Evolution de l’offre Marketing et Internationalisation des Banques

Evolution de l’offre Marketing et Internationalisation des Banques

Evolution de l’offre Marketing et Internationalisation des Banques

L’internationalisation est un développement et une évolution quasi obligatoire pour les banques, ces dernières étant créées et développées notamment pour effectuer le change des monnaies ou transférer des valeurs dans le temps et l’espace. Cette internationalisation a pris toutefois une ampleur exceptionnelle à certaines époques, surtout dans les décennies précédant la première guerre mondiale et depuis le retour à la convertibilité des monnaies européennes à la fin des années 1950. Cette dernière décennie a été témoin d’entrées massives des banques étrangères dans de nombreux pays émergents et en transition. Ces banques, qui bénéficient généralement de certains avantages spécifiques leur permettant de concurrencer les banques locales, cherchent à s’implanter dans les pays ayant un fort degré d’intégration avec leur pays d’origine. Elles sont attirées par les opportunités de profit que laissent prévoir un faible niveau de taxation ou des perspectives de croissance future et d e rendement importantes. A la base, le commerce international s’appuie sur la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith. A la fin du 18ème siècle, cet économiste argumentait qu’un pays a intérêt à échanger avec un autre s’il y a un avantage absolu dans la production d’un bien par rapport à l’autre pays. Par la suite, l’essor du commerce international s’est accompagné de l’abolition des contrôles des changes et de l’internationalisation de plusieurs institutions bancaires, une internationalisation facilitée par la libéralisation des mouvements de capitaux et des services financiers dans le cadre du GATT, puis de l’OMC. Dans les années 1990, la participation des banques étrangères dans les systèmes bancaires locaux de nombreux pays en développement a significativement augmenté Les formes de l’internationalisation ont également évolué, en fonction des objectifs poursuivis et des moyens déployés. Ainsi, et bien que les deux phénomènes coexistent depuis le Moyen Âge, le rôle des banques dans l’internationalisation des mouvements de capitaux (pour le financement du commerce international et des investissements extérieurs) s’est appuyé sur une internationalisation croissante des banques elles-mêmes. Cette « multinationalisation » des banques a pris la forme de rés eaux de personnes, puis de filiales, aujourd’hui de plus en plus intégrées dans des perspectives mondiales et non plus seulement destinées à exploiter des opportunités économiques locales ou des relations de réseau relativement fermées. Deux phénomènes expliquent l’internationalisation des banques ; Le premier phénomène est lie à la maturité des marchés nationaux. Le deuxième est lié à l’exposition internationale des systèmes bancaires du fait de l’internationalisation des mouvements de capitaux. 

La composante internationale de l’activité bancaire

 L’exposition internationale des systèmes bancaires des pays industriels s’accroît depuis dix ans. Selon la BRI 14, les créances internationales 15 des établissements bancaires situés dans les économies industrielles ont augmenté, en moyenne annuelle, de 11,5 % entre 1977 et 2006. Depuis dix ans, leur progression s’est accélérée, avec une croissance dépassant les 18 % en 200616. Ces créances auraient représenté l’équivalent de 50 % du PIB mondial en 2006 et une part conséquente des actifs totaux des systèmes bancaires des économies développées (les avoirs à l’étranger consolidés des établissements bancaires français comptaient pour 32 % de leurs actifs totaux).D’après les communications financières des établissements, cette stratégie d’expansion internationale serait globalement bénéfique. En 2006, plus de la moitié des revenus des vingt plus grandes banques européennes auraient ainsi été réalisés en dehors de leur marché national. Certains marchés émergents, présentant un fort potentiel de développement, se caractérisent par un degré de pénétration élevé. Selon la BRI, en 2006, la part des crédits bancaires étrangers (prêts transfrontières ou par l’entremise d’une présence locale) dans le total des prêts au secteur non bancaire s’échelonnait de 10 % (en Asie) à 50 % (en Europe centrale et orientale) 17 . Actuellement, plus de la moitié des actifs bancaires totaux est contrôlée par des banques étrangères en Argentine, au Chili, en République Tchèque, en Hongrie et en Pologne. L’Amérique Latine et l’Europe de l’Est ont été les plus rapides à permettre une participation étrangère dans leurs systèmes bancaires alors que l’évolution en Asie et en Afrique a été plus graduelle 18 . Cependant, l’événement majeur qui a eu un impact considérable sur cette vague d’internationalisation a été, en effet, l’adhésion de la Chine à l’OMC en décembre 2001 et ses engagements à ouvrir complètement son système bancaire aux investisseurs étrangers pourraient influencer l’orientation des IDE bancaires. Depuis le début de l’année 2007, toute restriction géographique ou liée à la clientèle a été levée. Les banques étrangères bénéficient désormais d’un traitement similaire à celui des banques locales. 

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