HYPOTHESES ET CHOIX DES TERRAINS D’ETUDE

HYPOTHESES ET CHOIX DES TERRAINS D’ETUDE 

Cette partie a pour but de mettre en avant les hypothèses qui guideront la recherche, ainsi que les éléments de méthode utilisés, notamment dans la sélection des terrains d’étude. Elle présentera également les sites étudiés. Hypothèse de départ : Le choix des pratiques de gestion et d’entretien à mettre en place va de pair avec le choix du paysage. Pour mettre en place des actions d’entretien et de gestion d’un parc ou jardin, il est impératif de connaître le site et ses exigences. En effet il semblerait qu’on ne puisse appliquer les mêmes pratiques partout et qu’il faille s’adapter (s’adapter au paysage ou adapter le paysage ?).  Il faut sans doute prendre en compte l’histoire, l’aspect patrimonial du site, la qualité du sol mais également les contraintes propres au site, sans oublier que chaque jardin a un but différent. Les techniques d’entretien dépendent sûrement des politiques et volontés des villes et des sites, de l’espace, du type de jardins etc. On peut par exemple supposer que dans des jardins de prestige on ne puisse accepter les mêmes choses que dans un espace naturel. De plus il existe différentes échelles : le site, le quartier et la ville. Prenons par exemple une ville comme Tours, elle est clairement différente de Paris. En effet, le paysage naturel n’aurait pas autant d’intérêt à Tours, ville bordée par la nature, qu’à Paris. C’est le même constat que l’on peut réaliser à l’échelle d’un quartier. Les objectifs diffèrent donc selon le site mais aussi le quartier et la ville, il est donc difficile de généraliser les résultats d’un site ou d’une ville à un(e) autre. Pourtant on peut supposer qu’il existe des généralités, des types de jardins caractéristiques même si chaque jardin s’étudie au cas par cas. On peut alors pré-distinguer 3 strates:

On peut éventuellement ajouter les strates des parcs forestiers et également tous les espaces verts tels que les squares, arbres d’alignement, placesetc. Mais nous nous limiterons à l’étude des parcs et jardins et nous n’étudierons donc ni les squares, arbres d’alignement, et espaces verts de ce type. Explicitation de l’hypothèse : Il existe des variantes pour chaque parc ou jardin. Les contraintes et objectifs qui influencent sans doute les pratiques agronomiques vont varier selon que l’on soit dans le domaine public ou privé, selon la ville, le quartier et le site. Toutefois on peut supposer l’existence de grandes strates auxquelles se rapproche plus ou moins chaque parc ou jardin. Il serait alors possible de trouver les contraintes générales associées à un type de parc ou jardin et d’essayer de déterminer les meilleures pratiques agronomiques à mettre en place pour préserver l’environnement et répondre aux objectifs du site. Il faudrait néanmoins s’adapter pour chaque site selon ses différences par rapport à la strate. Pour vérifier cette hypothèse, il convient de déterminer un échantillon de terrains d’étude regroupant suffisamment de différences et/ou de points communs dans leur typologie pour mener une comparaison qui puisse permettre de conclure voire de généraliser les conclusions. Il s’agira de confronter l’évolution des pratiques d’entretien des terrains étudiés, avec le type et les caractéristiques du site en question, ainsi que les explications et détails donnés par le(s) professionnel(s). Parallèlement une comparaison analytique sera menée entre les différents sites en tenant compte de leurs différences ou points communs de typologie et autre. Rappelons que l’objectif de la recherche est d’inventorier l’évolution des pratiques agronomiques au regard de la problématique qui est de comprendre les choix et les limites de l’évolution des pratiques d’entretien selon les sites.

Tours est une ville fleurie 4 étoiles, récompensée au fleurissement national. Le végétal est plus qu’intégré au sein de cette ville. En effet Mme Berluchon lui donne pour nom « Jardin de France » dû à sa diversité et richesse en espaces de végétation tant naturels qu’ « artificiels» avec un certain nombre de jardins de quartier, d’espaces de loisirs et de jardins historiques. De par son identité et patrimoine vert à préserver, le service des parcs et jardins de Tours se doit d’entretenir en permanence avec une certaine exigence ses 50 000m² d’espaces verts. C’est dans ce cadre qu’en 1995 le Plan d’embellissement de la ville est initié par les élus. Les grands axes d’embellissement durable de la ville sont les suivants : En effet d’après l’étude menée par Cécile Henry en 20061, on peut noter que malgré un classement en 3 catégories A (espaces horticoles, espaces de prestige très soignés), B (espaces intermédiaires), C (espaces naturels, où le jardinier accompagne la nature), des espaces afin de définir les tâches à effectuer selon les sites, l’importance portée à ce classement n’était pas véritable et il était peu respecté. De plus la technique du paillage n’était qu’à peine développée, l’utilisation de l’eau potable pour l’arrosage était majoritaire et sans arrosage manuel. Seul des prémisses de la PBI en serre pouvaient être relevées. « En 2006, face aux demandes exigées par l’Etat et l’Ecophyto, les élus de la ville de Tours décident de remodeler la classification de ses parcs et jardins (…), dans le but d’y installer une gestion adaptée plus prononcée» (BUQUET.R, LAHOREAU.D, 2010). C’est en effet à partir de 2006 que la ville de Tours se penche davantage sur un entretien plus écologique de ses espaces verts. Pourtant si des orientations sont données par les élus, l’entretien au quotidien reste géré par les agents formés et autonomes, à moins d’un changement radical de paysage. Cette démarche a en fait débuté avant 2006, où chacun commençait de son côté à faire des essais de pratiques plus respectueuses de l’environnement.

 

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