Alphabétisation, transfert de connaissances et postures d’animateur
Il s’agit de voir les différentes postures adoptées par les animateurs au cours de leurs pratiques d’alphabétisation dans le cadre de transfert de connaissances. A cet effet, il est important de faire un lien entre l’alphabétisation, l’andragogie et la didactique.
Alphabétisation, pédagogie/andragogie et didactique
L’alphabétisation s’adresse à un public composé de personnes relativement âgées.
Elle est une forme d’instruction des adultes et repose donc sur les principes de l’andragogie. Le terme andragogie en effet, est utilisé comme synonyme de formation des adultes. Pour mieux comprendre ce thème, il importe de comprendre, dans un premier temps, le sens du mot pédagogie à partir duquel il a été fortement inspiré. En effet, la pédagogie peut être définie comme la science de l’éducation, de l’instruction des enfants ; une méthode d’enseignement ou la qualité de celui qui sait transmettre les connaissances. Houssaye pense, que la pédagogie« c’est l’enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives par la même personne, sur la même personne. Le pédagogue est un praticien-théoricien de l’action éducative» (Houssaye J., 1993 : 13).
Pour Raynal et Rieunier, la pédagogie se définit comme « toute activité déployée par une personne pour développer des apprentissages précis chez autrui »(Raynal F. et Rieunier A., 2007 : 69).Deux aspects peuvent être explicitement mis en lumière dans cette définition : l’activité d’une personne « l’enseignant » et l’apprentissage chez autrui « l’apprenant ». L’autre aspect implicite (non moins important), le savoir, le savoir-faire, le savoir-être ou le savoir-devenir, fait la relation entre l’enseignant et l’apprenant, et crée ce que Jean Houssaye appelle « la situation pédagogique » ou « le triangle pédagogique » (cf. figure 1 ci-dessous).
Alphabétisation et enseignement / apprentissage
Etymologiquement, le mot enseigner vient du latin classique insignire qui signifie « indiquer » d’où «instruire » ; de l’adjectif insignis qui veut dire « enseigné » ; faire connaître par un signe, une indication c’est-à-dire « indiquer », « montrer ».
L’enseignement peut être défini comme une pratique mise en œuvre par un enseignant visant à faire acquérir des compétences (savoir-faire social) à un élève, un étudiant ou tout autre public dans le cadre d’une institution éducative. On peut dire en effet, que l’enseignement est une pratique qui vise à faire acquérir des compétences par l’instruction ou encore, comme Flahault,« l’instruction, c’est l’acquisition de connaissances grâce à l’enseignement. » (Flahault F., 2006 : 296).
L’alphabétisation quant à elle, peut être définie comme un processus d’acquisition de compétences cognitives de base qui contribue au développement culturel et socioéconomique ainsi qu’à la prise de conscience citoyenne et à la réflexion critique qui sont des bases de l’évolution personnelle et sociale. En effet, selon le Rapport mondial de l’Education pour Tous (Unesco, op. cit.), l’alphabétisation peut être utilisée pour désigner le processus d’acquisition de l’alphabétisme et l’interprétation la plus courante de l’alphabétisme est qu’il s’agit d’un ensemble de compétences tangibles, en particulier des compétences cognitives de la lecture et de l’écriture. On peut donc en déduire que l’alphabétisation comme l’enseignement, permet de faire acquérir des compétences à un apprenant ou à un public dans le cadre d’une institutionéducative.
L’enseignement vise le transfert de connaissances par un enseignant à un ou ses apprenant(s) tandis que l’apprentissage est considéré comme l’ensemble des mécanismes menant à l’acquisition de compétences par les apprenants.
L’enseignement/apprentissage peut donc être considéré comme le processus qui permet le transfert de connaissances par l’enseignant et l’acquisition de compétences par le(s) apprenant(s). Dans le cadre de notre travail, il s’agit de voir dans quelles conditions la professionnalisation peut faciliter le processus d’enseignement/apprentissage dans les centres d’alphabétisation. Le processus d’enseignement/apprentissage fait appel, en effet, à des compétences en pédagogie (andragogie dans le cadre de notre étude) et en didactique. Ces notions constituent la base des moyens et techniques mis en œuvre depuis la conception d’une leçon, à son déroulement jusqu’à son évaluation.
Alphabétisation et postures d’enseignant
Lors des pratiques d’alphabétisation, on peut remarquer que l’alphabétiseur ou l’animateur des centres d’alphabétisation est appelé à interagir à la fois avec les apprenants, le savoir mais aussi et surtout l’environnement immédiat ou la société dans laquelle il vit. En effet, au cours de l’exercice de son métier, il adopte des postures qui expriment ses connaissances, ses pensées et ses croyances. Ce sont ces postures qui participent à la construction de sa personnalité ou plus précisément de son identité professionnelle.
Distinction et complémentarité entre les approches d’éducation
On peut déduire de tout ce qui précède, en ce qui concerne les points communs et les divergences, que l’éducation non formelle est un processus organisé d’éducation qui a lieu parallèlement aux systèmes traditionnels d’éducation et de formation et ne mène habituellement pas à une certification. Les individus y participent sur une base volontaire et jouent donc un rôle actif dans le processus d’apprentissage. Contrairement à l’éducation informelle où l’apprentissage a lieu de façon moins consciente, l’individu est habituellement conscient du fait qu’il/elle apprend dans un contexte d’éducation non formelle.
Soulignons cependant qu’entre l’éducation formelle et l’éducation non formelle, la démarcation n’est pas toujours claire et l’accord est loin d’être unanime sur la distinction entre les deux sous-systèmes. En effet, si Coombs (1989) fait une distinction entre l’éducation formelle et l’éducation non formelle en considérant l’éducation formelle comme celle qui est dispensée au sein du système scolaire, et l’éducation non formelle comme toute activité d’apprentissage organisée et systématiquement menée en dehors du système scolaire, pour Hamadache.
Différents types d’alphabétisation
Selon le contenu des offres de formation, on distingue l’alphabétisation traditionnelle (classique) et l’alphabétisation fonctionnelle. Du point de vue niveau, on distingue l’alphabétisation de base (initiale) et la post-alphabétisation. Le contenu de l’alphabétisation de base est similaire à celui de l’alphabétisation traditionnelle. De ce fait, notre classement de l’alphabétisation se fera suivant trois catégories. L’alphabétisation traditionnelle ou initiale, l’alphabétisation fonctionnelle et la postalphabétisation. On pourrait ajouter à cette classification, une quatrième catégorie : la formation spécifique.
En effet, l’alphabétisation traditionnelle ou classique comme l’alphabétisation de base (initiale) se résume à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture dans une langue. Elle permet en effet, au néo-alphabète d’accéder à la communication écrite ou imprimée dans une langue sans tenir compte de ses besoins et de ses activités.
Au Bénin, l’alphabétisation initiale vise les analphabètes totaux des deux sexes âgés de 15 à 49 ans (la population active) et permet de leur apprendre à lire, à écrire et à calculer par écrit dans les langues maternelles ou langue nationale. La méthode utilisée est inspirée de Paulo Freire et fondée sur l’éveil de la conscience des apprenants au regard des problèmes de leur milieu. En effet, le rapport national du Bénin relatif à la Conférence Internationale sur l’éducation des Adultesmentionneque.
Etat des lieux de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes au Bénin
La présentation de l’état des lieux de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes au Bénin nous permettra d’appréhender le contexte particulier dans lequel se déroulent les programmes d’alphabétisation. Mais pour situer le contexte général dans lequel ces programmes d’alphabétisation se déroulent, nous ferons d’abord une brève présentation de la République du Bénin.
Présentation de la République du Bénin
Il s’agit de faire ici, une brève présentation du Bénin quant à ses aspects géographique, administratifs, économique, démographique, socioculturel et linguistique.
Situations géographique, administrative et économique
La République du Bénin est un pays de l’Afrique de l’ouest situé dans la zone intertropicale. Elle est limitée au nord par le Niger, au nord-ouest par le BurkinaFaso, à l’ouest par le Togo, à l’est par le Nigéria et au sud par l’Océan Atlantique (voir carte administrative, ci-dessous). D’unesuperficie de 114.763 km2 , le Bénin s’étend sur environ 700 km de l’Océan Atlantique au fleuve Niger. Sa largeur varie entre 125 et 325 km. Son relief est constitué d’une bande sablonneuse suivie de deux zones de plateau massif de l’Atacora au nord. Le climat du Bénin est chaud et humide, lui offrant un paysage naturel et diversifié. La couverture végétale est relativement uniforme et représente un espace disponible brut de 11.332.605 hectares répartis en zones boisées et pâturages, dont 1.951.557 hectares (17,2%) sont mis en culture, 1.273.447 hectares (12,1%) constitués de forêts classées, de périmètres reboisés, de parcs nationaux, de zones cynégétiques, et d’une savane arborée très dégradée qui s’étend du nord du pays jusqu’à 500 km de la côte: un univers d’attraction touristique, un potentiel àexploiter (RGPH4 INSAE, 2015).
Situation particulière de ZaKpota
La Commune de Za-Kpota est l’une des neuf (09) communes du Zou qui fait partie des douze (12) départements que compte le Bénin. Elle est située entre 7° 08’ et 7° 20’ de latitude Nord et 2° 05’ et 2° 20’ de longitude Est. Elle est limitée au NordOuest par la Commune de Djidja, au Nord-Est par la Commune de Zagnanado, au Sud-Ouest par la Commune de Bohicon, à l’Est par la Commune de Covè et au Sud par la Commune de Zogbodomey (voir carte, ci-dessous). District depuis 1978, elleest devenue une Sous-préfecture avec le renouveau démocratique en 1990. Avec l’avènement de la décentralisation, elle est devenue la Commune de Za-Kpota et s’étend sur environ 409 km 2 . Elle compte aujourd’hui avec le nouveau découpage administratif, soixante-neuf (69) villages répartis dans huit (08) arrondissements.
Sur le plan économique, l’agriculture pratiquée dans tous les arrondissements aussi bien par les hommes que par les femmes, la pêche avec la production de poissons continentaux sur la rivière Zou, la production animale limitée au petit bétail, constituent les principales activités menées dans la commune. En plus de ces activités principales, la production d’huile de palme, la transformation des produits vivriers, le commerce et l’artisanat y sont également pratiqués. Cependant, Za-kpota reste encore marquée par une grande pauvreté. En effet, de 2011 à 2015, on note une augmentation de la pauvreté monétaire qui passe de 46,16% à 48,81%. Même si la pauvreté non monétaire a baissé sur la même période (42,59% à 30,05%), elle demeure élevée comparativement aux performances enregistrées au plan national (29,57% à 29,41%) (Ibid). Il convient de souligner que « la pauvreté non monétaire peut s’appréhender soit comme un manque de biens essentiels, soit comme une absence de liberté d’être et de faire»(Bertin A., 2007 : 146).
En matière de démographie, Za-Kpota est la deuxième commune la plus peuplée du département du Zou avec une population de 132 818 habitants (dont 70 873 femmes), derrière Bohicon (171 781 habitants), et une densité de 171,7 hab. /km². L’ethnie Fon est majoritaire à raison de 99,3 % suivi du Yoruba (0,2%), de l’Adja (0,1%) et d’autres ethnies (0,4%), (INSAE, 2015). Elle est une zone d’intégration économique et socioculturelle ayant une frontière avec le Nigéria. Sa proximité avec le Nigéria, favorise la déscolarisation des jeunes à cause du trafic des enfants vers ce pays.
Enjeux de formation et de socialisation
L’un des enjeux de l’éducation des adultes est d’assurer la formation et la socialisation des personnes. Il s’agit de les aider à développer leurs réflexions et leur liberté d’initiative à partir de leurs prérequis; de faire développer chez eux des savoirs, savoir-faire et savoir-être par le biais d’un processus approprié. En effet, l’action de formation, consiste à « conduire un processus visant à une évolution des savoirs et des savoir-faire » du professionnel « à partir de ses connaissances, compétences, qualifications et besoins».
Ces enjeux exigent chez le formateur, de la professionnalité et de l’éthique, des ressources et des compétences professionnelles. En effet, les caractéristiques de l’adulte apprenant exigent que le formateur conduise le pr ocessus de formation en respectant d’une part, la personne en formation et d’autre part, les normes, les règles et valeurs requises en vue d’aider celle-ci à mieux se construire professionnellement. Selon Perrenoud P. (2000), Les enjeux de socialisation, amènent l’école à accentuer le développement de l’autonomie et de la citoyenneté par des dispositifs deformation spécifiques aussi bien qu’à travers l’ensemble des disciplinestandis que les enjeux de formation, invitent l’école à mettre l’accent sur le développement de compétences, sans tourner le dos aux savoirs, mais en se préoccupant davantage de leur mobilisation et de leur transfert. Ces deux perspectives ne sont pas contradictoires. En effet, l’autonomie et la citoyenneté exigent des compétences et des savoirs. A l’inverse, la construction des compétences et des savoirs exige une forme de liberté de penséeaussi bien qu’une implication dans l’action collective.
Professionnalisation : du métier à la profession ?
L’une des principales préoccupations de ce chapitre, est de savoir si l’animation des centres d’alphabétisation et d’éducation des adultes est une profession. Une autre préoccupation qui se situe dans le prolongement de la précédente, est de connaître l’état de professionnalisation du métier d’animateur des centres d’alphabétisation au Bénin.
En effet, après quelques clarifications conceptuelles, nous aborderons la notion de profession et présenterons quelques approches théoriques sur la profession. La confrontation de ces différentes approches aux pratiques d’alphabétisation actuelles au Bénin, nous permettra d’avoir des réponses à notre préoccupation de savoir si le métier d’animateur des centres d’alphabétisation est une profession.
Ensuite, nous aborderons le concept de professionnalisation à travers sa définition, ses enjeux, ses modalités et ses critères.
Clarifications conceptuelles et approches théoriques de la profession
Dans cette session, il est question de faire une clarification autour des mots activité, métier et profession. De proposer une définition de la profession et d’aborder quelques-unes de ses approches théoriques.
De l’activité au métier et du métier à la profession
L’«activité » peut être définie comme un ensemble d’actes coordonnés, ou un ensemble de phénomènes définissant un processus, un fonctionnement dans un milieu donné. Elle désigne également la puissance d’agir ou la diligence avec laquelle une chose est faite. Dans le monde socioéconomique, elle est considérée comme un ensemble de tâches qui concourt à la réalisation ou à la transformation d’un produit,d’une prestation ou d’un service. Tandis que, pour ce qui nous concerne, dans le monde du travail, l’«activité » est définie comme un ensemble de tâches organisées au sein d’un processus. Selon Tourmen, l’activitéest définie comme« l’exécution d’une série d’actions et les représentations qui l’accompagnent et qui la guident. Elle correspond à l’ensemble de ce qui est réalisé hic et nunc par les individus : les processus de réalisation du travail dans les conditions réelles, ses résultats, et a fortiori l’activité mentale nécessaire pour les obtenir, qui est le lieu où résident les compétences » (Tourmen C., 2007 : 17). On peut aussi considérer l’«activité » comme étant l’ensemble des phénomènes par lesquels se manifestent certaines formes de vie, un processus, un fonctionnement. C’est l’ensemble des actions diverses menées dans un secteur, ou qui se manifestent dans un lieu. En effet, selon Leplat (1977), l’«activité » est définie comme l’exécution d’une série d’actions et les représentations qui l’accompagnent et qui la guident.
Pour Harribey (1998), l’activité peut être poursuivie dans une intention précise, dans un but déterminé, ou bien sans but, ou bien encore sans autre fin qu’elle-même. Elle est la manière d’utiliser son temps de vie. Il peut s’agir d’effectuer un travail productif, mais aussi d’accomplir des tâches domestiques, lire, écrire, chanter, jouer, discuter, intervenir socialement et politiquement, parler avec ses enfants, aimer, dormir, ou même ne rien faire du tout, les yeux éveillés. Elle n’implique pas de jugement sur sa nature puisqu’elle comprend aussi bien les tâches de production, lestâches domestiques, que les loisirs et les actes de sociabilité. La notion dépasse donc bien sûr celle d’emploi salarié mais aussi la notion d’activité économique au senshabituel du terme quand on parle de la population dite active.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE
CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE : DE LA PROFESSIONNALISATION DU METIER D’ANIMATEUR DES CENTRES D’ALPHABETISATION ET D’EDUCATION D’ADULTES AU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
Chapitre I De l’animation des centres d’alphabétisation et d’éducation d’adultes à la formation des adultes au Bénin
1.1. De l’alphabétisation à l’éducation pour tous
1.2. Alphabétisation et différentes approches de l’éducation
Chapitre 2. Etat des lieux de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes au Bénin
2.1. Présentation de la République du Bénin
2.2. Situation de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes au Bénin
Chapitre 3. De l’éducation des adultes au développement communautaire
3.1. Principes, enjeux et fondements de l’éducation des adultes
3.2. Critères, modes, défis et stratégies de développement communautaire au Bénin
Chapitre 4. Professionnalisation : du métier à la profession ?
4.1. Clarifications conceptuelles et approches théoriques de la profession
Chapitre 5. Problématique de la professionnalisation des animateurs des centres d’alphabétisation et d’éducation des adultes au Bénin
5.1. Cadre général de la problématique
5.2. Du questionnement à la formulation des hypothèses
5.3. Indicateurs de la recherche
5.4. Objet de l’étude
DEUXIEME PARTIE
DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET CADRE EMPIRIQUE DE LA RECHERCHE : DES ENQUETES DE TERRAIN A LA PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE ET DE LEURS ANALYSES A LA DISCUSSION
Chapitre 6. Méthodologie adoptée
6.1. Préliminaires
6.2. Enquêtes de terrain
Chapitre 7. Modalités de traitement et d’analyse des données
7.1. Modalités de traitement des données collectées
7.2. Méthode et modèle d’analyse des données
Chapitre 8. Présentation et analyse des données
8.1. Présentation des données collectées
8.2. Analyse des données
8.3. Discussions générales et limites de la recherche
Chapitre 9. Nécessité de professionnalisation du métier des animateurs des centres d’alphabétisation et d’éducation des adultes au Bénin .
9.1. Etat de la professionnalisation du métier d’animateurs des centres d’alphabétisation au Bénin
9.2. Pistes de réflexion pour la professionnalisation du métier des alphabétiseurs et éducateurs d’adultes au Bénin
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
TEXTES LOIS DECRETS