DERMATOLOGIE DES PSITTACIDÉS

DERMATOLOGIE DES PSITTACIDÉS

Les types de plumes 
On reconnaît différents types de plumes qui constituent le plumage.
a) Les plumes de contour
Ce sont les plumes les plus grandes. Elles forment la couche externe du plumage et sont responsables de l’apparence globale de l’oiseau adulte. Elles possèdent un rachis central long et rigide. Ce sont les seules plumes à avoir des barbes reliées entre elles par les crochets des barbules. A la base de la lame, quelques barbes sont libres et forment une section de type duvet. On distingue : – les rémiges : plumes du vol localisées aux ailes. Elles sont larges, bien développées, leur dotées d’une lame asymétrique. On distingue en fonction de la zone d’insertion : les rémiges primaires (insertion le long du carpométacarpe et des phalanges), les rémiges secondaires (insertion le long de l’ulna), les rémiges tertiaires (insertion sur l’humérus). Les rémiges primaires sont solidement fixées aux muscles, fascia et os de cette zone (l’abord chirurgical de cette région est difficile). Les rémiges secondaires se distinguent des précédents par leur plus grande souplesse. L’ensemble des plumes de contour fixé au doigt rudimentaire est nommé ala spuria, ou les alules.

Le nombre des rémiges chez les Psittacidés varie selon l’espèce entre 19 et 23. A titre d’exemple, les Amazones portent dix rémiges primaires, dix à treize rémiges secondaires, et quatre alules. – les rectrices : plumes du vol localisées à la queue. Elles sont fixées sur l’uropygium et disposées en paires symétriques. Chez la perruche, les rectrices sont solidement fixées au pygostyle et connectées également au tissu fibreux et aux muscles dermiques. La plupart des Psittacidés possèdent 6 paires des rectrices. La queue est très mobile grâce aux vertèbres s’articulant librement. Elle sert de gouvernail du vol, comme aérofrein à l’atterrissage, et équilibre l’oiseau quand il grimpe. – les tectrices : ce sont les plumes de couverture, les plumes du corps. La partie visible de la tectrice donne la couleur au plumage. Sur le corps, les tectrices se recouvrent comme les tuiles d’un toit. Elles recouvrent également les deux surfaces des ailes et les zones de la queue non couvertes pat les rectrices. Les tectrices donnent sa forme générale et sa couleur à l’oiseau. Elles maintiennent également l’isolation thermique. Pour chaque espèce, le nombre des plumes de contour est constant pour chaque ptérylie.
b) Les semi-plumes
Elles sont cachées par les tectrices et situées le plus souvent le long des ptérylies. Elles ne se composent que de barbes duveteuses et leur rachis est plus long que la plus longue de leur barbe. Elles assurent l’isolation thermique.
c) Le duvet
Les plumes du duvet adulte (plumules) ont leur rachis qui est ici plus court que leur barbe. Elles sont situées sous les plumes de contour. Chez les Psittacidés ce duvet est uniformément réparti sur tout le corps de l’adulte. Leur rôle est l’isolation thermique.
d) Les filoplumes
Ce sont de très petites plumes se situant à la base des plumes de contour. Leur rachis est long et mince et porte quelques barbes courtes et quelques barbules à l’extrémité distale. Les follicules plumeux correspondant sont dépourvus de muscles lisses. Leur rôle est essentiellement tactile ; elles donnent information sur l’orientation des plumes de contour adjacentes et interviennent dans le maintien de la rigidité du plumage.
e) Le duvet poudreux ou pulviplumes
Il est composé d’un ensemble de plumes très petites à croissance continue. La poudre de plumes, finement granuleuse et cireuse, constituée de kératine, se forme à l’intérieur de la plume et est libérée lorsque celle-ci se rompt. Les pulviplumes existent seulement chez les Psittacidés, les Ardeidés (les hérons), les Ramphastidés et les Ptilonorhynchidés (44). Le duvet poudreux est réparti sur tout le corps chez les Psittacidés, parmi les plumes de contour et le duvet définitif. Il participe à l’imperméabilité et à l’entretien du plumage (effet lissant). La quantité de poudre est variable selon les espèces : assez élevée chez les perruches calopsittes, les cacatoès et les perroquets gris, pratiquement nulle chez les perroquets amazones, les inséparables, le grand eclectus et les conures.
f) Les plumes sétiformes ou soies
Elles possèdent un rachis rigide, aucune barbe ou seulement quelques-unes en partie proximale. Elles se localisent essentiellement autour de la base du bec, des narines et des paupières (ce sont les cils des perruches, du perroquet Amazone, qui ne repoussent pas après une infection à poxvirus ou autre maladie virale). Elles jouent un rôle de récupération des petites particules d’aliments (rôle d’entonnoir pour la bouche), de protection contre les poussières et ont un rôle sensoriel (terminaisons nerveuses situées à leur base).

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