Delta du fleuve Sénégal et impact des arboviroses dans la population équine

Delta du fleuve Sénégal et impact des arboviroses dans la population équine

A.Rôle historique du cheval

Le cheval est un mammifère ongulé, périssodactyle (quadrupède qui repose sur le sol par un nombre impair de doigts) appartenant à la famille des équidés, au genre Equus et à l’espèce caballus. L’histoire naturelle du cheval a commencé, il y a 60 millions d’années, bien avant l’apparition de l’homme. L’ancêtre le plus lointain du cheval est Eohippus. De la taille d’un chien à l’origine, Eohippus a évolué pour s’adapter aux changements du milieu et donné le premier véritable cheval, il y a moins d’un million d’années. A partir de son berceau nord américain, Equus caballus s’est répandu en Europe et en Asie pour donner naissance à trois groupes de chevaux primitifs considérés comme les ancêtres de tous les chevaux modernes (Edwards, 1995). Le cheval est considéré comme la plus noble conquête de l’homme. Lorsque l’homme commença sa domestication vers le IVème millénaire avant Jésus-Christ, probablement en Asie Centrale, la nature l’avait déjà transformé en l’une des créatures les plus robustes, les plus douées et les plus fascinantes du règne animal. Plus tard, c’est un bel animal vif, rapide, robuste, qui retient toute l’attention de l’homme. On le capture, on l’élève, on le dresse, il tire, il porte, et on le monte ! Grâce à lui, les distances s’estompent, les horizons s’élargissent, le monde s’ouvre aux conquérants. C’est le début de la grande aventure des rapports passionnels entre l’homme et le cheval. L’ancêtre du cheval a par la suite atteint l’Afrique et a donné vraisemblablement naissance à l’âne, au zèbre et aux différents types de chevaux dits « autochtones » tels que le cheval Mbayar, le cheval Mpar ou du Cayor1 et le cheval du Sahel (Kaboret et al., 2004). Ce dernier descend du cheval Barbe qui a donné une variante dite cheval Fleuve, encore appelé Narou goor2 . On le retrouve parmi les chevaux de course et d’équitation (Doutressoulle, 1952). Dès le Moyen Age, le cheval entrait dans les mœurs des populations ouest-africaines. Le cheval avait donc tôt fait de s’imposer comme signe de l’autorité du chef. Il était même de coutume de collectionner les queues de ses chevaux morts comme témoignage de sa prospérité. Certaines personnes lui prêtent le pouvoir de protéger la famille du mauvais sort et du besoin. C’est sans doute de là que provient la pratique qui consiste à accrocher des fers à cheval à l’entrée des concessions (Ndiaye, 1978). 1 contrée du centre-ouest du Sénégal 2 nom vernaculaire wolof du cheval Fleuve 8 Chez certaines ethnies, une pratique consistait à exiger du futur mari un cheval pour la dot. De même, la mariée rejoignait le domicile conjugal à dos de cheval. Cette pratique était appelée Waral gi3 chez les Wolofs et Diftoungal4 chez les Toucouleurs pour désigner cette cérémonie qui signifie « monter à cheval ». Le cheval devint le cadeau suprême que rien ne pouvait égaler et qui était la preuve irréfutable de la générosité de son donateur. L’annonce des décès, des naissances, les déclarations de guerre ainsi que toute information à caractère urgent étaient confiées à des cavaliers, pour la plupart des griots. Toutefois, durant les campagnes de lutte contre les maladies animales telles que la peste bovine ou la péripneumonie contagieuse bovine, les vétérinaires se déplaçaient à dos de cheval. Avec l’arrivée de l’Islam, les chefs religieux parcouraient les villages à dos de cheval pour prêcher la conversion. Lors de l’accueil d’hôtes de marque, notamment des chefs religieux, des autorités locales ou coloniales, des cavaliers attendaient l’hôte à l’entrée de la ville ou du village et constituaient une escorte jusqu’à la place où ce dernier devait être accueilli. C’était l’occasion pour les Gawars5 , spécialistes de la montée à cheval, de démontrer leur talent. Cette tradition est toujours d’actualité dans le département de Podor (région de St-Louis) ; elle s’observe à l’occasion de la visite des autorités administratives. B. Effectifs et répartition des chevaux En Afrique de l’Ouest, le Sénégal est l’un des pays où l’élevage chevalin est le plus développé. Les races chevalines exploitées au Sénégal sont des races de courte taille (Mpar, Mbayar et Fleuve), dérivés du croisement barbe et arabe. Ces chevaux sont très endurants, sobres et rustiques. Ils sont de petit format avec une hauteur au garrot entre 1,25 et 1,40 m et un poids de 200 et 250 kg (Larrat, 1947).Source : Akakpo et al., 2011 C.Importance du cheval En règle générale au Sénégal, le cheval est l’animal le plus aimé dans le monde rural, il est souvent considéré comme un membre de la famille. Le chef de famille s’investit personnellement pour son alimentation et le conduit chez le vétérinaire en cas de maladie. La fane d’arachide récoltée lui est exclusivement destinée, et il reçoit un complément en concentré ou en céréales. Il doit son mérite à plusieurs faits. Le Sénégal est un pays majoritairement musulman, ce qui explique que le cheval est un animal sacré car il a été le compagnon du Prophète Mohammed (PSL) et il a contribué au Jihad6 . Cet animal aurait reçu les prières du Saint Homme ; ce qui fait qu’il amène la bénédiction et la prospérité dans la famille qui l’accueille. Cela expliquerait d’ailleurs le fait que les chevaux soient enterrés dans la cour de la maison à leur mort. Dans cette même logique, certaines personnes enterrent des os ou accrochent un fer à cheval dans leur maison. Le cheval est aussi un animal prestataire de services qui peut assurer la dépense quotidienne par la régularité du revenu : il permet les déplacements d’une localité à une autre, le transport de l’eau et des produits de la récolte, il sert également d’ambulance dans certains villages. Dans certaines localités de Fatick et de Kaolack, à la mort du cheval, les voisins et parents viennent manifester leur compassion et apporter leur soutien à la famille affectée. Ils viennent travailler tour à tour durant une matinée ou un après-midi dans le champ de celui qui a perdu son cheval en guise de solidarité. 6 la guerre sainte dans l’Islam 10 Le cheval est précieux aux yeux de son propriétaire ; il reste le seul animal chez qui l’éleveur ne tente pas de traitement à risque. Contrairement aux ruminants, le cheval ne reçoit jamais d’injection encore moins de médicaments frauduleux de la part de l’éleveur. En revanche, pour être crédible et réussir son installation dans le monde rural, le vétérinaire doit être nécessairement performant en clinique équine. L’ensemble de ces considérations fait que la viande de cheval n’est généralement pas consommée. D’autre part, l’absence de cheval est un signe de pauvreté. L’état d’embonpoint et la décoration du cheval révèlent le statut social de son propriétaire. Le Sénégal est un pays à tradition équestre où le cheval joue un rôle socioéconomique très important. L’usage de cet animal va favoriser le développement progressif de différents métiers liés au cheval. Grâce à lui, un grand nombre d’emplois formels et informels ont été créés en milieu rural et urbain (Kaboret et al., 2004). 1. Le cheval dans l’armée Les armées ont pendant longtemps compté sur les chevaux pour remporter leurs combats. C’est ainsi que le cheval a joué un rôle prépondérant dans la résistance à l’occupation du colon par les chefs de tribus et les rois autochtones et autres chefs religieux (Lat Dior, El Hadji Omar, etc.). Par exemple, « l’Escadron de Spahis du Sénégal » a chargé un fort parti de cavaliers toucouleurs au combat de Cascas le 4 août 1843. Dès lors, les spahis sénégalais sont de tous les combats de la conquête coloniale, depuis les sables du Sénégal, de la Mauritanie, du Soudan (Mali actuel), jusqu’aux expéditions du Dahomey (Bénin). Pour poursuivre la conquête vers l’Afrique centrale, alors que le développement des opérations au Soudan nécessitait des renforts de cavalerie, un escadron de spahis soudanais fut créé en 1891. Cet escadron de spahis soudanais prend le nom de 2e escadron de spahis sénégalais en 1902. Au bout d’un certain nombre d’années, un abandon progressif de l’utilisation du cheval dans les armées a commencé à se dessiner. L’arme cavalière ne rend plus que de modestes services et elle ne livre plus aucun combat important. L’usure rapide des fers par des étapes avoisinant parfois 100 km handicape les chevaux. Par ailleurs, non dessellés pendant plusieurs jours, il est impossible aux animaux de récupérer. De plus, la rapidité avec laquelle les animaux sont devenus indisponibles et la nécessité de surveiller les dos ont remis progressivement en question leur utilisation au sein des armées. De même au niveau de leur utilisation comme support logistique, l’évolution de l’automobile et des transports favorisèrent leur disparition au sein de l’armée (Epanya Wonje, 2009). 

Rôle socio-économique de la traction animale

Avec l’introduction au Sénégal vers les années 1955 des voitures hippomobiles par les colons français, une autre forme d’utilisation du cheval s’est développée. La traction hippomobile ainsi que le cheval de trait agricole continuent de jouer un rôle fondamental dans les relations et les échanges en milieu urbain et rural notamment par la commercialisation des produits agricoles, l’approvisionnement en intrants et produits de consommation et le transport des personnes (Ly et al., 1998). Malgré la présence de l’automobile dans les villes, le cheval contribue à l’urbanisation surtout pour le transport des matériaux de construction et de l’eau dans les chantiers souvent inaccessibles aux véhicules à moteur. Le cheval intervient dans le transport des personnes, des marchandises et dans le transport des ordures ménagères (Faye, 1988). Le développement de l’utilisation des charrettes équines comme moyen intermédiaire de transport est lié au faible coût de l’énergie équine comparée aux coûts de l’utilisation des véhicules à moteur. Dans la plupart des villes et villages, les calèches et charrettes constituent le moyen de transport le plus utilisé par les populations pour effectuer leurs déplacements. Leurs sollicitations augmentent en période d’hivernage du fait des inondations souvent impraticables pour les voitures. Ces véhicules à traction animale représentent une source de revenu importante et un moyen de lutte contre la pauvreté. Par exemple, une charrette équine fait en moyenne un chiffre d’affaire journalier de 10 € soit 6555 FCFA. Par le recouvrement des taxes, les collectivités locales obtiennent ainsi des revenus supplémentaires dus à l’utilisation du cheval comme moyen de transport (Ly, 2003). En milieu rural, les charrettes équines assurent le transport des personnes vers les marchés hebdomadaires ; parfois elles assurent les évacuations sanitaires vers les centres de santé (Ndao, 2009).

Les métiers liés au cheval

En milieu rural, le cheval sert non seulement dans le transport des biens et des personnes mais également dans les travaux champêtres tandis qu’en milieu urbain, il est souvent utilisé pour la traction hippomobile, les courses et l’équitation de loisir. La filière équine revêt ainsi un intérêt socio-économique certain par le développement progressif des métiers qu’elle engendre. On peut citer entre autres : le palefrenier, le maréchal ferrant, le sellier, le cocher ; l’éleveur de cheval de course, de selle et de trait ; l’instructeur, le gestionnaire de manège, l’aide-moniteur, le lad jockey, le jockey, l’entraîneur de chevaux, le vétérinaire, l’aidevétérinaire, les marchands et négociants de chevaux, l’inséminateur dans les haras, le 12 technicien de reproduction, l’étalonnier, le commissaire aux courses et le premier garçon d’écurie, le photographe, le journaliste de la presse écrite, etc. (Akpo, 2004). 4. Hippophagie et utilisation thérapeutique du cheval La viande, le lait et de nombreux produits d’origine équine entrent dans la composition des médicaments utilisés en médecine ou en alimentation humaine et vétérinaire. Le cas de sérums antitétanique et antirabique produits sur les équidés et d’hormones extraites de l’urine de jument gestante l’illustrent parfaitement. La viande de cheval, de couleur rouge vif, est appréciée dans certains pays occidentaux mais elle est très peu consommée au Sénégal. Cette aversion pourrait résulter de la familiarité de l’homme avec cet animal, des habitudes alimentaires et des tabous religieux. Les chevaux abattus sont utilisés pour l’alimentation des carnivores domestiques ou sauvages des parcs nationaux. D.Dominantes pathologiques chez les chevaux Les pathologies fréquemment rencontrées chez les chevaux en Afrique sont la lymphangite épizootique (Fall, 1988), les coliques (Drendel, 2009), la gourme (Mbengue et al., 2011), la trypanosomose équine (Ahmadou Alkaissou, 2009). A côté de ces maladies, nous citerons deux arboviroses que sont la peste équine et la fièvre West Nile. La peste équine sévit de façon endémique et constitue une contrainte majeure à l’essor de l’élevage des chevaux et, partant, au développement agricole, au transport et aux sports équestres. La peste équine est une maladie virale à transmission vectorielle affectant les équidés et engendrant des taux de mortalité très élevés (Wombou Toukam, 2008). La fièvre West Nile encore appelée fièvre du Nil Occidental, est une arbovirose transmissible à l’homme considérée jusqu’au début des années 1990 comme une zoonose mineure. 

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : Synthèse bibliographique sur l’élevage du cheval, la fièvre West Nile et la peste équine dans le monde et au Sénégal
CHAPITRE 1 : L’ELEVAGE ET L’IMPORTANCE DU CHEVAL AU SENEGAL
A. Rôle historique du cheval
B. Effectifs et répartition des chevaux
C. Importance du cheval
1. Le cheval dans l’armée
2. Rôle socio-économique de la traction animale
3. Les métiers liés au cheval
4. Hippophagie et utilisation thérapeutique du cheval
D. Dominantes pathologiques chez les chevaux
CHAPITRE 2 : LA FIEVRE WEST NILE DANS LE MONDE
A. Répartition spatio-temporelle de la maladie
1. Distribution de la West Nile dans le monde
2. Circulation du virus au Sénégal
B. Le virus de la West Nile
C. Epidémiologie de la West Nile
1. Vecteurs
2. Espèces réceptrices non sensibles
3. Espèces sensibles
4. Importance sanitaire et économique de la fièvre West Nile
5. Transmission
D. Diagnostic
E. Mesures de lutte et de prévention
CHAPITRE 3 : LA PESTE EQUINE, UNE CONTRAINTE POUR L’ELEVAGE DU CHEVAL
A. Historique et répartition géographique du virus
1. Le virus équipestique
2. Historique et répartition géographique des sérotypes de la peste équine
3. La maladie au Sénégal
B. Epidémiologie de la peste équine
1. Espèces réceptives non sensibles
2. Espèces sensibles
3. Vecteurs
4. Transmission
C. Diagnostic
1. Prélèvements
2. Diagnostic de laboratoire
D. Conséquences sanitaires et économiques
E. Prophylaxie sanitaire et médicale
1. Mesures sanitaires
2. La vaccination
F. Traitement
CHAPITRE 4 : IMPACT ECONOMIQUE ET ANALYSE DU RISQUE D’INFECTION 7
A. Approche économique de l’impact des maladies animales
1. Effets directs
2. Effets indirects
B. Analyse de risque d’infection de la peste équine
CHAPITRE 5 : LE DELTA DU FLEUVE SENEGAL ET LES SYSTEMES
EPIDEMIOLOGIQUES DE LA WEST NILE ET DE LA PESTE EQUINE
A. Le Delta du fleuve Sénégal (DFS)
B. Systèmes épidémiologiques
1. Système épidémiologique de la fièvre West Nile
2. Système épidémiologique de la peste équine
DEUXIEME PARTIE: Le Delta du fleuve Sénégal, un contexte favorable à la circulation des virus de la West Nile et de la peste équine
A. Rappel des objectifs et questions de recherche
B. Hypothèses et stratégie d’étude
CHAPITRE 1 : MATERIEL ET METHODES GENERALES
A. Collecte de sérums de chevaux et analyses sérologiques
1. Tests immuno-enzymatiques indirects : Enzyme Linked Immunosorbent Assay
2. Tests de séroneutralisation
B. Suivi de chevaux sentinelles pour la West Nile
1. Etude longitudinale sérologique et clinique de la cohorte
2. Zone d’étude et modalités de surveillance
3. Incidence sérologique de la West Nile
4. Risque relatif (RR)
C. Identification des sérotypes circulants du virus de la peste équine
D. Mouvements saisonniers de chevaux : analyse de risque d’infection
E. Enquêtes sur la valeur économique du cheval et sur l’épizootie de peste équine de 27 dans le DFS
F. Méthodes de traitement des données
1. Analyses statistiques
2. Seuils de positivité retenus en sérologie
CHAPITRE 2 : RESULTATS
II.1. SUIVI DES CHEVAUX SENTINELLES
A. Suivi sérologique de chevaux sentinelles par rapport à la West Nile
B. Incidence de la West Nile
1. Incidence globale
2. Incidence par cohorte
3. Incidence par période
C. Risque relatif (RR) des chevaux par rapport à la West Nile
II.2.CIRCULATION DES SEROTYPES DU VIRUS DE LA PESTE EQUINE AU SENEGAL
A. L’épizootie de peste équine au Sénégal en 27
1. La maladie dans le pays
2. Evolution de la maladie dans la région de St-Louis
B. Etat des connaissances sur les sérotypes du virus de la peste équine avant l’utilisation du vaccin polyvalent en
C. Modélisation de la transmission du virus de la peste équine
III. MOUVEMENTS DES CHEVAUX ET ANALYSE DU RISQUE D’INFECTION
A. Mouvements des chevaux au Sénégal
1. Mouvements saisonniers
2. Les mouvements commerciaux des chevaux
B. Approche qualitative de l’analyse du risque d’infection de la peste équine
II. IMPORTANCE DU CHEVAL AU SENEGAL ET PERTES ECONOMIQUES LIEES
A L’EPIZOOTIE DE PESTE EQUINE DE
A. Le cheval, un animal prestataire de services
1. Attelages et harnachement
2. Le compte d’exploitation
3. Les recettes
4. Les calèches touristiques de St-Louis
B. Enquêtes économiques rétrospectives de la peste équine de 27 dans le DFS
1. Coût des pertes par morbidité
2. Coût des pertes par mortalité 5
3. Coût du contrôle de la maladie
TROISIEME PARTIE : Discussion générale et perspectives de recherche
III. DISCUSSION GENERALE
A. Matériel et Méthodes utilisées
B. Résultats du suivi du virus West Nile chez les chevaux sentinelles
C. Circulation des sérotypes du virus de la peste équine en
D. Résultats de l’impact économique de la peste équine
E. Mouvements des chevaux et l’analyse de risque
F. Hypothèses de diffusion du virus de la peste équine à partir du DFS lors de l’épizootie de
III. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE .
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
MANUSCRIT

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