Composition, caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques

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Propriétés thérapeutiques

Produit phare de la ruche, le miel est utilisé depuis toujours pour ses vertus nutritives et curatives. Sa composition très variée (sucres, vitamines, minéraux…) lui confère des propriétés intéressantes. Le miel, excellent produit alimentaire, peut être utilisé comme cicatrisant des plaies normales, surinfectées ou des brûlures. De nombreuses études scientifiques attribuent au miel un très grand nombre de propriétés thérapeutiques (propriétés antibactériennes, antifongiques, antioxydantes …) [5, 16].

Activité nutritive et énergétique

De par sa richesse en éléments nutritifs, le miel est un aliment miracle indispensable aux rations alimentaires et un facteur d’équilibre riche en oligo-éléments immédiatement assimilables. Pris avec du pain, des fruits ou de la bouillie, il en améliore le goût en augmentant la caloricité et l’assimilation. L’absorption du miel au petit déjeuner permet d’apporter une minéralisation préventive de l’organisme. Il peut remplacer le sucre dans presque tous ses usages : il est à la base de certains sirop ou mellites. Dans l’industrie alimentaire, il joue un rôle très important surtout dans la fabrication des confitures, des bonbons et des gâteaux de pâtisserie. Sur ce point l’une de ses qualités essentielles est sa propriété de retenir l’humidité dans les produits auxquels il se trouve mélangé. On l’utilise également pour préparer l’hydromel, l’oxymel ainsi que d’autres liqueurs qui sont des boissons à base d’alcool. Le miel approvisionne notre organisme en substances qui servent à la construction des tissus dans le processus de leur renouvellement constant. Grâce à ses sucres, il donne à notre organisme de l’énergie nécessaire au travail et des vitamines régulatrices de son activité vitale [5].

Activité antimicrobienne et cicatrisante

De nombreuses études ont démontré que le miel présentait une activité antibactérienne in vitro. L’effet antimicrobien du miel est dû à différentes substances et dépend de son origine botanique. On ne connait pas encore précisément tous les composants antibactériens du miel mais trois facteurs sont mis en accent : l’osmolarité, le pH acide et le peroxyde d’hydrogène. A ces trois facteurs, des études récentes ont associé deux composants du miel qui ont un effet directement antibactérien : le méthylglyoxal (MGO) et la protéine bee-defensin.

Osmolarité

La faible concentration hydrique inhibe la croissance bactérienne et la forte teneur en sucres (solution hypertonique) provoque une déshydratation osmotique, ce qui laisse peu de molécules d’eau disponibles pour les micro-organismes.

pH

Le pH du miel est acide, il varie entre 4,31 et 6,02. Cette acidité semble être suffisamment basse pour ralentir ou éviter la croissance de nombreuses espèces de bactéries pathogènes.

Peroxyde d’hydrogène

Le peroxyde d’hydrogène est connu comme ayant une très bonne activité sur les plaies. Sa production résulte de l’oxydation de l’eau et du glucose par la glucose oxydase. L’activité antibactérienne est due en réalité aux radicaux hydroxyles libres générés par l’action catalytique d’ions métalliques provenant des cellules bactériennes. La dilution du miel dans les tissus produit une activité antiseptique distribuée lentement et de façon prolongée ayant une action antibactérienne et n’altérant pas les tissus. Les diverses études in vitro publiées analysant l’activité antibactérienne locale du miel soulignent :
 que cette activité concerne de très nombreuses bactéries (Escherichia coli à bêtalactamase ou non, l’entérocoque résistant ou non à la vancomycine, le staphylocoque doré pénicillinorésistant ou non, Pseudomonas aeruginosa résistant ou non à la ciprofloxacine, Klebsiella pneumoniae, Enterobacter clocae, acinetobacter et streptococcus)
 que l’activité antibactérienne du miel est 5 à 11fois plus grande que celle obtenue par l’application de solutions sucrées démontrant que l’activité antibactérienne n’est pas secondaire au seul effet osmotique de ses sucres.
Cependant, la plus grande expérience du miel dans le domaine de la cicatrisation des plaies est celle d’un chirurgien français de Limoges, le Pr. Descottes qui, dans une cohorte de plus de 3 000 plaies dont 94% de désunion cutanée après chirurgie a souligné les bénéfices (cicatrisation après échec de traitement conventionnel, vitesse de cicatrisation deux fois plus rapide que le pansement de tulle gras, très bonne qualité esthétique de la cicatrisation, un taux de succès de 98%) et le faible coût du miel de thym utilisé [42]. En grande Bretagne, Visavidia et al soulignent combien les pansements au miel en première intention sur les plaies postopératoires maxillo-faciales précocement infectées, sont utiles dans leur pratique quotidienne. De plus, il a également été démontré que le miel pouvait inhiber in vitro le virus de la rubéole, de la leishmaniose et l’Echinococcus. En effet, les lésions herpétiques récidivantes labiales semblent aussi être sensibles à l’application locale de miel [16, 42]. Une étude publiée en 2014 a montré que le miel, en particulier celui de Manuka (miel produit par les australiens et néozélandais à partir d’un arbre : Leptospermum scoparium) a une puissante activité inhibitrice sur le virus de la grippe [41].

 Activité antioxydante

Le stress oxydatif défini comme le déséquilibre entre la production de radicaux libres et le système de défense antioxydant, joue un rôle significatif dans l’apparition de nombreuses maladies. On a trouvé que le miel contenait une importante activité antioxydante incluant la glucose oxydase, la catalase, l’acide ascorbique, les flavonoïdes, les acides phénoliques, les acides organiques, les acides aminés, les protéines et les carotènes. Cette activité est due en grande partie aux composés phénoliques et aux flavonoïdes mais leur mécanisme d’action reste encore inconnu[2,17].

Activité anti-inflammatoire et anti-tumorale

L’inflammation est un phénomène naturel qui se met en place lorsqu’une agression infectieuse, chimique ou physique se produit dans notre organisme. Ce sont les antioxydants qui confèrent au miel son activité antioxydante et potentiellement antimitotique. En effet, plusieurs études ont montré que l’application du miel sur un site tumoral, inhibait de manière largement significative la croissance tumorale chez la souris et certaines lignées cancéreuses in vitro. Cependant, aucun essai clinique chez l’homme n’a encore été conduit pour confirmer ce potentiel [16]. Tonks et al. (2001) ont montré que le miel, à une concentration de 1%, stimule in vitro la libération par les monocytes ; de cytokines (TNF α, IL-1β, IL-6) qui sont les acteurs de la réponse immunitaire en cas d’infection.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE
I.1. Anatomie des lèvres
I.1.1. Face externe
I.1.2. Face interne
I.2. Vascularisation des lèvres
II. DIFFERENTS COSMETIQUES POUR LEVRES
II.1. Baume à lèvres
II.2. Brillants à lèvres ou gloss
II.3. Crayon à lèvre
II.4. Bâton ou rouge à lèvres
II.5. Stick à lèvres
III. MIEL
III.1 Définition
III.2. Historique
III.3. Origines du miel
III.3.1. Nectar
III.3.1.1. Définition
III.3.1.2. Composition
III.3.2. Miellat
III.3.2.1. Définition
III.3.2.2. Composition
III.4. Processus de fabrication du miel
III.5. Récolte du miel
III.5.1. Méthode traditionnelle
III.5.2. Méthode moderne
III.6. Classifications
III.7. Composition, caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques
III.7.1. Caractéristiques organoleptiques
III.7.1.1. Couleur
III.7.1.2. Odeur
III.7.1.3. Saveur
III.7.2.Caractéristiques physico-chimiques
III.7.2.1. pH
III.7.2.2. Densité
III.7.2.3. Viscosité
III.7.3. Composition chimique
III.7.3.1. Sucres
III.7.3.2. Eau.
III.7.3.3. Enzymes
III.7.3.4. Vitamines et minéraux
III.7.3.5. Protéines et acides
III.7.3.6. Matières colorantes, composés aromatiques et polyphénol
III.8. Propriétés thérapeutiques
III.8.1. Activité nutritive et énergétique
III.8.2. Activité antimicrobienne et cicatrisante
III.8.2.1. Osmolarité
III.8.2.2. pH
III.8.2.3. Peroxyde d’hydrogène.
III.8.3. Activité antioxydant
III.8.4. Activité anti-inflammatoire et anti-tumorale
III.8.5. Activité antifongique
IV. KARITE
IV.1. Arbre de karité
IV.2. Historique
IV.3. Caractères physico-chimiques, organoleptiques et composition chimique du beurre de karité
IV.3.1. Caractéristiques chimiques et physiques
IV.3.2. Caractéristiques organoleptiques
IV.3.3. Composition chimique
IV.3.3.1. Fraction saponifiable [43, 38].
IV.3.3.2. Fraction insaponifiable
IV.3.3.3. Autres composants du beurre de karité
IV.4. Usages du beurre de karité
IV.4.1. Usage alimentaire
IV.4.2. Usage pharmaceutique
IV.4.3. Usage cosmétique
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. OBJECTIFS
I.1. Objectif principal
I.2. Objectifs secondaires
II. METHODOLOGIE
II.1. Matériel
II.2. Méthode
II.2.1. Origine des matières premières
II.2.2. Essai de formulation du stick à lèvres
II.2.2.1. Stratégie de formulation
II.2.2.2. Mélange miel / lanoline
II.2.2.3. Détermination du pourcentage de cire d’abeille
II.2.2.4. Détermination du pourcentage maximal du mélange miel /lanoline pour avoir un stick à lèvre
II.2.3. Caractérisation du stick aux lèvres
III. RESULTATS
III.1. Mélange miel / lanoline
III.2. Test de stabilité à l’étuve
III.2.1. Stabilité à l’étuve des sticks à lèvres karité/cire
III.2.2. Stabilité à l’étuve des sticks à lèvres au miel
IV. COMMENTAIRES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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