ETUDE DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE DE DAKAR DE 1951 A 2012 ET SES IMPACTS SUR LES INONDATIONS

ETUDE DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE DE DAKAR DE 1951 A 2012 ET SES IMPACTS SUR LES INONDATIONS

Aspects géologiques et géomorphologiques de la commune de Keur Massar

 La géomorphologie de la commune s’insère dans celle de la presqu’île du Cap Vert qui elle s’intègre plus largement dans le système du bassin sédimentaire sénégalo mauritanien. Le relief est généralement plat avec des pics d’environ 16 m par rapport au niveau marin. Les formations sédimentaires sont du quaternaire récent et se caractérisent par des cordons dunaires spécifiés par leurs âges et leurs textures. De la côte à l’intérieur des terres se succèdent trois ensembles dunaires bien déterminés et une terrasse appelée Nouakchottien. Les dunes sont orientées du Nord-est au Sud-est suivant la direction des alizés et elles s’étirent de l’océan vers l’intérieur comme suit :  Les dunes littorales actuelles sont aussi appelées dunes vives ou blanches. Elles sont mobiles et forment les plages de la grande côte.  Les dunes jaunes récentes, ce sont des dunes semi fixées. Elles sont entrecoupées par des lacs salés et les Niayes.  La terrasse nouakchottienne est formée au cours d’une transgression datant de 5500 ans BP environ.  Les dunes rouges ou ogoliennes. Elles sont plus anciennes et sont façonnées par l’action éolienne au cours d’une régression marine importante. Ces dunes sont constituées de sols rouges appelés sols Dior

 Types de sols

 La distribution pédologique de la Commune de Keur Massar est marquée par une forte présence des sols hydromorphes notamment dans la zone des Niayes. Ces types de sols se caractérisent par des excès d’eau et un déficit d’oxygénation. Ils sont inondés par la nappe et peuvent être catégorisé selon leur degré de saturation. Nous pouvons ainsi distinguer.  Les sols hydromorphes à engorgement permanent, situés en profondeur des Niayes.  Les sols hydromorphes à engorgement temporaire ou sols dek. Ce sont les sols noirs très propices au maraichage.  Les sols hydromorphes occupent la majeure partie du territoire communal alors que les sols halomorphes se localisent vers le Nord de la Commune. Ces derniers se concentrent aux environs des zones d’eau salée ainsi que des zones de tannes.   Carte 2 : Les types de sol au niveau de la Commune de Keur Massar. Les dunes continentales fixées de l’Ogolien portent des sols ferrugineux non lessivés alors que les dunes littorales vives ou semi fixées sont formées de sols minéraux bruts. 

Hydrologie et végétation

 Hydrologie

 Le système hydrographique de la zone des Niayes est très dense. Le milieu est incisé par des cours d’eaux endoréiques qui remontent à la transgression et régression marine du Nouackchottien comme le lac Mbeubeuss. L’hydrographie est constituée par le lac salé de Mbeubeuss, le lac Njoran, le lac tanma ainsi que des marigots remplis pendant les périodes de fortes pluies. Des écoulements temporaires sont perceptibles durant l’hivernage au niveau des anciens lits des lacs asséchés ou des marigots. Le remplissage de certaines cuvettes ou dépressions depuis les premières inondations redynamise le système hydrologique de la localité affecté par la longue sécheresse des années 1970. La pérennité et l’importance des mares dans les parties Nord-est et Sud (zone de Mbeubeuss et dans la Forêt Classée) de la commune favorisent les activités de maraîchage. 21 Carte 3 : Hydrographie de la Commune de Keur Massar. La zone est marquée par une forte présence des eaux douces notamment dans la zone inondée des Niayes. L’écoulement souterrain est commandé par la nappe des sables infra basaltiques et la nappe des sables dunaires situées à l’ouest du horst de Ndiass. Ces deux nappes phréatiques ne constituent en réalité qu’une seule nappe dans un même aquifère continu. La nappe qui affleure dans la zone des Niayes est dénommée nappe de Thiaroye alors qu’au niveau des lacs salés comme Mbeubeuss, affleure la nappe salée profonde fossile.  

 Végétation 

La végétation communale est hétérogène et est conditionnée par les paramètres physiques (climat, hydrographie et topographie) de la localité. Au niveau des Niayes, la végétation varie suivant les caractéristiques physiques ainsi on peut distinguer :  Des formations d’Elaeis guineensis, des Coco nucifera, des palmiers à huile dans les Niayes stricto sensu.  Des formations de Leersia hexandra, de Diplacne fusca et des Nuptunia prostrata sont localisées au niveau des Niayes hydrophiles douces.  Des peuplements d’Ambrocia maritima, des Leppia nodiflora sont visibles dans les Niayes hydrophiles saumâtres. 23 Un tapis herbacé composé de Cram-Cram (Cenchrus bifflorus) et de Centaurea senegalensis se développe par endroits au niveau des zones dépressionnaires et des zones inondées. Sur les dunes du littoral se développe une espèce artificielle de filao destinée à la fixation de ces dunes. L’essentiel de la population florale de la commune se concentre dans la FC de Mbao qui s’étend sur 771 hectares. Les espèces dominantes sont Anacardium occidental (Anacardier), Eucalyptus camaldulensis (Eucalyptus), Causuarina equisetifolia (Filao), Faidherbia albida (Kadd), Parinari macriphilla (Néw), Elaeis guineensis (Palmier à huile),Adamsonia digitata (Baobab)… La strate herbacée dans la FC est dominée par Pennicetum violaceum, Cenchrus biflorus, etc. La population faunique est diverse et variée et se concentre dans la Forêt Classée de Mbao. Elle se compose d’animaux tels que des singes Patas, des lièvres, des écureuils, des rongeurs et reptiles tels que des serpents, des varans du Nil, des couleuvres, etc. Facteurs généraux et paramètres du climat 

Climat 

A l’instar de toute la partie ouest africaine, les conditions climatiques de la presqu’île du Cap Vert sont régies par des facteurs aérologiques notamment la présence alternée de différents flux et l’activité des centres d’action. L’insularité et la situation géographique attribuent à la localité des caractéristiques climatiques différentes de celles des régions de l’intérieur. La région de Dakar s’intègre entièrement dans le domaine climatique sahélien côtier. C’est un domaine caractérisé globalement par une forte présence de l’alizé maritime qui adoucit les températures et une faible présence de la mousson entraînant de faibles précipitations. La pluviométrie divise l’année climatique en deux saisons bien distinctes : une longue saison non pluvieuse relativement sèche de novembre à mai et une saison pluvieuse de juin à octobre. Les pluies estivales se concentrent pour l’essentiel sur les mois de juillet, août et septembre et sont liées aux remontées de la mousson, aux lignes de grains et aux perturbations cycloniques. Les précipitations hivernales ou « Heug » résultent de la rencontre de deux masses d’air de caractères thermodynamiques et hygrométriques différents. Le domaine est encadré par les isohyètes moyennes annuelles 400 et 500 mm/an. La zone est balayée de décembre à mai par un alizé maritime qui amortit les températures, accroit le taux d’humidité et bloque l’harmattan. Ainsi, les températures sont anormalement basses pour la latitude et les variations sont atténuées par les apports de fraicheur océanique. La survenue de l’harmattan s’accompagne d’un léger pic de température alors que la mousson apporte la pluie durant la période estivale. 24 L’isotherme moyenne annuelle est de 25° C avec une amplitude thermique faible de l’ordre de 10° C. Les maximas interviennent en mai, juin et juillet juste avant le début de la saison des pluies. Les minimas surviennent en décembre, janvier durant l’hiver et au mois d’août quand la couverture nuageuse devient relativement importante. La température scinde l’année climatique en deux saisons. Une saison fraîche de décembre à mars et une saison chaude d’avril à novembre. Les influences des facteurs climatiques peuvent varier au sein d’une même région climatique ce qui se traduit par l’existence de climat local voire de micro climat. La commune de Keur Massar présente un climat assez nuancé par rapport aux autres parties de la région de Dakar. L’existence de zones humides (Niayes), la présence d’une Forêt Classée de 771 ha et la proximité avec l’océan atlantique ainsi que les apports continentaux et la rareté de grands édifices introduisent des spécificités climatiques. Ce sont les conditions environnementales et urbanistiques qui introduisent ces dissemblances climatiques sommaires. Toujours est-il que le climat est fondamentalement le même. 

 Les facteurs généraux 

Circulation générale de l’atmosphère

 La circulation générale est le mouvement à l’échelle planétaire de la couche d’air entourant la Terre qui redistribue la chaleur provenant du Soleil en conjonction avec la circulation océanique. Elle se traduit par des mouvements horizontaux et verticaux de l’atmosphère sur toute l’étendue du globe. Ces mouvements s’ajoutent aux conditions locales de radiation pour déterminer les zones et les régions climatiques La sphéricité de la Terre occasionne une inégale répartition de la radiation solaire incidente au niveau des différentes latitudes. Il s’en suit un réchauffement différentiel entre les régions faisant face au rayonnement solaire et celles très inclinées. Le déséquilibre ainsi créé a pour conséquence des différences de pression, qui sont à l’origine de la circulation atmosphérique. C’est à dire des régions qui reçoivent un maximum d’énergie provenant du soleil par rapport aux autres. Ainsi, la zone tropicale ou les basses latitudes sont considérées comme des zones excédentaires donc exportatrices d’énergie alors que les zones polaires ou hautes latitudes sont déficitaires donc importatrices. Le bilan radiatif étant positif dans la zone intertropicale (23° Nord et 23° Sud) et négatif dans les zones tempérées et polaires (40° à 60° Nord et Sud). L’équilibre d’énergie est alors maintenu par des transferts d’énergie des régions excédentaires vers les régions déficitaires. 25 Ces échanges s’effectuent, d’une part, de l’équateur aux pôles par une circulation méridienne. Ce transport est réalisé essentiellement par l’atmosphère (60%) à travers les champs de pression et par les océans (40%). Et d’autre part, de la surface vers l’atmosphère par les flux de chaleur sensible (convection) et par les flux de chaleur latente (évaporation-condensation) Cet échange d’énergie permet de maintenir un gradient de température de même signe entre les régions tropicales et les latitudes élevées. La circulation qui en découle est appelée circulation de Hadley constituée de deux cellules, chacune dans un hémisphère : les cellules de Hadley Nord et Sud (Gaye, 2002). La force de Coriolis ne permet pas de transferts directs d’énergie de l’équateur aux pôles d’où l’existence d’un autre type de circulation, aux latitudes tempérées et polaires, assuré par les cellules de Ferrel (indirectes) et les cellules polaires (directes). La circulation atmosphérique générale ainsi définie se traduit par de perpétuels échanges d’énergie entre les régions intertropicales et les régions tempérées et polaires. Elle se réalise des pôles vers l’équateur en surface et de l’équateur vers les pôles en altitude Ces échanges sont à l’origine de l’équilibre énergique du système Terre Océan Atmosphère

Table des matières

Sommaire
Remerciements
Liste des Sigles et Abréviations
Avant-Propos
Introduction générale
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION PHYSIQUE ET HUMAINE DE LA COMMUNE DE KEUR MASSAR
1 Chapitre 1 : Présentation physique
2 Chapitre 2 : présentation des aspects humains
DEUXIEME PARTIE
EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE DE 1951 A 2012 A KEUR MASSAR
3 Chapitre 3 : Evolution de la pluviométrie
4 Chapitre 4 : Caractérisation des saisons pluvieuses
TROISIEME PARTIE
IMPACTS DE LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE SUR LES INONDATIONS A KEUR MASSAR
5 Chapitre 5 : Inondations a Keur Massar
6 Chapitre 6 : Impacts de la variabilité pluviométrique sur les inondations
Conclusion générale
Références bibliographiques
Liste des figures
Liste des Cartes
Liste des photos
Liste des tableaux
Table des matières

 

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