Cours pdf pathologie des murs de soutènements

Cours pdf pathologie des murs de soutènements, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

PATHOLOGIE DES MURS DE SOUTENEMENTS

Rappels
Un mur de soutènement est un solide quasiment indéformable, souvent fragile, qui cherche son équilibre, tel un corps étranger, dans un milieu plus ou moins mou et hétérogène, qui est le sol. Il peut comme un bateau rouler, dériver et parfois craquer.
Rouler, dériver, craquer : ce sont bien trois phénomènes dont peuvent être victimes les murs de soutènement. Etant donné leur faible amplitude, on dira : se déverser, glisser, se fissurer.
Mur console :
Les terres à soutenir, avec les murs consoles, agissent à la fois sur la paroi amont où elles exercent une poussée, et sur la surface de la semelle qu’elles chargent de leur poids.
 Mur à contrefort :
Les contreforts peuvent être extérieurs ou noyés. Les contreforts noyés ont leur semelle chargée par le terrain.
Quelques statistiques.
Si l’on classe les sinistres de murs de soutènement soit par rapport à leur fréquence, soit par rapport aux coûts des travaux de réfection engagés, on trouve les mêmes pourcentages qui sont les suivants, par ordre d’importance décroissante :

a)- Sinistres causés par l’eau :
Un sinistre sur trois est dû à une mauvaise évacuation des eaux. Le plus souvent, une absence de drainage à l’arrière permet la montée de la nappe et l’accroissement important de la poussée qui en découle. Les dommages se montant à 35% du coût total des sinistres des murs de soutènement.
C’est dire l’importance du soin à apporter au bon fonctionnement du dispositif d’assèchement : drain et son exutoire ou simples barbacanes.

b)- Sinistres causés par un mauvais dimensionnement :
Un sinistre sur quatre (et 25% des coûts) est dû à une mauvaise appréciation des efforts en présence (poussées et réactions du sol) ou sous modification ultérieure de ces efforts.
La manifestation la plus courante et la plus coûteuse est un déversement excessif, voire un renversement complet du mur.
Un glissement excessif présente beaucoup moins de gravité s’il suffit de stopper la progression du mur et si on peut l’accepter sans trop de gêne à sa nouvelle position.
Un excès de tassement ou un glissement doivent être maîtrisés d’urgence en renforçant le terrain ou en le soulageant de ses surcharges.

c)- Sinistres dans l’ouvrage :
Un sinistre sur quatre (et encore 25% des coûts) est dû aux fautes de conception ou d’exécution du mur :

  • Rupture à la jonction entre la paroi verticale et la semelle,
  • Fissuration de la poutre de couronnement quand elle existe,
  • Décrochement entre paroi et contrefort.

Ce sont là des sinistres spécifiques à la maçonnerie ou au béton armé.

d)- Sinistres dus à une faute dans le déroulement des travaux :
10 à 15% sont des sinistres causés par des imprudences dans la conduite du chantier :

  • Fouille taillée trop raide et qui s’éboule,
  • Remblaiement prématuré quand le béton ou les joints de maçonnerie n’ont pas encore durci,
  • Compactage excessif du remblai,
  • Chocs d’engins ou de matériels, …

e)- Causes diverses :
Les quelques 5% de sinistres restants sont dus à des causes diverses :

  • Eaux agressives : les eaux séléniteuses sont fréquentes en présence de certaines couches de sol (sols gypseux ou encore urbaine,
  • Détérioration du parement extérieur du mur, par suite de l’humidité ambiante,
  • Détérioration des joints de dilatation,
  • Fissurations mineures, …

Evolution des équilibres en cours des travaux

Pour construire un mur de soutènement, on doit le plus souvent effectuer dans le terrain une opération qui rompt temporairement son équilibre : c’est l’ouverture de la fouille.
On oblige, en effet les pressions dans le sol à s’annuler le long du parement de la fouille et à s’amenuiser dans son voisinage immédiat.
Le mur une fois réalisé, on remblaye derrière, cherchant ainsi à reconstituer le sol primitif. En réalité, on déverse des matériaux et on se garde de trop les compacter pour ne pas endommager le mur encore jeune.
Ce remblai va se trouver coincer entre le mur et le terrain en place. Ill va d’abord s’arc-bouter sur les deux parois et exercer une pression oblique, à la limite de l’angle maximal de frottement. Comme le parement du mur est généralement rugueux, cet angle sera proche de l’angle de frottement interne du sol φ.

Cours gratuitTélécharger le cours complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *