« Négliger l’Océan, c’est négliger les deux tiers de notre planète. Détruire l’Océan revient à détruire notre planète. Une planète tuée ne peut servir à aucun pays ». 

Les mers et les océans sont des vastes étendues d’eau salée qui recouvrent 71% de la surface de la terre soit 363 millions de kilomètres carrés d’eau de mer. Elles forment un vaste réseau de circulation car 98% du commerce mondial se fait par voie maritime . Elles constituent un immense réservoir de ressources naturelles de faunes et de flores marins. Les écosystèmes côtiers et marins jouent un rôle vital pour la prospérité économique et le bien être social, ils garantissent la subsistance de millions de ménages pauvres, procurent de multiples services écosystémiques essentiels à la vie et produisent de grandes quantités de nourritures pour la population riveraine. Sur le plan climatique, la mer joue le rôle de régulateur des températures et sans doute son littoral joue un rôle touristique indéniable.

GENERALITE DE LA POLLUTION DES MERS 

NOTION DE LA POLLUTION MARINE 

Les causes de la pollution du milieu marin 

La pollution marine provient de tous les produits rejetés dans les mers en conséquence de l’activité humaine. A titre d’exemple : le rejet des déchets ménagers, des eaux usées domestiques, le rejet industriel (eaux usées industrielles et déchets industriels). Elle englobe la pollution de l’eau et les sédiments marins, en particulier toutes atteintes aux écosystèmes marins. Cette pollution arrive dans le milieu marin soit par le biais des fleuves, des vents, de l’air soit par le rejet direct des produits à la mer .

Définition de la pollution

Auparavant, le mot « pollution » veut dire salir, dégrader, souiller, infecter. Actuellement, il prend le sens de « dégrader un milieu » qu’il soit naturel, urbain ou agricole .

A Madagascar, la législation malgache définit la pollution comme « l’introduction directe ou indirecte, par l’homme, de substances ou d’énergie dans les milieux marins et côtiers, lorsqu’elle a ou peut avoir des effets nuisibles tels que dommages aux ressources biologiques, faune et flore marine, risques pour la santé de l’homme, entraves aux activités maritimes, y compris la pêche et les autres utilisations légitimes de la mer du point de vue de son utilisation et dégradation des valeurs d’agrément ».

Ainsi donc, la pollution peut affecter autant le milieu naturel que la santé de l’homme soit d’une manière directe ou indirecte.

Sources de la pollution 

Le milieu marin de Tuléar est dégradé par différentes sources de pollution qui dérivent de la nature, des activités humaines ainsi que d’autres facteurs .

Sources naturelles

La nature, elle-même peut être à l’origine de la pollution des mers dans la région Sud-ouest. Cela s’explique par la prédominance des couches sédimentaires dans la vaste plaine côtière de Toliara.

A- L’apport terrigène dus aux fleuves
L’apport des sédiments par les fleuves de Fiherenana au Nord et de l’Onilahy au Sud est l’une des sources de la contamination du Canal de Mozambique. En fait, ces sédiments apportent avec eux des différents types des polluants particulièrement chimiques dans le milieu marin. Ce transport s’effectue le plus souvent pendant la période cyclonique et à l’occasion de l’érosion où d’importantes quantités des sédiments sont transportées par ces deux fleuves vers la mer.

Par conséquent, les écosystèmes marins y compris les mangroves, les récifs coralliens et les faunes se sont asphyxiés et les habitats de ces espèces faunistiques sont détruites. En plus, l’apport de sédiments constitue un véritable problème pour les activités portuaires lorsque les activités de nettoyage ne sont pas régulières .

B- L’érosion
L’érosion est la dégradation du sol qui se manifeste par une perte partielle ou totale de matière et de fertilité, provoquant ainsi divers phénomènes naturels tels que la formation des ravins « lavaka », la détérioration du sol (appauvrissement en matière organique et minérale) et la désertification . Les principaux agents érosifs dans la partie Sud-ouest sont le vent, la pluie, le fleuve et l’Homme.

A Madagascar, certaines pratiques constituent la dégradation des forêts littorales et des mangroves : la destruction généralisée de la couverture végétale, la culture itinérante sur brûlis, la production illicite du charbon, les feux de pâturage et les feux sauvage, l’exploitation illicite des bois dans les surfaces protégés .

Concernant la région de Tuléar, les mangroves sont exploitées pour fabriquer des charbons et pour le besoin du ménage. Elles fournissent 6 % de l’approvisionnement en ressources ligneuses de la ville de Toliara . A cela s’ajoute, la construction des matériaux de pêche traditionnelle comme la pirogue, la pagaie, le harpon.

Sources anthropiques

Les activités humaines

La majorité de la pollution des mers sont dues exactement aux activités humaines. Le PNUE estime à 80 % les pollutions marines d’origines terrestres et anthropiques. Ce chiffre suffit largement de dire que le fait de l’Homme est considérable en matière de pollution marine.

Telles sont les activités humaines génératrices de la pollution du milieu marin dans la ville de Toliara : l’agriculture par l’utilisation des pesticides, les infrastructures hôtelières et les Sociétés d’exportations des produits halieutiques du fait du rejet des eaux usées. Il convient d’ajouter que la pêche à pied dans le récif corallien et l’exploitation des mangroves portent atteintes à l’écosystème marin et côtier.

Le déversement des hydrocarbures en mer

D’un côté, le déversement des hydrocarbures en mer se produit à l’occasion des naufrages et des collisions des navires. Par conséquent, il provoque la marée noire qui pollue les côtes ; la mort des faunes et des flores marins en particulier les oiseaux marins. A titre d’illustrations, le naufrage du Prestige en 2002, au large de l’Espagne, a causé la mort d’environ 250 000 oiseaux marins. Le pétrolier libérien Torrey Canyon s’échoua le 18 Mars 1967 sur les Seven Stones, au large des Scilly, la coque se brisait et libère 80 000 tonnes de pétrole polluant la Cornouaille et le Bretagne Nord et la destruction de 100 000 tonnes d’algues.

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