine muqueuse et musculaire qui se drainent vers les troncs collecteurs et qui gagnent les nœuds lymphatiques péri-œsophagiens, médiastinaux postérieurs puis trachéo bronchique inférieur et le conduit thoracique (4) (6). L’innervation est assurée par le nerf vague et le nerf sympathique.
e. Rapports
Les croisements de l’œsophage avec la crosse de la veine azygos et l’arc aortique permet de l’individualiser en trois étages : étage supérieur ou sus azygoaortique, étage moyen ou interazygo-aortique et étage inférieur ou sous azygoaortique. L’œsophage thoracique contracte des rapports étroits avec les structures avoisinants au niveau de ces trois étages .

L’œsophage abdominal 

Il mesure 4cm. Situé au niveau de T11, il a une direction oblique en bas et à gauche, et se termine au niveau du cardia de l’estomac. Irrigué par les rameaux oeso-cardio-tubérositaire issu de coronaire stomachique, le drainage veineux se fait vers les ganglions coronaires stomachiques. Les ganglions lymphatiques para-œsophagiens vont se drainer vers les ganglions coronaires stomachiques et aussi intertrachéo-bronchiques. L’innervation se fait par le nerf vague et le nerf sympathique.

Rapports de l’œsophage abdominal 

De la profondeur à la superficie, l’œsophage abdominal est en rapport avec :

En arrière, l’aorte abdominale, le pilier diaphragmatique postérieur, la vertèbre thoracique T11, les muscles para vertébraux, la peau.

En avant, une partie du lobe gauche du foie, l’appendice xiphoïde, la peau. 

A droite, le foie, le rein droit, le pilier diaphragmatique, la 11ème côte, le dentelé, la peau.

A gauche, le rein gauche, le pilier diaphragmatique, la 11ème côte, le dentelé, la peau. 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. ANATOMIE DE L’ŒSOPHAGE
I.1.DEFINITION
I.2.ANATOMIE DESCRIPTIVE ET TOPOGRAPHIQUE DE L’ŒSOPHAGE
I.2.1. L’œsophage cervical
I.2.2. L’œsophage thoracique
I.2.3. L’œsophage abdominal
II. HISTOLOGIE DE L’ŒSOPHAGE
III. PHYSIOLOGIE DE L’ŒSOPHAGE
III.1.PHYSIOLOGIE DU SPHINCTER SUPERIEUR DE L’ŒSOPHAGE
III.2.PHYSIOLOGIE DU CORPS DE L’ŒSOPHAGE
III.2.1. Le péristaltisme primaire
III.2.2.Le péristaltisme secondaire
III.3.PHYSIOLOGIE DU SPHINCTER INFERIEUR DE L’ŒSOPHAGE (SIO)
IV. LE MEGAOESOPHAGE OU ACHALASIE
IV.1.. DEFINITION
IV.2. ANATOMOPATHOLOGIE
IV.3.. PHYSIOPATHOLOGIE
IV.4.. DIAGNOSTIC
IV.4.1.Diagnostic positif
IV.4.2. Formes cliniques
IV.4.3.Diagnostic différentiel
IV.5 TRAITEMENT
IV.5.1. But
IV.5.2. Moyens
IV.5.3.Indication
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
I. METHODOLOGIE
I.1.CADRE DE L’ETUDE
I.2. TYPE ET DUREE DE L’ETUDE
I.3. MATERIELS
I.4. METHODES
I.4.1. Modalités de recrutement des patients
I.4.2. Paramètres analysés
II. OBSERVATIONS
Cas N°1
Cas N°2
Cas N°3
Cas N°4
Cas N°5
Cas N°6
Cas N°7
Cas N°8
Tableau récapitulatif
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES
I . LA FREQUENCE
II. AGE ET SEXE
II.1. AGE
II.2. SEXE
III . LES SIGNES CLINIQUES
III . 1 LA DYSPHAGIE
III .2. LA DOULEUR
III .3. LA REGURGITATION
III.4. LE VOMISSEMENT
III.5. LA TOUX NOCTURNE
III.6. LE HOQUET
III.7. LES COMPLICATIONS PULMONAIRES
III.8. L’AMAIGRISSEMENT
IV. LES EXAMENS PARACLINIQUES
IV.1. LE TRANSIT BARYTE
IV.2. LA MANOMETRIE OESOPHAGIENNE
IV.3. LA FIBROSCOPIE DIGESTIVE HAUTE
IV.4. LE SCANNER THORACIQUE
IV.5. LA PROTIDEMIE
V. TRAITEMENT
V.1. LE TRAITEMENT MEDICAL
V.2. LE TRAITEMENT INSTRUMENTAL
a. L’injection de toxine botulinique
b. La dilatation pneumatique
V.3. LE TRAITEMENT CHIRURGICAL
V.4. L’EVOLUTION
V.5. SUGGESTION
CONCLUSION

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