Eaux usées spécifiques aux établissements de santé

À Madagascar, le problème majeur du traitement des eaux usées nécessite l’identification de terrains et l’obtention d’accords pour construire des stations de traitement. Les eaux usées, mêmes celles hospitalières, sont rejetées sans traitement préalable dans le milieu naturel, c’est-à-dire dans les rivières, canaux, lacs, qui traversent la plaine. Dans le reste de la ville non relié au réseau, les habitants s’en remettent à des solutions d’assainissement individuel.

Les gouvernements malgaches ont mis en place les Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement (PSNA) pour la gestion des eaux usées et pluviales, déchets solides types domestique et des excréta. Leur but vise à organiser et à promouvoir les actions d’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène sur l’ensemble du territoire malagasy. La gestion des déchets hospitaliers est prise en compte par la politique nationale de gestion des déchets des établissements de soins et de la sécurité des injections. Actuellement, aucune norme n’existe sur les limites des paramètres concernant les eaux usées hospitalières à Madagascar. Donc il est indispensable de mettre en place une normalisation, de rédiger des guides et des recommandations nationales ainsi que de diffuser un outil ou des gestions des déchets dans les établissements. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux usées avant le déversement dans les milieux récepteurs, de minimiser les déchets dangereux dans l’égout, de savoir les impacts environnementaux et personnels causés par les eaux usées hospitalières et de mettre en place la norme de déversement avant le rejet dans le milieu naturel. Pour cela, ce travail est divisé en trois grandes parties, la première partie présente les contextes généraux sur les eaux usées hospitalières des deux grands hôpitaux de la ville d’Antananarivo, la deuxième partie parle de la méthodologie et la troisième partie mène aux résultats et discussions aux échantillons prélever et ces résultats nous dirigent aux propositions et recommandations d’une norme d’un rejet malgache sur la faisabilité des traitements.

La consommation mensuelle d’un foyer, dont l’eau, varie en fonction du nombre, de l’usage, de l’âge et du sexe de ses membres. L’hôpital est parmi d’un grand consommateur d’eau, en comparant avec celui d’un foyer.

En comparant ces deux consommations, il peut être observé que HJRB consomme plus de 100 fois plus par rapport à une simple famille. Les volumes d’eau rejetée dans le réseau d’assainissement public sont proportionnels aux volumes d’eau consommée dans l’hôpital. De plus, étant donné que ces eaux ne subissent aucun traitement avant leur rejet, elles sont alors potentiellement une source de pollution de l’environnement. Les usages de l’eau à l’hôpital sont très variés, alimentaire, sanitaire, techniques et thérapeutique, etc. et génèrent donc différents types d’effluents. La production quotidienne de déchets médicaux varie d’un établissement à un autre selon la taille ou l’activité de l’établissement. Elle est estimée en litre par semaine de 36,05 pour un centre de santé de base et de 142,25 pour un centre hospitalier de référence régional. Chaque type de formation sanitaire, d’établissement pharmaceutique ou de laboratoire génère différents types de déchets [source : Plan National de géstion des déchets médicaux à Madagascar2014 – 2018]

Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona
Le CHUA/Hôpital Universitaire Joseph RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA a pour but d’améliorer l’accueil et l’approche des malades afin de créer un climat de confiance entre usager et/ou le personnel de la Santé ; de sensibiliser le personnel sur les besoins des usagers et de renforcer la capacité et sens de responsabilité du personnel.

Historique et localisation géographique
L’hôpital Joseph Ravoahangy ANDRIANAVALONA a été construit en 1965 sur le financement de la communauté économique européenne. Il se situe dans la partie sud-ouest de la ville d’Antananarivo, région Analamanga sur une superficie de 6 ha avec une surface bâtie de 2,47 ha.

Il a été équipé pour être le centre de référence de l’Océan Indien et de l’Afrique de l’Est. L’établissement a reçu la dénomination Hôpital Ravoahangy ANDRIANAVALONA en 1973. Il a commencé à fonctionner avec les services de laboratoires en 1975, la réanimation médicale puis le service de Bergonié. Un service de chirurgie a été ouvert en 1981, suivi du ransfert provisoire de deux services de Médecine Général de l’hôpital de Befelatanana en 1982. En 1985, ces services de médecine ont été intégrés à l’Hôpital de Befelatanana et en 1986, tous les services de chirurgie ont été transférés à l’Hôpital Joseph Ravoahangy ANDRIANAVALONA. Aussi, ce dernier est devenu un Etablissement à vocation essentiellement chirurgicale et d’exploration para-cliniques.

Dénomination actuelle
Le Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo/ Hôpital Universitaire Ravoahangy Andrianavalona est devenu le Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-HJRA).

L’établissement fait partie en effet du groupe Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo et il est rattaché au centre de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale et au centre d’appareillage de Madagascar.

Rénovation
L’année 2015 était la commémoration du 40ème anniversaire du CHU-HJRA. Ils ont rénovés et inaugurés certains services sur le service de réanimation chirurgicale, le centre national de transfusion sanguine (CNTS), le générateur O2 et le service de réanimation médicale.

Missions et activités
Le CHU-HJRA a pour missions de dispenser des soins de référence, assurer un encadrement pédagogique normalisé, participer activement aux activités de recherche, contribuer à la formation continue et chercher des partenaires suivant la politique des 3P (Partenariat /Public/Privé). L’établissement a des activités chirurgicales et médicales. Au niveau médical les activités concernent l’oncologie, le planning familial, la vaccination, les réanimations (chirurgicale, médicale, et néphrologique), le laboratoire d’analyse et l’imagerie médicale et de scintigraphie.

Table des matières

INTRODUCTION
I-Contexte
I- Présentation des zones d’étude
I.1- Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona
I.1.1-Historique et localisation géographique
I.1.1.1-Dénomination actuelle
I.1.1.2-Rénovation
I.1.2-Missions et activités
I.1.3-Structure organisationnelle de l’hôpital HJRA
I.1.3.1-Direction
I.1.3.2-Organisation des soins
I.1.3.3-Organigramme
I.2-Cas de l’hôpital Joseph Raseta de Befelatanana
I.2.1-Historique
I.2.1.1-Fondation
I.2.1.2-Appellations
I.2.1.3-Superficie
I.2.2-Missions et activités
I.2.3-Structure
I.2.3.1-Structures techniques : Direction technique
I.2.3.2-Services médicaux
I.2.3.3-Structures administratives : Direction Administrative
II- Eaux usées hospitalières
II.1-Définition
II.2-Origines des effluents liquides hospitaliers et risques
II.2.1-Rejets d’origine domestique
II.2.2-Rejets assimilables à des effluents industriels
II.2.3-Eaux usées spécifiques aux établissements de santé
II.3-Risques
II.3.1-Risque infectieux
II.3.2-Risque toxique
II.3.3-Risque radioactif
II.4-Réglementations
II.5- Caractérisation des eaux usées hospitalières
II.5.1-Paramètres physico-chimiques
II.5.1.1-Matières en suspension (MES)
II.5.1.2-Demande biologique en oxygène (DBO5)
II.5.1.3-Demande Chimique en oxygène (DCO)
II.5.1.3-Matières azotées
II.5.1.4-Phosphore
II.5.2-Paramètres microbiologiques
II.5.2.1 -Protozoaires
II.5.2.2-Helminthes
II.5.2.3-Virus
II.5.2.4 -Coliformes totaux et fécaux
III-Gestion des effluents hospitaliers
III.1-Plan de gestion type
III.1.1-Tri
III.1.2-Conditionnement
III.1.2.1-Collecteur pour piquants / tranchants
III.1.2.2-Autres contenants
III.1.3-Transport
III.1.4-Stockage
III.1.5-Elimination
III.1.6-Organisation générale
III.2-Gestion des effluents liquides hospitaliers
CONCLUSION

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