Développement humain et développement durable 

DEVELOPPEMENT HUMAIN ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Cette première partie rappelle, les raisons de l‟initiative des organismes et institutions internationales à prendre en main le développement des pays pauvres ; ces raisons sont la pauvreté et le sous-développement. Elle est aussi consacrée au concept et approche de ce qu‟on appelle développement humain durable ainsi qu‟aux différents domaines de son application.

Développement humain

La pauvreté et le sous-développement

Les pays en voie de développement sont les plus pauvres de la planète. Leur existence rappelle à tous que les richesses ne sont pas redistribuées de façon équitable dans le monde. Le sous-développement (associé aussi au « Tiers-Monde ») tire son origine de la colonisation exercée par les différentes puissances européennes, auxquelles se sont greffés les États-Unis, durant près de cinq siècles sur certains pays du Sud. La domination d‟immenses territoires et de populations entières a permis à l‟Espagne, au Portugal, à la France, à la Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, à la Belgique et aux États-Unis de piller de multiples richesses naturelles et humaines au sein de « leurs » colonies. Grâce à ces atouts, les pays colonisateurs se sont industrialisés au cours du 19è siècle, en plus de jeter les bases de la société de consommation dans laquelle nous vivons aujourd‟hui.
Malgré l‟accession à l‟indépendance des pays colonisés (phénomène appelé « décolonisation »), cette situation de domination est restée inchangée parce que les richesses sont demeurées concentrées entre les mains des grandes puissances, par le biais des entreprises étrangères qui s‟y sont installées.
Aujourd‟hui, l‟économie de plusieurs pays du Sud repose essentiellement sur l‟exploitation de monoculture d‟exportation (Ex. : l‟arachide et le coton en Afrique de l‟Ouest, la banane, le sucre ou le café en Amérique centrale, la vanille à Madagascar…). L‟implantation de ce système, consistant en l‟exploitation d‟une seule ressource sur un territoire donné, provient de la période coloniale où les Européens et les Américains développèrent presque exclusivement la culture des produits dont ils avaient besoin et qu‟ils jugeaient économiquement rentables. Le problème avec les monocultures, c‟est que la survie économique des pays qui la pratiquent dépend donc de l‟exportation de quelques matières premières en particulier, dont les prix sont fixés par les grandes institutions financières des pays riches et peuvent changer à tout moment.
Par ailleurs, l‟endettement des pays du Tiers-Monde constitue aussi un autre facteur pouvant expliquer leur sous-développement. Cette dette fut contractée dans les années 1960 et 1970, alors que de grandes banques européennes ont octroyé des prêts à faible taux d‟intérêt pour permettre aux pays sous-développés de résoudre leurs problèmes. Cependant, au début des années 1980, les taux d‟intérêt grimpèrent sauvagement et provoquèrent la crise de la dette des pays emprunteurs.
À partir de ce moment, certains grands organismes internationaux, comme le Fond Monétaire International (FMI) ont tenté d‟intervenir afin de redresser les économies affectées leur permettre de rembourser leurs dettes. Pourtant, ces programmes imposés ont été un échec sur le plan social :pour continuer à recevoir des prêts, les pays visés au Sud ont, entre autres, été obligés de couper dans les dépenses publiques, telles que la santé et l‟éducation. Cela a engendré de nouvelles crises dans les pays en développement… et le cercle vicieux de l‟endettement et du sous-développement continue…
La pauvreté fait partie intégrante de la mondialisation : une personne sur cinq vit dans les pays en voie de développement (PVD) avec moins d’un dollar par jour, ce qui représente un milliard de pauvres « absolus » . Certes, ce chiffre a décru puisque les pauvres représentaient 28 % de la population du tiers monde en 1990 (1,4 milliard) mais il reste singulièrement élevé, alors que la production de richesses ne cesse de croître. Car la hausse du revenu national ne permet pas à elle seule de réduire la pauvreté en l’absence de mesures énergiques de redistribution et d’investissement dans le secteur social. C’est tout le fossé qui sépare le développement (humain) de la croissance du produit national brut (PNB).
Lutter contre la pauvreté est devenue, depuis le début des années 90, le grand mot d’ordre de la coopération internationale: en l’an 2000, les objectifs du millénaire prévoyaient de réduire de moitié le nombre de pauvres d’ici 2015. Mais les bons résultats obtenus par certains pays tels que la Chine, le Brésil ou l’Egypte ne doivent pas masquer l’échec global de la coopération internationale, qui ne parvient pas à enrayer la marginalisation et l’exclusion de certains territoires, certaines classes sociales, certains secteurs économiques dans la mondialisation.
Le monde riche s’accommode fort bien de l’exclusion et de la mise à l’écart des pauvres. Alors que le développement devrait être un processus bénéficiant au plus grand nombre, il est de plus en plus orienté, au nom du « développement durable» (rapport Brundtland, 1987, sommet de la Terre de Rio, 1992), en direction de l’environnement. Au nom de la préservation de la planète, les riches Pauvreté et richesse, développement et sous-développement dans la mondialisation, Compte rendu de la conférence des RendezVous de l‟Histoire du vendredi 13 octobre 2006, p 2. imposent aux pauvres des politiques qui leur nient le droit à la croissance économique. Il est important de le réorienter vers le progrès social, au lieu de mettre systématiquement en avant unenature sanctifiée au détriment des hommes.

La pauvreté d’après l’économiste Sen

C‟est surtout la pauvreté sous l‟angle de revenu ou pauvreté monétaire, à laquelle s‟ajoute la non jouissance des plein droit en tant qu‟être humain ou citoyen d‟une nation donné qui prédomine dans le concept de pauvreté avant Sen. Les travaux de Sen en matière de pauvreté apportent des éléments qui permettent de dépasser les approches uniquement fondées sur les moyens et les instruments dans l‟évaluation du bien-être de l‟individu et de la pauvreté en particulier.

La capabilité comme fondement théorique du concept de pauvreté

La justice sociale réside – t– elle fondamentalement dans l‟égalité des revenus et dans l‟égalité des droits ? Pour Sen, il semble bien que l‟égalité des revenus et celles des droits ne conduisent pas automatiquement les individus à une égale aptitude à convertir des moyens en résultat conformes à leur conception de la vie. Ils resteront toujours pauvres, c’est-à-dire privé de leur capacité, lesquelles incluent notamment la marginalisation de personne appartenant à des groupes spécifiques, femmes, communautés indigènes, etc. Ces pauvres sont privés de droits d‟expression et de possibilité d‟exercer une activité productive dans les structures politiques et sociales existantes, en particulier en niveau local. En un mot, une définition plus générale de la pauvreté et plus généralement suppose, selon Sen, une déficience des capabilités des personnes. C‟est ce quia dû remis en cause l‟ancienne approche adoptée dans la lutte contre la pauvreté, par la « capabilité » de Sen.

Développement durable

Le « développement », une notion à préciser

Le développement humain, que l‟on défend depuis lors, a pour objectif le bien-être matériel, social et culturel, des individus et des sociétés. Chacun a le droit à un minimum vital au niveau de ses droits humains tels que la liberté, la nourriture, l’habillement, le logement, l’énergie, la santé, l’éducation, la culture.
Les sociétés humaines se développent différemment, car il existe des relations étroites entre elles et leurs milieux naturels. Ainsi s’explique, en bonne partie, la grande diversité du monde humain : les sociétés humaines se sont développées, et se développent encore, en fonction des conditions et des ressources naturelles qui sont les leurs (climat, relief, sols, eau, vie animale et végétale, minerais…) et qu‟elles modifient, façonnent volontairement et involontairement.

Le développement durable : un objectif accepté par tous

L‟usage du terme de développement durable ou soutenable s‟est considérablement étendu depuis une dizaine d‟années. La légitimité de l‟objectif n‟est plus contestée ni par les États ni parles entreprises. L‟analyse économique traitant de la « durabilité » s‟est étendue au détriment del‟économie du « développement » : de nombreuses études théoriques et empiriques tendent à montrer que la croissance économique ne peut être durable que si l‟on se préoccupe, dans le même temps, de l‟environnement naturel et du développement humain. Au-delà du champ économique, l‟étude du développement durable implique donc la contribution de disciplines relevant des sciences naturelles et physiques.
La thèse du développement durable affirme que la pérennité du développement repose sur les conditions suivantes :
– une croissance économique privilégiant la durabilité des produits ;
– une croissance démographique modérée ;
– la satisfaction des besoins sociaux de base ;
– la garantie de l‟équité entre individus, générations et États ;
– la protection de l‟environnement et une gestion optimale du capital naturel.
Si ces prémisses font l‟objet d‟un large consensus, les moyens à utiliser pour parvenir au développement durable donnent lieu à une querelle politique fondamentale. Selon le diagnostic porté sur la situation actuelle et le paradigme retenu, le développement durable peut en effet s‟accommoder des modes actuels de croissance ou, au contraire, conduire à une remise en cause radicale du capitalisme.

Le rapport Brundtland et les deux paradigmes du développement durable

Le rapport Brundtland pose une problématique très générale, qui intègre de façon consensuelle les questions économiques, sociales, environnementales, politiques, voire morales. Le champ temporel du développement durable s‟étend de l‟immédiat au très long terme, sans aucune préférence ni pour le présent ni pour le futur. Il refuse de sacrifier l‟avenir à la recherche du profit à court terme, mais également de sacrifier les générations présentes aux générations futures ; la réalisation de l‟idéal soutenable risque dès lors d‟être perçue comme étant en dehors du temps historique. Le rapport recommande la poursuite de la croissance économique, qui devrait changer de « qualité » sans toutefois rompre avec l‟économie de marché. En ce qui concerne les pays pauvres, la priorité est de mettre fin au sous-développement en satisfaisant les besoins de base. Pour cela, il faut une croissance économique vigoureuse qui permette une augmentation du revenu moyen. Cette hausse ralentira la croissance démographique et éliminera la pauvreté et l‟injustice, et constituera par-là même une arme efficace contre les dégradations majeures de l‟environnement, dont les pauvres sont les principales victimes.
Dans les pays industrialisés riches, la croissance économique doit, elle aussi, se poursuivre pour soutenir celle des pays en développement, mais la qualité de la croissance doit changer, pour intégrer les « piliers » social et environnemental du développement. La prise en compte de l‟environnement doit se faire à travers une réorientation technologique et des mesures de protection. Le progrès technique doit servir à résoudre les deux interfaces avec l‟environnement : l‟utilisation des ressources et la production de déchets. Par mesure de précaution, il faut aussi protéger les écosystèmes et conserver la biodiversité. Le rapport reconnaît l‟existence de limites ultimes à la consommation matérielle, telles que le changement climatique, mais ne se prononce pas sur leurs implications. Le rapport recommande aussi une croissance socialement plus équitable, plus égalitaire pour les individus et prenant en compte l‟intérêt commun. Cependant, on n‟y trouve pas d‟indications sur les mesures susceptibles de faire changer aussi fondamentalement le comportement des producteurs et des consommateurs. Une coordination entre les politiques publiques et les comportements des acteurs privés est jugée nécessaire au bon fonctionnement des marchés, mais l‟accent est mis surtout sur la coopération internationale et la « bonne gouvernance » mondiale. Le renforcement des règles et des institutions capables de les faire respecter est ainsi renvoyé à l‟échelle internationale et des questions cruciales demeurent en suspens : comment se fera la convergence des pays qui ont dépassé le stade de la satisfaction des « besoins de base » vers le niveau de vie des pays riches ? Comment faire adopter par les pays et les entreprises des sentiers de croissance basés sur des technologies et des modes de croissance répondant aux critères de durabilité ? Le rapport Brundtland demeure donc silencieux sur plusieurs points essentiels. Il ne tranche pas nettement entre les deux conceptions largement opposées de la durabilité, que les économistes de l‟environnement désignent sous les termes de durabilité « faible » et « forte ».

Le paradigme néoclassique : la durabilité « faible »

Suivant l‟approche néoclassique, les ressources naturelles sont des déterminants de la richesse nationale et de la croissance. Le capital naturel aussi bien que le capital humain doivent être traités de la même manière que le capital physique, car tous les trois sont parfaitement substituables. En effet, le capital naturel, même s‟il est intrinsèquement irremplaçable, n‟a de valeur pour l‟homme que par les services qu‟il lui rend. Le progrès technique, qui permet de repousser les limites de la croissance économique, résoud aussi les problèmes sociaux et environnementaux.
Les mécanismes de marché, guidés, si nécessaire, par une politique environnementale, assurent alors une gestion efficace du capital naturel. En ce qui concerne les ressources non renouvelables, l‟existence d‟une rente permet aux entreprises d‟investir pour substituer des ressources artificielles manufacturées aux ressources naturelles en voie d‟épuisement. En ce qui concerne la pollution, la prise en compte des externalités négatives dans le calcul économique amène à instaurer soit des taxes qui font payer les dommages par les pollueurs (par exemple une taxe sur le carbone pour réduire les émissions de gaz à effet de serre), soit des droits de propriété qui font partager les coûts des dommages entre les pollueurs et les pollués (par exemple un marché de droits d‟émissions).
Ces instruments économiques permettent de dépasser la logique de court terme des agents, et le développement durable consiste à conserver la capacité globale des sociétés humaines à augmenter la production de bien-être.

L’approche sectorielle du développement durable

L‟approche sectorielle est certainement celle qui a inspiré le plus grand nombre de tentatives de définition d‟indicateurs du développement durable. Sous sa forme la plus rustique, elle se limite aux fameux piliers du développement durable : l‟économique, le social et l‟environnemental considérés comme des « domaines » séparés. Cette approche est centrée sur la durabilité comprise comme une forme d‟équilibre entre les évolutions de ces fameux piliers.
En revanche, la dimension du développement n‟y est guère analysée. Elle est sans doute considérée comme allant de soi et, de fait, assimilée à la croissance économique accompagnée de certaines conditions sociales (pas trop de chômage, sécurité sociale plus ou moins développée…) et environnementales (qualité de l‟air et de l‟eau, pollutions, nuisances).
La construction de systèmes d‟indicateurs correspondants en est également grandement facilitée : elle résulte de négociations entre ces trois forces sociales avec l‟aide d‟experts et de scientifiques, dont la mission est, le plus souvent, de renforcer quelque peu le pilier environnemental un peu trop déforcé par rapport aux « gros-bras » que sont les employeurs et les syndicats. Il en résulte généralement un tableau de bord équilibré d‟indicateurs économiques, sociaux et environnementaux, qu‟il ne sera évidemment pas question d‟agréger en un quelconque indice synthétique puisque, par définition, c‟est l‟équilibre entre les piliers qui importe.
Si cette perspective n‟encourage pas la construction d‟indices synthétiques transversaux, en revanche, elle n‟est pas incompatible avec le calcul d‟indicateurs de découplage ni avec l‟utilisation d‟indices synthétiques sectoriels, comme le PIB dans le domaine économique. Les indicateurs de découplage portent sur les relations entre l‟économique et l‟environnemental.
L‟approche par les piliers ou secteurs a les inconvénients de ses avantages plus quelques autres, indépendants de ceux-ci. Son inconvénient majeur résulte de son avantage principal, à savoir un risque d‟insignifiance. On peut craindre que, étant par trop consensuelle, elle ne finisse par faire l‟impasse sur les véritables exigences du développement durable et ne nous prépare nullement, contrairement aux apparences, à relever les défis qui y sont liés. A la limite, on pourrait presque parler de récupération du concept de développement durable quand on voit certains usages qui en sont faits, par exemple dans les milieux d‟affaires ou politiques.

L’approche en termes de ressources du développement durable

L‟approche en termes de ressources est, elle aussi, muette sur la problématique du développement. Elle est résolument tournée vers la durabilité, comprise soit dans le sens restreint de l‟utilisation soutenable des ressources naturelles, soit dans le sens plus large de transmission d‟un stock agrégé de capital productif par tête suffisant pour permettre aux générations futures de produire les biens et services nécessaires à leur bien-être. Pour réduire la problématique de la durabilité à la seule utilisation des ressources naturelles, il est nécessaire de supposer que celles cin‟ont pas de substitut possible ou alors seulement dans des limites très étroites.
C‟est sur une hypothèse radicalement opposée que repose un indicateur comme l‟épargne véritable. Cet indice monétaire fondé en partie sur la comptabilité nationale cherche à mesurer le degré d‟enrichissement réel d‟une économie nationale en soustrayant de la FBCF, telle qu‟exprimée dans les comptes nationaux, la dépréciation du capital produit, les prélèvements sur les ressources naturelles et le coût des atteintes à l‟environnement, ainsi que la dette extérieure, mais en y ajoutant les dépenses de santé et d‟enseignement, considérées comme un investissement en capital humain. Une épargne positive est supposée signifier que les générations actuelles ne consomment pas une part excessive du produit national et transmettent un patrimoine productif suffisant pour les générations futures. L‟épargne véritable est donc exclusivement un indicateur d‟équité intergénérationnelle. Il n‟indique pas dans quelle mesure l‟exigence d‟équité intragénérationnelle est satisfaite. De plus, il suppose une substituabilité parfaite entre les trois formes de capital pris en considération : le capital naturel, le capital produit (ou manufacturé) et le capital humain.

L’approche en termes de bien-être du développement durable

Si l‟approche fondée sur les ressources fait l‟impasse sur la définition du développement, il n‟en va pas de même pour l‟approche centrée sur les êtres humains, leurs besoins et leur bien être, le développement étant compris ici comme l‟accroissement du bien-être pour le plus grand nombre possible d‟êtres humains, aujourd‟hui et demain.
Contrairement à ce que pourrait laisser supposer cette formulation, l‟approche en termes de bien-être ne signifie pas nécessairement une adhésion au programme utilitariste dominant en économie du bien-être. En effet, si l‟on adopte la théorie de Sen qui fait reposer le bien-être à la fois sur la capacité d‟agir (agency) et sur la satisfaction ressentie (well-being) et qui distingue les capacités (capabilities) des fonctionnements, on se trouve dans un contexte philosophique très éloigné de l‟utilitarisme. On peut d‟ailleurs créditer A. Sen d‟avoir été le premier économiste reconnu par ses pairs à proposer une vision multidimensionnelle du développement centrée non pas sur la croissance économique ou sur l‟augmentation du revenu monétaire mais sur l‟extension de la liberté réelle pour les hommes de se réaliser. A. Sen récuse l‟utilitarisme dans ces termes : «
Dans l‟utilitarisme classique […], l‟utilité est définie par le plaisir, le bonheur ou la satisfaction et toute chose est mesurée à l‟aune de ces catégories mentales. Des données aussi capitales que les libertés individuelles, l‟exercice ou la violation des droits légaux, les aspects de la qualité de vie que reflètent mal les statistiques ayant trait au plaisir ne peuvent pas directement affecter une évaluation normative au sein de la structure utilitariste » . Ce qui, pour lui, contribue au bien-être d‟un individu n‟est pas le panier de biens de consommation auquel il a accès mais ce qu‟il peut en faire compte tenu des caractéristiques de ces biens eux-mêmes, de ses caractéristiques personnelles, tant physiques que mentales, ainsi que de caractéristiques sociales et de circonstances externes.
Quant aux capacités, elles se réfèrent aux possibilités pour un individu d‟être et d‟agir en fonction de ses propres objectifs et de ses valeurs. Dans cette perspective, le développement consiste, in fine, à élargir l‟ensemble des capacités accessibles aux individus et donc la palette des choix de vie désirables accessibles à l‟homme. Si l‟approche en termes de ressources a donné lieu à de nombreux travaux consacrés essentiellement aux indicateurs d‟environnement, celle en termes de bien-être a également été féconde en tentatives de construction d‟indices synthétiques

Table des matières

REMERCIEMENTS 
SOMMAIRE 
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES 
LISTE DES ACRONYMES
INTRODUCTION 
PARTIE I : CONCEPT DU DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE
CHAPITRE 1 : DEVELOPPEMENT HUMAIN ET DEVELOPPEMENT DURABLE
CHAPITRE 2 : DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE
PARTIE II : CAS DE MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : ANALYSE CONTEXTUELLE DU PAYS
CHAPITRE 4 : LA DIMENSION DU DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE A MADAGASCAR
CONCLUSION GENERALE 
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I
ANNEXE II 
ANNEXE III 
ANNEXE IV 
TABLE DES MATIERES

projet fin d'etude

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