Generalites sur les petites mines

Madagascar possède un potentiel minier important et recèle une grande diversité de substances minérales connues et à découvrir dans la majeure partie de l’île. Les différentes ressources minérales comprennent : les métaux précieux (or, argent, etc.), les pierres précieuses (rubis, Saphir,), fines (béryl, tourmaline, grenat, topaze, etc.), ornementales (marbre, bois silicifié, jaspe) ; les ressources énergétiques (charbon, hydrocarbure, uranium) ; les minéraux industriels (mica, graphite, etc.) et les métaux industriels (nickel, cobalt, chrome, etc.).

L’exploitation de ces richesses minières constitue l’un des principaux leviers de développement de notre pays. Elle donne de la valeur ajoutée aux produits miniers mais aussi et surtout favorise la création d’emplois.

Situation géographique

Localisation et délimitation

La Commune Rurale de Brieville se situe dans La Région de Betsiboka, District de Tsaratanàna à 351km au nord d’Antananarivo par voie routière et à 160 km à vol d’oiseau.

Elle est délimitée :
✔ Au nord par la Commune Rurale d’Andriamena.
✔ Au nord par la Commune Rurale de Keliloha.
✔ Au sud par la Commune Rurale de Marotsipoy.
✔ A l’est par la Commune Rurale d’Ambakireny.
✔ A l’ouest par la Commune Rurale de Manakana.

Réseau hydrographique et ressources en eau

La zone est caractérisée par des réseaux hydrographiques denses. Elle est traversée par les rivières Andranomiadivody et Tsivakilay qui se déversent un peu plus en aval dans le fleuve Mahajamba. Ces deux rivières ont des directions circulaires provoquant des accidents d’éboulement partout et amplifiant la diminution de leur profondeur, l’ensablement et l’inondation des bas-fonds.

Les ressources en eaux souterraines peuvent être qualifiées d’aléatoires en raison de la faible perméabilité des formations d’altération composées d’altérites argileuses. Les contrastes de perméabilité sont suffisamment importants pour conduire à l’établissement de poches d’eau ou de petites nappes perchées.

Description du milieu biologique

Couverture végétale 

La végétation de la région est très pauvre à cause des perturbations d’origines diverses (actions de l’homme surtout).

Elle est essentiellement dominée par les graminées (savanes herbeuses, steppes), espèces qui persistent aux passages répétés des feux de brousse. Néanmoins, il existe quelques forêts résiduelles le long des cours d’eau et rivières et seuls les basfonds sont cultivés de riz, de cultures vivrières (arachide, haricot, etc.) et d’arbres fruitiers (bananier, manguier, oranger, etc.). Les pentes ou « tanety » sont dépourvues de végétation à cause des pratiques fréquentes de feux de brousse.

Faune

La faune est soumise aux différents agents dévastateurs de l’environnement, notamment les feux de brousse qui perturbent leur habitat naturel ; la chasse qui élimine des espèces rares et empêche ainsi leur régénération. On peut y rencontrer quand même des oiseaux (corbeaux, martins pêcheurs etc.), des reptiles (rats sauvages, sangliers, etc.), des poissons (carpes, tilapia, etc.), et des insectes (criquets, libellules, etc.). Ce sont des espèces qui s’adaptent à l’état actuel de l’environnement de la région.

Description du milieu socio-économique

Ethnologie
La population de Brieville est composée de différentes ethnies venant des différentes régions de Madagascar telles que les Betsileo, les Betsimisaraka, les Merina mais la majorité est composée de Sihanaka.

Démographie
La commune rurale de Brieville compte environ 9 422 habitants (source : INSTAT 2010) dont environ 40 % gravitent autour de la société KRAOMA dans les quartiers de Brieville I (la cité), Brieville II (la cité provisoire Manno) et de Malamamaina. La population est jeune avec près de 56 % de jeunes de moins de 18 ans et 42 % actives.

Infrastructures sociales et sanitaires

A part les bâtiments administratifs et le club, on compte quelques centaines de bâtiments composés entre autres de :
❖12 villas.
❖ 38 studios.
❖ 215 « petites maisons » réservées aux ouvriers.

Chaque quartier de la commune rurale possède une Ecole Primaire Publique ou EPP tandis que seul le chef-lieu de la commune, Brieville I, bénéficie d’un CEG. Quant aux infrastructures sanitaires, la commune a un CSB II et trois CSB I. La couverture sanitaire de la population est, par ailleurs, précaire.

Activités socio-économiques

Agriculture
A part les employés de la société KRAOMA, la population de la commune de Brieville est essentiellement agricole. La culture de riz occupe la première place avec une production estimée à 1 473 tonnes en 2003. A la deuxième place, il y a l’arachide et les autres cultures vivrières comme les haricots, les maniocs, etc., sans oublier les arboricultures fruitières comme les manguiers, les bananiers, etc. La production est essentiellement orientée vers l’autoconsommation (source : INSTAT 2004).

Elevage
L’élevage extensif de zébus vient à la première place avec 8 449 têtes en 2003, puis les volailles qui comptaient 13 000 en 2003 (source : INSTAT 2004). Ce type d’élevage est de type traditionnel, qui consiste à laisser les troupeaux paître à l’air libre avec renouvellement des pâturages par les feux de brousse.

Autres activités
Les exploitations minières (chromite et or) sont également pratiquées dans la région. Il y a les petits exploitants exerçant illicitement l’activité. La commune recense plus de 1 000 exploitants illicites dans son territoire. Par ailleurs, des actions ont été déjà entamées en collaboration étroite avec le PRISMM pour les mettre en conformité avec les procédures légales.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES SUR LES PETITES MINES DE BRIEVILLE
Partie II : PRESENTATION SUCCINCTE DE LA SOCIETE KRAOMA
Partie III : ANALYSES PROBLEMATIQUES DES PETITES MINES ET LES IMPACTS DE L’EXPLOITATION DE LA SOCIETE KRAOMA
Partie IV : MESURES ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RESUME

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