GESTION TECHNIQUE DES ELEVAGES BOVINS LAITIERS

GESTION TECHNIQUE DES ELEVAGES BOVINS
LAITIERS

Principales races exploitées

Le cheptel bovin est constitué d’une diversité de races. Ces dernières sont dites locales ou exotiques en fonction de leur origine. Les races locales, à faible productivité, sont traditionnellement retrouvées sur le continent africain. Les races exotiques quant à elles, à productivité plus élevée, ont été introduites à partir d’autres continents dans le but d’améliorer la production laitière et dans une moindre mesure la production bouchère.

Races locales

Taurin N’dama

Originaire du Fouta-Djallon en Guinée, il s’agit d’un bovin de petite taille, de robe généralement fauve, disposant de longues cornes en forme de lyre (FAO, 1957). Il a la particularité d’être trypanotolérant (TOURE, 1977). Au Sénégal, le taurin N’dama se retrouve dans les régions de la Casamance et du Sénégal Oriental. Sa production laitière faible est de l’ordre de 0,5 à 1 litre de lait par jour/vache, soit 180 litres pour 5 à 6 mois de lactation (MICHOAGAN, 2011). Figure 1 : Bovin de race N’dama Source : (ADJOU MOUMOUNI, 2006) 1

Zébu Gobra

Le zébu Gobra est un bovin de grande taille qui aurait été introduit au Sénégal à partir des migrations sémitiques du huitième siècle. Il a généralement une robe blanche, qui, parfois est tachetée ou bringée de noir et de roux. Il est bien musclé, de type eumétrique et dispose de longues cornes en forme de lyre (FAO, 1957). Cette race est actuellement retrouvée dans le nord et le centre du pays, son aire d’extension étant limitée au Sud par la présence de trypanosomes auxquels il est très sensible (SOW, 2014). La race Gobra est mauvaise laitière. La production est de 1,5 à 2 litres de lait en moyenne sur une lactation de 6 mois. Figure 2 : Bovin de race Gobra Source : (OUMATE, 2009) I

Métisse Djakoré

Dans le Bassin arachidier et au Sénégal Oriental, on retrouve une population métisses plus ou moins stabilisée appelée Djakoré. Elle provient du croisement entre la N’dama et le Gobra. D’une manière générale, les agro-éleveurs de cette zone de transition ont tendance à métisser leurs taurins de taille modeste avec 11 des zébus de plus grande taille venant du Nord. Les objectifs sont d’une part la production de viande et, d’autre part, la fourniture d’animaux pour la traction bovine (SENEGAL/MAEL, 2003). Les femelles produisent 1,5 à 3 Kg de lait en moyenne par jour sur une durée de lactation de 180 à 220 jours (DIOP, 1997). Figure 3 : Bovin de race Djakoré Source : (OUMATE, 2009)

Zébu Maure

Originaire de la Mauritanie, ce bovin se retrouve actuellement au Sénégal et dans la boucle du Niger (SOW, 2014). C’est un animal de taille moyenne à grande, de robe généralement noire ou pie noire, disposant de petites cornes (FAO, 1957). La femelle est considérée comme une bonne laitière et produit en élevage extensif 3,4 à 4,2 litres de lait par jour sur 8 mois de lactation. Le zébu Maure est aussi considéré comme une race à viande avec un rendement carcasse avoisinant 50% à l’âge adulte (MICHOAGAN, 2011). 12 Figure 4 : Bovin de race Maure Source : (SOW, 2014)

Races exotiques

Holstein La «Prim Holstein» ou Holstein est une race originaire de la Hollande. Elle se reconnaît aisément à sa robe pie noire. Son succès est dû à sa croissance rapide, à sa grande adaptabilité, mais surtout à ses très grandes capacités de production de lait. Au Sénégal, elle produit en moyenne 4541 litres en 305 jours de lactation (BA DIAO, 2005). Figure 5 : Bovin de race Holstein Source : (MICHOAGAN, 2011) 

Normande

Originaire de Normandie, elle est caractérisée par sa robe tricolore bringé noir, blond fauve et brun caillé. Le ventre et la tête sont toujours blancs, avec sur la tête des tâches de couleur (lunette et mufle). La vache normande a un grand format (1,50 m de hauteur au garrot), sa production laitière est d’environ 6800 kg par an avec des taux butyreux de 4,3 % et protéique de 3,3 %. Figure 6 : Bovin de race Normande Source : (MICHOAGAN, 2011) 

Montbéliarde

La Montbéliarde est une race de grande taille et de robe pie rouge. Elle est originaire de la région montagneuse de Doubs en France. Son succès est dû en partie à sa prodigieuse capacité d’acclimatation et à ses aptitudes laitières. Au Sénégal, elle produit en moyenne 17 litres de lait par jour sur 339 jours de lactation (MANISHIMWE, 2012) Figure 7 : Bovin de race Montbéliarde Source : (Wikipédia, 2015)

LIRE AUSSI :  Ressources en eau, gestion intégrée et perspectives d'un aménagement du complexe des zones humides

Jersiaise

Originaire de l’île de Jersey, elle est actuellement l’une des races les plus répandues dans le monde. Elle est appréciée à cause de sa longévité, de son aptitude au vêlage et de la richesse de son lait en acide butyrique (4,6 %). Il s’agit d’une race de petite taille (1,25 à 1,32 m), de robe généralement fauve, spécialisée dans la production laitière, mais aussi exploitée pour la production de viande. Au Sénégal, sa production est estimée à 3217 ± 77 kg de lait sur une durée de lactation de 305 jours (SOW, 1991). Figure 8 : Bovin de race Jersiaise Source : (Wikipédia, 2015) 15 III. SYSTEMES D’ELEVAGE Selon la disponibilité des ressources fourragères et du type de conduite associé, trois systèmes de production laitière (figure 9) sont rencontrés au Sénégal : le système pastoral, le système agropastoral et le système intensif (BAKHOUM, 2006).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA PRODUCTION
LAITIERE AU SENEGAL
I. IMPORTANCES DU LAIT
I.1. Définitions
I.1.1. Lait
I.2. Importances
I.2.1. Importance nutritionnelle
I.2.1.1. Protéines
I.1.2.2. Lipides
I.1.2.3. Glucides
I.1.2.4. Constituants mineurs
I.2.2. Importance socioculturelle
I.2.3. Importance économique
II. INFORMATIONS SUR LE CHEPTEL
II.1. Effectif
II.2. Principales races exploitées
II.2.1. Races locales
I.2.1.1. Taurin N’dama
II.2.1.2. Zébu Gobra
II.2.1.3. Métisse Djakoré
II.2.1.4. Zébu Maure
II.2.2. Races exotiques
II.2.2.1. Holstein
II.2.2.2. Normande
II.2.2.3. Montbéliarde
II.2.2.4. Jersiaise
III. SYSTEMES D’ELEVAGE
III.1. Système pastoral
III.2. Système semi-intensif
III.3. Système intensif
IV. OFFRE EN LAIT ET PRODUITS LAITIERS
IV.1. Production locale
IV.1.1. Principales contraintes à la production locale
IV.1.1.1. Contraintes climatiques
IV.1.1.2. Contraintes génétiques
IV.1.1.3. Contraintes sanitaires
IV.2. Importations
IV.2.1. Evolution
IV.2.2. Produits importés
CHAPITRE II : BATIMENTS D’ELEVAGE LAITIER
I. CONSIDERATIONS GENERALES
I.1. Considérations d’ordre économique
I.2. Considérations hygiéniques et techniques
II. IMPLANTATION
III. ETABLE ET SES ANNEXES
III.1. Etable
III.1.1. Orientation
III.1.2. Types de bâtiments
III.1.3. Types de stabulation
III.1.3.1. Stabulation libre
III.1.3.2. Stabulation entravée
III.2. Bâtiments annexes
III.2.1. Enclos
III.2.2. Salle de traite
III.2.3. Laiterie
II.2.4. Local d’isolement et de quarantaine
III.2.5. Bâtiments pour la conservation d’aliments
III.2.6. Fausse à fumier
III.3. Hygiène des locaux
CHAPITRE III : GESTION DE LA PRODUCTION LAITIERE
I. ALIMENTATION DE LA VACHE LAITIERE
I.1. Besoins
I.2. Ressources alimentaires
I.2.1. Réserves fourragères
I.2.1.1. Paille
I.2.1.2. Fanage
I.2.1.3. Ensilage
I.2.2. Concentrés
II. LACTATION
II.1. Phases de lactation
II.1.1. Phase colostrale
II.1.2. Phase de production laitière
II.2. Courbe de lactation
III. TRAITE
III.1. Techniques de traite
III.1.1. Traite manuelle
III.1.2. Traite mécanique
III.2. Hygiène de la traite
IV. PRISE EN CHARGE DE LA PRODUCTION
IV.1. Conservation du lait cru
IV.1.1. Réfrigération
IV.1.2. Méthode à la lactoperoxydase
IV.2. Contrôle laitier
IV.3. Commercialisation
V. SANTE DU TROUPEAU
V.1. Principales affections qui entravent la production laitière
V.1.1. Avortements
V.1.2. Mammites
V.1.3. Fièvre vitulaire
V.1.4. Acétonémie
V.1.5. Métrites
V.2. principales maladies d’élevage à Dakar
V.2.1. Maladies bactériennes
V.2.1.1. Pasteurellose
V.2.1.2. Charbon bactéridien
V.2.1.3. Charbon bactérien
V.2.1.4. Botulisme
V.2.1.5. Entérotoxémies
V.2.2. Maladies virales
V.2.2.1. Fièvre de la Vallée du Rift (FVR)
V.2.2.2. Fièvre aphteuse
V.2.2.3. Dermatose Nodulaire Cutanée des Bovins (DNCB)
V.2.3. Maladies parasitaires
V.2.3.1. Acariose
V.2.3.2. Protozooses
V.2.3.3. Helminthoses
V.2.3.4. Mycose
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. Situation géographique
I.2. Climat
I.3. Hydrographie
I.4. Végétation
II. MATERIEL
II.1. Fermes
II.2. Matériel de collecte de données
II.3. Matériel de traitement et d’analyse des données
III. METHODES
III.1. Elaboration de questionnaire
III.2. Enquêtes
III.3. Traitement et analyse des données
CHAPITRE II : RESULTATS
I. DONNEES GENERALES SUR LES FERMES
I.1. Généralités sur les fermes
I.2. Caractéristiques des exploitations
I.2.1. Superficies
I.2.2. Etables
I.2.3. Bâtiments annexes
I.2.4. Productions
I.2.5. Fonctionnement
I.2.5.1. Responsable technique des fermes
I.2.5.2. Employés
I.3. Informations sur le cheptel
I.3.1. Effectifs et races
I.3.2. Mode de reproduction
II. GESTION DE L’ALIMENTATION
II.1. Fourrages
II.2. Intrants utilisés pour la fabrication d’aliments concentrés
II.3. Abreuvement
III. GESTION DE LA PRODUCTION
III.1. Période de production et méthode de traite
III.2. Productions
IV. PRISE EN CHARGE DE LA PRODUCTION
V. GESTION SANITAIRE
V.1. Suivi sanitaire
V.2. Pathologies courantes
V.3. prophylaxie
V.3.1. Prophylaxie médicale
V.3.2. Prophylaxie sanitaire/Biosécurité
VI. PRINCIPALES CONTRAINTES A LA PRODUCTION LAITIERE PERIURBAINE DE DAKAR
VI.1. Contraintes d’organisation
VI.2. Contraintes alimentaires
VI.3. Contraintes financières et foncières
VI.4. Contraintes Techniques
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. DISCUSSION
I.1. Généralités sur les fermes
I.2. Gestion de l’alimentation
I.3. Gestion de la production
I.4. Gestion sanitaire
I.5. Contraintes

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *