Comment gérer les conflits entre élèves ?

Comment gérer les conflits entre élèves ?

Introduction 

Le professeur des écoles « fraîchement affecté » doit faire face à de nombreuses contraintes : la gestion du planning, les préparations des séances, mais aussi la gestion des élèves, la gestion des conflits entre élèves et plus généralement la gestion du climat scolaire en classe et dans l’école. Dès mes premiers jours en tant que professeur des écoles, j’ai dû faire face à ces nombreuses difficultés. Mais que signifie ce mot « conflit” ? Il est vrai que le sens courant de ce terme est plutôt négatif et lié à une certaine violence et à un certain échec. Le mot « conflit » exprime un désaccord entre deux ou plusieurs parties, personnes ou groupes mais un désaccord n’évolue pas systématiquement en conflit. J’ai choisi ce thème, parce que très rapidement confrontée à une gestion de classe difficile, il m’a paru intéressant de comprendre la notion de conflit pour mieux essayer de la gérer. De plus, lors de la première réunion pédagogique de mon école, les collègues professeurs des écoles ont eux aussi émis le souhait de résoudre, ou du moins d’essayer de résoudre, ces problèmes dans leur classe et dans l’école ; tous souhaitant pouvoir travailler dans une ambiance positive et apaisée. Dans un premier temps, grâce à des références bibliographiques variées (bulletins officiels, ouvrages, rapports, …) des premières hypothèses de résolution de ces difficultés vont pouvoir être envisagées. Puis, dans un second temps, il sera question de présenter un dispositif à mettre en place pour répondre à cette problématique. Ce dernier sera initié par le projet d’école 2016 – 2020 de l’école au sein de laquelle j’exerce ce merveilleux métier de professeur des écoles. 

La notion et les rôles du conflit 

Selon le dictionnaire, le conflit exprime une opposition d’éléments, de points d’intérêts, de sentiments contraires. S’il y a conflit, c’est qu’il y a mauvais fonctionnement. On relie souvent le mot « conflit » au mot « violence ». Pourtant une « approche non violente » ne présuppose pas forcément un monde sans conflit. L’une des fonctions du conflit est de permettre la construction de relations plus justes, en faisant valoir et progresser les droits de chacun. Le conflit permet aussi de réaffirmer la loi dans le cas d’une transgression. Le développement de la personnalité de l’enfant est, en partie, stimulé par les relations conflictuelles qu’il vit avec ses pairs. De nombreux médecins (Freud, Wallon, entre autres) ont démontré l’importance du conflit dans la construction de la personnalité de l’enfant. Grandir c’est entrer en conflit, mais quel conflit ?

Les types de conflits 

Dans leur ouvrage, Conflit, mettre hors-jeu la violence, les auteurs1 classent les conflits en trois catégories : – Le conflit psychique qui se caractérise par un affrontement à propos de choix, de décisions mais qui ne concerne que la personne avec elle-même. Ce type de conflit peut rejaillir sur les relations avec les autres mais il est peu présent à l’école ; – Les conflits interpersonnels opposent deux personnes qui ne s’entendent pas sur leurs besoins, leurs désirs. Au sein de l’école ce type de conflit est souvent présent et se caractérise par des disputes, des insultes, voire même des bagarres ; – Les conflits intergroupes opposent des ensembles de personnes qui ont une forte référence identitaire qui masque les individualités. Les élèves parlent même de « clans ». Ces différents types de conflits s’observent au sein d’une classe, d’une école mais il faut essayer de comprendre pourquoi ils sont présents ; quelles en sont les causes. De même ces auteurs proposent trois grandes causes à l’origine du conflit. 

Les causes du conflit

 Les causes du conflit sont nombreuses (social, culturel, ethnique, …) mais trois grands ensembles de conflits peuvent être envisagés : – Les conflits de besoins qui ont pour sujet l’appartenance d’un objet précis, par exemple une dispute pour un jouet à la cour de récréation ; – Les conflits d’intérêts qui mettent en jeu des facteurs psychologiques, des sujets plus difficiles à cerner puisqu’ils touchent aux questions de sentiment ; 1 Bayada Bernadette, Bisot Anne-Catherine, Boubault Guy et Gagnaire Georges, Conflit, mettre horsjeu la violence Lyon, Chronique Sociale, 1997. 8 – Les conflits de valeurs qui sont la confrontation de croyances, d’idées différentes qui risquent de causer des troubles psychologiques pour l’un des protagonistes et d’impossibilité́ durable de coopération. Les deux premières causes de conflit vont pouvoir être résolues grâce au compromis. En effet, si chaque protagoniste accepte de renier sur une partie de ses intérêts ou de ses besoins, le conflit sera réglé. Le problème est plus compliqué pour la troisième cause de conflit puisqu’il est plus difficile de renier sur ses valeurs. On ne peut pas changer, ni même renier, ses propres valeurs pour une autre personne mais il est tout de même possible d’essayer de comprendre celles des autres protagonistes au conflit.

Table des matières

Introduction
1. Cadre de l’étude
a) La notion et les rôles du conflit
b) Les types de conflits
c) Les causes du conflit
2. Problématique
a) Les réponses institutionnelles
1) Les institutions nationales
2) Les institutions académiques
b) Les réponses des auteurs et des associations
1) Les auteurs
2) Les associations
c) Premières hypothèses
3. Etude envisagée
a) Description de la fiche action
b) Evolutions constatées / Constat à mi-parcours
c) Constat final
Conclusion
Bibliographie
Sitographie
Annexes

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