Statut et écologie de l’avifaune aquatique

Podicipedidae

Le Grèbe huppé Podiceps cristatus : Le Grèbe huppé très répandu dans la Numidie algérienne est une espèce très rare dans la sebkha de Bazer-Sakra. Seulement, deux individus ont été observés durant la fin du mois de mars 2005 et 2006 . Ils ont été observés dans les secteurs les plus profonds. Ces deux individus n’ont demeuré dans le site qu’une seule semaine et au delà de cette date aucun Grèbe huppé n’a été noté dans les sites.
Le Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis : Le Grèbe castagneux est une espèce commune. Bien que nicheur dans les zones humides d’El-Kala . En 2006 l’apparition d’espèce dans la sebkha est limitée à quelques individus, dont le maximum est de 7 individus dénombrés le 23 juin 2006. Un groupe de 65 individus était de passage a été recensé le 18 octobre 2006, et de 14 individus à la fin de moi d’octobre 2007 cette année aussi l’apparition de cette espèce dans le site est limitée à 2 individus seulement qui ont été observée durant juin et juillet 2007 près des touffes de Typha angustifolia et celles des Phragmites australis dans les lieux de rencontre de l’Oued avec la sebkha.

Phalacrocoracidae

Le Grand Cormoran Phalacrocorax carbo : Le Grand Cormoran est une espèce marine qui fréquente les hydrosystèmes continentaux riches en poissons, tels les barrages et les milieux humides près de la Méditerranée . Il s’est montré rare dans la sebkha de Bazer-Sakra et au total, une dizaine d’individus ont été observés durant la fin du mois d’avril 2005 et 3 individus la fin du mois d’avril 2006 dans le plan d’eau de la sebkha . Ces individus qui ont utilisé cette zone humide pendant leur migration ont été surtout observés en groupes exposant leurs deux ailes mouillées dans le centre du plan d’eau.

La Cigogne blanche: Ciconia ciconia

La Cigogne blanche est une espèce nicheuse dans tout le bassi méditerrannéen . Un bon nombre d’individus hiverne chaque année dans certaines régions de l’Est algérien . Ainsi bien que les individus de cette espèce s’installent dans toute la région dès le début du mois de janvier, ils ne sont observés près de la sebkha que durant le mois de juin . Ils fréquentent généralement les lieux boueux riches en végétation en quête de nourriture. D’une manière généralement, les Cigognes blanches n’ont fréquenté la sebkha que durant trois mois avec un effectif assez réduit variant entre 18 et 85 individus, 14 et 90 individus en 2006 et 4 et 66 individus en 2007. Les individus de cette espèce sont généralement observés mélangés aux autres limicoles et échassiers fréquentant ce plan d’eau. La disparition complète des cigognes est notée vers la fin du mois d’août 2005, 2006 et vers le début du mois de septembre 2007. A partir de cette date, aucune Cigogne blanche n’est observée dans ce plan d’eau, ce qui nous a amené à conclure que le départ des individus nicheuses de la région se fait de manière progressive, évidemment après des regroupements dans la sebkha.

La richesse spécifique (RS)

Le graphique des richesses spécifiques expose a peu près la même allure que celui des abondances . En effet, la période hivernale, est caractérisée par une fréquentation faible de la sebkha par les oiseaux d’eau et durant la période estivale, nous pouvons observés une fréquentation plus riche. La valeur minimale notée pour cet indice est deux espèces observée durant la première quinzaine du mois de février. Il s’agit des deux Rallidés, la Foulque macroule et la Poule d’eau, alors que la valeur maximale est enregistrée durant la première quinzaine du mois de mai. Elle est équivaux à 29 espèces. Elle correspond principalement à la période des passages de nombreux oiseaux d’eau qui utilisent ce plan d’eau des hautes plaines de l’Est algérien comme terrain de transit. Idem, que pour ce graphique les espèces ayant fréquentées ce plan d’eau en hiver sont très faibles, elles sont au nombre de 2 à 13 espèces, alors qu’été la richesse spécifique est plus fructifiée, nous pouvons observer de 18 à 29 espèces qui utilisent la sebkha comme terrain de passage et de nidification. A cet effet, de nombreuses espèces oiseaux d’eau fréquentant la sebkha nichent dans ces hélophytes et sur ces berges.

L’indice de diversité de Shannon et Weaver (H’)

D’une manière générale, le graphique de l’indice de diversité de Shannon et Weaver montre aussi une allure voisine de celle des deux premiers graphes . Le minimum est toujours observé en hiver. Il est équivaux à 0.684 observé toujours pendant la première quinzaine du mois de février alors que le maximum de 3.639 noté est pendant la première quinzaine du mois de mais. Idem que les deux premiers graphiques, nous pouvons aussi observer que les valeurs les plus élevées sont enregistrées durant la période estivale. Ces valeurs traduisent en réalités les équilibres les plus parfaits enregistrés pendant toute notre étude. Entre autre, cette période très riche en oiseaux d’eau montre le rôle que peut jouer la sebkha de Bazer-Sakra dans le maintient de l’avifaune aquatique. En définitif, nous pouvons signaler que la faible représentativité en oiseaux d’eau dans la sebkha de Bazer-Sakra (les deux Rallidés) durant le mois de février 2005 et durant la première quinzaine du mois de mars qui suit a été la cause majeure de ce déséquilibre écologique. Au delà de l’observation du taux maximal pendant le mois de mai 2005, nous assistons aussitôt à des effondrements progressifs et ce jusqu’à la fin du mois de septembre puis nous observons une légère réaugmentation enregistrée vers le début du mois d’octobre 2005. Elle se traduit principalement par le passage post-nuptial des premiers hivernants vers leurs quartiers habituels d’hivernage.

Table des matières

Introduction
Chapitre. I Description du site
1. Description du site: La sebkha de Bazer-Sakra 
2. Cadre général
2.1. Situation administrative
2.2. La commune de Bazer Sakra
2.3. Découpage administratif
3. Présentation du site 
3.1. Caractéristiques géographiques du site
3.2. Géographie
3.3. Pédologie
3.4. Hydrologie
3.5. Menaces écologiques et environnementales
3.5.1. Le pâturage et le surpâturage
3.5.2. Le braconnage
3.5.3. La pollution
3.6. Le climat
3.7. Caractéristiques écologiques
3.7.1. Cadre biotique
3.7.1.1. La flore
3.7.1.2. La faune
3.7.2. Recherches scientifiques
3.8. Les autres zones humides de la wilaya
3.8.1. La sebkha de Melloul
3.8.2. Sebkhet El-Hameit
3.8.4. Chott El-Frain
3.8.5. Chott Beida Bordj et son annexe de la sebkhet Soukhna
Chapitre. II Matériel et Méthodes
1. Matériel utilisé 
2. Méthodologie de travail 
2.1. L’abondance totale (A)
2.2. La richesse spécifique (RS)
2.3. L’indice de diversité de Shannon et Weaver (H’)
2.4. L’indice d’équitabilité (E)
3. Difficultés observées au terrain 
Chapitre. III Structure de l’avifaune aquatique
1. Structure de l’avifaune aquatique et occupation temporelle de la sebkha 
1.1. Podicipedidae
1.1.1. Le Grèbe huppé
1.1.2. Le Grèbe castagneux Tachybaptus ruficollis
1.2. Phalacrocoracidae
1.2.1. Le Grand Cormoran Phalacrocorax carbo
1.3. Ardeidae
1.3.1. Le Héron garde-bœufs Bubulcus ibis
1.3.2. L’Aigrette garzette Egretta garzetta
1.3.3. Le Héron cendré Ardea cinerea
1.3.4. Le Héron crabier Ardeola ralloides
1.4. Ciconiidae
1.4.1. La Cigogne blanche Ciconia ciconia
1.5. Threskiornithidae
1.5.1. L’Ibis falcinelle Plegadis falcinellus
1.6. Phœnicopteridae
1.6.1. Le Flamant rose Phœnicopterus roseus
1.7. Anatidae
1.7.1. L’Oie cendrée Anser anser
1.7.2. Le Tadorne de Belon Tadorna tadorna
1.7.3. Le Tadorne casarca Tadorna ferruginea
1.7.4. Le Canard Colvert Anas platyrhynchos
1.7.5. Le Canard Chipeau Anas strepera
1.7.6. Le Canard Siffleur Anas penelope
1.7.7. Le Canard Souchet Anas clypeata
1.7.8. Le Canard Pilet Anas acuta
1.7.9. Le Fuligule Nyroca Aythya nyroca
1.7.10. Le Fuligule Milouin Aythya ferina
1.7.11. La Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris
1.8. Rallidae
1.8.1. La Poule d’eau Gallinula chloropus
1.8.2. La Foulque macroule Fulica atra
1.9. Gruiidae
1.9.1. La Grue cendrée Grus grus
1.10. Recurvirostridae
1.10.1. L’Echasse blanche Himantopus himantopus
1.10.2. L’Avocette élégante Recuvirostra avosetta
1.11. Burhinidae
1.11.1. L’Œdicneme criard Burhinus œdicnemus
1.12. Charadriidae
1.12.1. Le Gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus
1.12.2. Le Petit Gravelot Charadrius dubius
1.12.3. Le Grand Gravelot Charadrius hiaticula
1.12.4. Le Vanneaux huppé Vanellus vanellus
1.13. Scolopacidae
1.13.1. Le Bécasseau variable Calidris alpina
1.13.2. Le Bécasseau cocorli Calidris ferrginea
1.13.3. Le Bécasseau minute Calidris minuta
1.13.4. La Bécassine des marais Gallinago gallinago
1.13.5. La Barge à queue noire Limosa limosa
1.13.6. La Barge rousse Limosa lapponica
1.13.7. Le Courlis Corlieu Numenius phaeopus
1.13.8. Le Courlis cendré Numenius arquata
1.13.9. Le Chevalier Gambette Tringa tetanus
1.13.10. .Le Chevalier Sylvain Tringa glareola
1.13.11. Le Chevalier Guignette Actitis hypoleucos
1.13.12. Le Chevalier Arlequin Tringa erythropus
1.14. Laridae
1.14.1. La Mouette rieuse Larus ridibundus
1.14.2. Le Goéland Railleur Larus genei
1.15. Sternidae
1.15.1. La Sterne Hansel Sterna nilotica
1.15.2. La Sterne naine Sterna albifrons
1.15.3. La Guifette moustac Childonia hydridus
2. Etude des indices écologiques 
2.1. L’abondance totale
2.2. La richesse spécifique (RS)
2.3. L’indice de diversité de Shannon et Weaver (H’)
2.4. L’indice d’équitabilité (E)
3. Analyse statistique des données 
Conclusion 
Références bibliographiques 

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