Application de la télédétection spatiale pour l’évaluation de la dégradation des terres dans la région de Kaolack

Application de la télédétection spatiale pour l’évaluation de la dégradation des terres dans la région de Kaolack

Les technologies spatiales, et de façon plus particulière les systèmes d’observation de la Terre, constituent désormais des outils incontournables dans la problématique du Développement Durable. A cet égard, il est important de mettre l’accent sur leur utilisation pour améliorer les processus décisionnels dans différents domaines, notamment la gestion des ressources naturelles et de mettre un terme à la dilapidation des ressources naturelles particulièrement dans les pays sous-développés. et de cartographie de la dégradation des terres dans le temps et dans l’espace en se basant sur les outils de la Télédétection aérospatiale.

– Contribuer à l’élargissement des applications de la télédétection aérospatiale et à une utilisation plus vaste des données satellitaires pour l’évaluation, le suivi et la mise en œuvre d’actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles ; – Fournir aux services techniques locaux, aux projets, aux acteurs et décideurs impliqués dans la lutte contre la dégradation des terres une approche et des cartes supplémentaires d’appréciation de la dégradation des sols et de son évolution;

Localisation et limites géographiques

La région de Kaolack couvre une superficie de 4 927 km2. Elle se situe entre 14°30′ et 16°30′ de longitude Ouest et 13°30′ et 14°30′ de latitude Nord. De ce fait, Kaolack est à cheval sur les zones sahélienne Sud et soudanienne Nord. Cette position lui procure des conditions climatiques relativement favorables à la diversité des écosystèmes naturels. Localisée dans la zone éco−géographique du bassin arachidier17, la région de Kaolack est limitée: Elle connaît une variabilité inter-annuelle. La moyenne est depuis plusieurs années en deçà de l’isohyète 800 mm. De fortes précipitations ont été enregistrées pendant l’hivernage de 1999. Les déficits sont liés à une faible translation de la mousson en latitude, occasionnant une pluviométrie réduite dans une bonne partie de la région. Les précipitations varient généralement de 300 mm au Nord à 800 mm au Sud. Elles ont des répercussions sur la production agricole, les ressources hydriques et végétales.

La région de Kaolack est caractérisée par des températures moyennes élevées d’avril à juillet (15/18° à 35-40° C).avec des variations importantes: l’amplitude thermique diurne peut atteindre 20 degrés. 3.3.2.4. L’évaporation L’évapotranspiration est marquée par une forte amplitude. Les valeurs Piche sont estimées à environ 2300 mm par an, avec des moyennes comprises entre 60 mm (septe− L’alizé continental ou harmattan, vent d’Est qui souffle généralement de février à mai. Il est surtout connu de par ses facultés érosives et sa capacité de transport de litho météores au moment où le sol est presque à nu. mbre) et près de 300 mm (mars- avril). − le Baobolong, défluent du fleuve Gambie s’assèche dans sa partie aval en milieu de saison sèche. Douces en saison des pluies, les eaux deviennent salées en saison sèche. La vallée du Baobolong s’étend du Sud-ouest de Nioro jusqu’à Maka−Yopp soit une longueur de 150 km. Sur sa rive gauche dans le département de Nioro, elle prend un affluent le Miniminiyang Bolong qui se prolonge sur 26 km vers le Nord.

Géomorphologie

La géomorphologie du Sine Saloum, façonnée par les différentes transgressions et régressions marines, est caractérisée par la présence de vasières (bas-fonds), de terrasses fluvio-alluviales correspondant à des tannes, et des dunes. Les zones de vasière et de tannes sont la partie sous influence successive des inondations et des retraits des eaux de la mer. Une concentration abondante de sels en surface se manifeste dans ces zones en fonction de l’évaporation. Les vasières à mangrove sont caractérisées par leur salinisation et leur acidification. Au niveau de la mangrove les racines à palétuvier contribuent à la fixation des vases marines. Les tannes du Sine Saloum constituent l’espace le plus complexe du domaine fluviomarin sénégalais. Cela tient à la diversité des unités géomorphologiques héritées des différents épisodes morphogénétiques qui ont façonné le paysage au Quaternaire, à la variation du climat du nord au sud et à la forte densité du réseau hydrographique. Les tannes se situent en arrière des vasières où ils s’étendent entre les mangroves et les barrières sableuses. Très développés au Nord du Saloum, ils diminuent peu à peu vers le Sud et n’occupent plus qu’une superficie restreinte par rapport aux vasières et aux barrières sableuses. Parmi les tannes, on distingue les tannes nus, les tannes herbacés et les tannes arbustifs.

Les dunes datent de l’époque Ogolienne (21 000 à 13 000 ans BP), période aride de régression marine. Il en subsiste encore d’innombrables témoins et vestiges sur les plateaux. Bien qu’ils soient relativement estompés dans cette région, ces plateaux surplombent les vallées avec un glacis de raccordement bien nettement remarquable. Il en résulte un paysage à allure générale ondulée mais peu marquée. La région de Kaolack fait partie intégrante du sous système sud du bassin arachidier. Cette zone particulièrement stratégique est devenue vulnérable aux phénomènes de désertification dont les symptômes sont nettement visibles au niveau des différents écosystèmes fragilisés. En effet, les sols devenus moins protégés suite à la réduction du couvert végétal (parc arboré) et la disparition précoce des résidus de culture ont permis l’installation d’une érosion éolienne. En plus, certains terroirs présentent des problèmes de salinisation importants et de dégradation hydrique.

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