CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA BABESIOSE CANINE AU SENEGAL : CAS DES CHIENS

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA BABESIOSE CANINE AU SENEGAL : CAS DES CHIENS

MALADIES PARASITAIRES

. Parasites externes ou ectoparasites

Gale C’est une dermatose à caractère infectieux très contagieuse causée par des acariens vivant soit dans la couche cornée de l’épiderme, soit à la surface de la peau (SCOTT et al., 1995 ; GUAGERE ,2005). Répondue dans le monde, elle est particulièrement fréquente dans les pays tropicaux (EUZEBY, 1970) .La contamination des animaux peut se faire pendant toute l’année. Cependant, les gales ont généralement un caractère saisonnier avec une prédominance pendant les saisons humides en régions tropicales (CHAKRABARTI et PRADAH, 1985) 

 Pathologies canines 

Démodécie C’est une dermatose à caractère infectieux, peu contagieuse, souvent non prurigineuse due à la pullulation dans les follicules pilosébacés d’acariens du genre demodex canis. Elle sévit particulièrement chez les animaux âgés souffrant d’une autre pathologie. Les lésions débutent sur la tête, les membres et le tronc. L’alopécie peut rester modérée (MOLLEREAU et al., 1995). Sur le plan clinique, la maladie se manifeste par des croutes d’épaisseurs variées, des lésions de cellulite avec du pus sanieux, parfois des œdèmes le long des membres ou de bulles hémorragiques. Le prurit est souvent associé aux complications (MATHET et al., 1996).

Cordylobiose du chien

La cordylobiose est une myiase sous-cutanée due aux larves de la mouche Cordylobia antropophaga. La maladie est communément appelée (maladie du vers de cayor) (MOUSSAVOU, 2002). Sur le plan clinique, les symptômes apparaissent concomitamment avec le développement larvaire. Le premier symptôme est l’apparition d’un nodule rouge, violacé d’aspect furonculeux, caractérisé par un petit orifice au fond duquel on peut apercevoir des stigmates postérieurs du parasite. L’individu infesté ressent de vives douleurs au niveau du nodule surtout le matin et le soir. La lésion est prurigineuse et inflammatoire, il en exsude un liquide séreux, la larve une fois sortie du nodule laisse une plaie qui se cicatrise rapidement ; Cependant souvent il survient des complications dues à des bactéries (staphylocoques, streptocoques, clostridies), qui se traduisent par des abcès, des Première Partie // Chapitre II : Pathologies canines 14 pyodermites, des phlegmons, des lymphangites, la gangrène et parfois même le tétanos. Lorsque l’infection est massive, des troubles généraux peuvent apparaître (œdème, troubles cardio-respiratoires) et entraîner la mort chez les chiots. Au Sénégal, la cordylobiose est d’une importance sanitaire intéressante en raison de son caractère zoonotique et de sa forte prévalence. En effet la cordylobiose est répondue à Dakar avec un taux global d’infestation de 26.35 % chez l’homme et une forte incidence chez le chien qui est évaluée à 85% (NDONIDE, 2000). II.2.2. Parasites internes ou endoparasites On distingue des vers ronds (némathelminthes) et des vers plats (plathelminthes) dont l’action pathogène peut atteindre divers organes pouvant entraîner la mort (PANGUI et KABORET, 1993 ; SCOTT et al., 1995).

Ankylostomose

L’infection des ankylostomes-« ankylostomiase » est peut-être la plus commune, et une des formes les plus sérieuses du parasitisme interne des chiens (ASSOCIATON DES VETERINAIRES DE SINGAPOUR, 2001). Les vers sont hématophages et vivent dans l’intestin du chien. Ils peuvent atteindre 12 à 15 mm de longueur et leur capsule buccale est munie de crochets acérés qui leur permettent de percer les tissus et de prélever le sang de l’hôte. Un seul vers peut ingérer jusqu’à 0.1 ml de sang en 24 heures).Les nombreuses morsures infligées par les  ankylostomes peuvent continuer à saigner longtemps après que les vers aient fini de se nourrir (MERCK, 2001). Les chiens infectés présentent une détérioration de l’état général accompagnée des signes suivants : malaise, perte de poids, fèces avec méléna (noir, goudronneux), diarrhée et anémie d’insuffisance en fer. Une infestation grave peut-être mortelle particulièrement chez les jeunes (MERCK, 2001). 

Toxocarose

La toxocarose est une maladie parasitaire du chien, qui est due à un ver appelé Toxocara canis. C’est un parasite d’une dizaine de cm de long qui se localise dans l’appareil digestif (ANDREU, 2002) Elle engendre des signes graves chez les jeunes animaux .Elle provoque un ballonnement abdominal accompagné par des légères réactions dermatologiques sur le ventre. A moyen terme, elle peut retarder la croissance et induire un affaiblissement général. Des troubles nerveux peuvent compliquer le tableau clinique. Les vers sont rejetés dans les vomissements et les diarrhées. Ce parasite est transmissible à l’homme. Il migre de l’organisme et peut provoquer des signes respiratoires, hépatiques, nerveux et oculaires. 

Les spiruroses

Nématodoses des parties antérieures du tube digestif (œsophage, estomac) affectant divers mammifères dont le chien. Ces pathologies sont causées par des vers de petite taille appartenant à l’ordre des Spirurida. Chez les carnivores il s’agit de la spirocercose canine due à Spirucerca lupi. Elles sont caractérisées généralement par des lésions de type pseudo-tumoral (FONTAINE, 1986). La spirocercose demeure importante dans les pays chauds. Certains sujets font la maladie et présentent un tableau clinique à trois types de symptômes ) symptômes digestifs oesophagien et gastrique ) symptômes respiratoires ) symptômes nerveux se traduisant par des convulsions avec des accès rabiformes ou paralysie. L’évolution de la maladie peut-être longue sur plusieurs mois entraînant un amaigrissement. Cependant, elle peut-être raccourcie soit après une mort brutale par rupture de l’aorte ou de l’œsophage d’une part, soit par le développement d’un cancer.

 

Dirofilariose

La maladie du ver du cœur (dirofilariose) est une très grave maladie qui peut-être fatale au chien .Elle est causée par un ver Dirofilaria immitis. On retrouve les vers du cœur dans le cœur et les gros vaisseaux adjacents du chien infecté. Le ver femelle mesure entre 15 et 40 cm de Première Partie // Chapitre II : Pathologies canines 17 long et 5mm de large, le mâle est deux fois moins grand que la femelle. Un chien peut héberger jusqu’à 300 vers. Ce ver est transmis au chien par la piqûre d’un moustique appartenant au genre Culex, Aedes. Suite à la piqûre, la larve du ver pénètre sous la peau. A l’âge adulte, elle se dirige vers le cœur de l’animal et se fixe dans les artères pulmonaires. Le fonctionnement cardiaque s’en trouve perturbé, surtout en cas d’infestation importante, et il y a risque de syndrome hémolytique, d’obstruction de la veine cave et de graves problèmes respiratoires. Les signes apparaissent généralement plusieurs mois après la piqûre infectante, voire des années après seulement .Par conséquent la maladie est détectée le plus souvent sur des chiens de 4 à 8 ans, rarement chez un chien de moins d’un an car il faut à la larve jusqu’à 7 mois pour atteindre la phase adulte à partir du début de l’infection du chien. La maladie se traduit par des problèmes cardiaques (insuffisance cardiaque droite) et respiratoires avec de la toux, difficultés respiratoires, fatigabilité syncopes à l’effort, perte de poids et fonte musculaire, épanchement abdominal et parfois thoracique, ainsi que des problèmes rénaux. Le syndrome « veine cave » est une forme particulièrement grave de la maladie, lorsque l’infestation est massive, les signes sont variés avec : anorexie, léthargie, affaiblissement, ictère ou muqueuses pâles, hémoglobinurie et tachycardie. Première Partie // Chapitre II : Pathologies canines 18 II.2.2.5. Ehrlichisose canine C’est une rickettsiose due à Ehrlichia canis parasite strict intracellulaire des cellules sanguines mononuclées transmise par Rhipicephalus sanguineus. Elle se rencontre dans le monde entier .La plupart des cas d’infection surviennent pendant les mois les plus chauds, ce qui coïncide avec une activité plus intense de la tique vectrice .L’ehrlichiose se caractérise cliniquement par : une hyperplasie réticulo-endothéliale, une fièvre, une adénopathie diffuse, une splénomégalie, et une thrombocytopénie. Divers symptômes comme anorexie, une dépression, une perte de vitalité, une raideur avec des douleurs articulaires, des œdèmes appendiculaires ou scrotaux et un taux ou dyspnée peuvent apparaître

Table des matières

INTRODUCTION
Première Partie : bibliographique
Chapitre I : Le chien au Sénégal
I.1. EFFECTIF
I.2. RACES DE CHIENS
I.2.1. Races locales
II.2.2. Races exotiques
I.3. TYPES DE CHIENS
I.4. MODE DE VIE ET UTLISATION
Chapitre II : Pathologies canines
II.1. MALADIES INFECTIEUSES
II.1.1. Maladies d’origine virales
II.1.1 .1. Maladie de Carré
II.1.1 .2. Parvovirose
II.1.1 .3. Hépatite contagieuse canine (maladie de Rubarth)
II.1.1 .4. Rage
II.1.2. Maladies d’origine bactérienne
II.1.2.1. Broncho-pneumonie
II.1.2.2. Leptospirose canine
II.2. MALADIES PARASITAIRES
II.2.1. Parasites externes ou ectoparasites
II.2.1.1. Gale
II.2.1.2 Démodécie
II.2.1.3 Cordylobiose du chien
II.2.2. Parasites internes ou endoparasites
II.2.2.1 Ankylostomose
II.2.2.2. Toxocarose
II.2.2.3. Les spiruroses
II.2.2.4. Dirofilariose
II.2.2.5. Ehrlichisose canine
III.1. Définition
III.2. LE VECTEUR
III.2.2. Caractères morphologiques de Rhipicephalus sanguineus (LATREILLE, 1804)
III.2.2.1. La larve
III.2.2.2. La nymphe
III.2.2.3. L’adulte mâle
III.2.2.4. L’adulte femelle
III.2.4. Biologique
III.2.5. Habitat – climatologie
III.2.5.1. Biotope
III.3. AGENT PATHOGÈNE
III.3.1.Taxonomie
III.3.2. Morphologie
III.3.2.1. Aspect au microscope optique
III.3.2.2. Aspect au microscope électronique
III.3.2.2.1. Chez le chien
III.3.2.2.2.Chez la tique
III.3.3. Biologie
III.3.3.1.Habitat
III.3.3.2.Nutrition
III.3.3.3. Reproduction
III.3.4.Cycle évolutif
III.3.4.1.Chez le chien
III.3.4.2 Chez la tique
III.4. .ETUDE CLINIQUE
III.4.1. Forme classique ou aigüe
III.4.1.1 Clinique
III.4.1.2 Modifications hématologiques
III.4.1.3. Modifications biochimiques
III.4.1.4. Signes urinaires
III.4.1.5Evolution de la forme aigüe
III.4.2. Forme avec hyperhémolyse marquée
III.4.3. Formes chroniques –portage chronique
III.4.4. Autres formes cliniques
III.4.5. Lésions
III.4.5.1. Point de vue macroscopique
III.4.5.2. Point de vue histologique
III.5. PATHOGENIE DE LA BABESIOSE CANINE
III.5.1. Actions pathogènes
III.5.1.1.Action mécanique
II.5.1.2.Action antigénique
III.5.1.3. Action toxique
III.5.2.1.Hémolyse et anémie
III.5.2.2.Troubles de la coagulation
III.5.2.3.Anoxie
III.5.2.4.Choc
III.5.2.5.Troubles immunitaires
III.5.2.6. Deux types d’évolutions mortelles
III.6. DIAGNOSTIC
III.6.1. Diagnostic clinique
III.6.1.1. Anamnèse
III.6.1.2. Epidémiologie
III.6.1.3. Examen clinique
III.6.2. Diagnostic parasitologique
III.6.3 DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
III.6.3.1. Non spécifique
III.6.3.1.1. Troubles sanguins
III.6.3.1.2 Autres troubles
III.6.3.2. Spécifique
III.7. PREVENTION
III.7.1. Prophylaxie sanitaire
III.7.1.1 Action sur le milieu
III.7.1.1.1 Modification de la végétation
III.7.1.1.2 Diminution de la population d’hôtes intermédiaires
III.7.1.2 Action sur l’hôte vertébré
III.7.2 Prophylaxie médicale
Deuxième Partie : Prévalence de la Babésiose chez des chiens en consultation dans une clinique de Dakar
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1. Lieu et période de l’étude
I.2. MATRIEL
I.2.1. Les Animaux
I.2.2. Matériel de diagnostic clinique
I.2.3. Matériel de prélèvement de sang
I.2.4. Matériel pour le diagnostic de laboratoire
I.2.5. Matériel pour le traitement
I.2.5.1. Traitement spécifique
I.2.5.2. Traitement Symptomatique
I.3. METHODOLOGIQUE
I.3.1. Anamnèse et commémoratifs
I.3.2. Diagnostic clinique
I.3.3. Diagnostic de laboratoire
I.3.3.1. Prélèvement de sang
I.3.3.2. Recherche du parasite dans le sang
I.3.3.2.1. Etalements sanguins
I.3.3.2.2. Coloration des frottis
I.3.3.2.3. Examen du frottis et réalisation des photographie
I.3.3.3. Hématocrite
I.3.4. Traitement des animaux
I.3.4.1. Traitement spécifique de la babésiose à Babesia canis
I.3.4.2.Traitement symptomatique
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. Prévalence de la babésiose canine
II.2. Prévalence mensuelle de la maladie
II.3. Le diagnostic clinique
II.5. Le Diagnostic de laboratoire
II.5.1. La recherche du parasite
II.5.2. l’Hématocrite
II.6. Le Traitement
CHAPITRE III : DISCUSSIONS
III.1. La Méthodologie
III.2. La prévalence de la maladie
III.3. Le diagnostic clinique
III.4. Le diagnostic de laboratoire
III.5. Le traitement
CONCLUSION

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