Le croisement de deux méthodes de recherche

Le croisement de deux méthodes de recherche

L‟objectif de ce PFE est d‟utiliser deux méthodes de recherches – les petites annonces et les entretiens – pour vérifier une hypothèse : On parlerait plus de l’environnement du logement lorsque celui-ci apporte un bénéfice à l’image sociale de ses habitants. On parlerait moins de l’environnement du logement lorsque celui-ci a un impact négatif (ou déprécie) l’image sociale de ses habitants. Cette partie détaille les moyens mis en œuvre pour valider ou invalider cette hypothèse. Nous expliquerons d‟abord la procédure utilisée pour sélectionner nos terrains d‟étude, puis détaillerons les caractéristiques de chaque matériau (annonces et entretiens), afin d‟en déduire des méthodes d‟analyse qui devraient nous permettre à la fois de valider ou invalider notre hypothèse, et d‟évaluer et comparer l‟apport de chaque matériau pour la recherche dans le domaine du rapport affectif au logement, voire de l‟aménagement en général. 1. Une étude basée sur un support physique précisément défini Comme dans tout projet de recherche, il faut se baser sur un support physique et délimité pour effectuer notre étude. Nous avons choisi le quartier comme périmètre initial d‟étude, pour avoir des terrains équivalents en termes d‟importance de l‟image. Nous pensons en effet qu‟un quartier peut avoir un impact important sur l‟identité sociale des personnes qui y habitent : si l‟on précise où l‟on habite, on cite très naturellement le quartier de son logement, ou au moins sa proximité avec un élément fort (une gare, une place, un stade …). Cependant, comme nous venons de le voir précédemment, les délimitations des quartiers sont très subjectives, notamment lorsqu‟on évoque le centre-ville. En effet, quelles sont les limites du centre ? Quel en est l‟élément central, autour duquel un certain périmètre délimite la proximité et donc le quartier ? Nous verrons ici comment nous avons sélectionné nos terrains d‟études, puis nous verrons en quoi ces terrains sont intéressants vis-à-vis de notre objet de recherche.

L’objectivation de la sélection de terrains d’étude

L‟enjeu de cet exercice est de sélectionner des terrains qui nous permettrons réellement de répondre à notre problématique. De plus, les données issues de ce terrain doivent être suffisamment riches pour pouvoir avoir ensuite un matériau exploitable. Nous ne pouvons nous baser sur des données subjectives pour pouvoir réaliser notre analyse car les contours seraient trop flous et nos interprétations pourraient donc être très discutables, voire invalides. C‟est pourquoi il a fallu être rigoureuses sur nos choix de terrains. 1.1.1. Délimiter des contours sans tenir compte de notre rapport à la ville Pour éviter que notre propre rapport à la ville n‟influence notre délimitation de terrains d‟étude, nous avons choisi de sélectionner ces derniers selon les contours des IRIS, établis par l‟INSEE. Nous avons regroupé les IRIS présentant le même nom mais avec un chiffre différent : par exemple, Febvotte 1 et Febvotte 2 ont été fusionnés en Febvotte. Nous pensons en effet que le nom de l‟IRIS est représentatif d‟une certaine homogénéité (tant au niveau spatial, dans la continuité du bâti, qu‟au niveau des caractéristiques sociales ou économiques) selon l‟INSEE. Cependant, nous avons manqué d‟annonces : Nous avons décidé d‟étudier un quartier attractif, un quartier à l‟image neutre et un quartier non attractif. Ce choix vise à évaluer l‟importance de la description de l‟environnement, selon si l‟influence du quartier sur l‟identité sociale est positive, neutre ou négative. Si l‟environnement est beaucoup décrit dans le quartier attractif, et moins dans le quartier non attractif, notre hypothèse pourrait être vérifiée.

Nous avons donc mis en place une grille d‟évaluation permettant de définir un quartier attractif, un quartier à image neutre et un quartier non attractif. Pour mettre en place cette grille d‟évaluation, nous nous sommes basées sur des données disponibles sur des sites internet spécialisées dans la recherche d‟un quartier où habiter, notamment changerdeville.fr et kelquartier.com. Ces sites nous donnent des indicateurs permettant d‟évaluer la « cote de popularité » des quartiers d‟une ville en mettant à disposition des futurs propriétaires des informations de tout ordre (nombres de commerces, prix du foncier, CSP de la population, …). Ils sont rédigés par des journalistes, des spécialistes de l‟aménagement du territoire, des spécialistes de l‟analyse statistique, etc. L‟objectif de ces sites est d‟aider les futurs habitants d‟une ville ou d‟un quartier à trouver son logement dans un endroit qui lui convient. Pour mieux vous expliquer l‟objectif de ces sites, voici un extrait de présentation de kelquartier.com : « Nous croyons que les quartiers sont comme les personnes : chacun a son caractère et son tempérament. Que vous déménagiez, voyagiez ou soyez juste de passage, nous savons que vous voulez trouver le quartier qui convient le mieux à vos besoins, mais aussi celui qui colle le mieux à votre personnalité. Avant Kel Quartier, il fallait passer un temps fou pour essayer de connaître un quartier en passant des heures au téléphone, en recherchant des données précieuses sur Internet et même en se promenant pendant des heures en voiture. Tout cela pour arriver à une vision fragmentée et incomplète d’un quartier. Kel Quartier a fait le travail pour vous et combine à la fois la connaissance locale des habitants avec des données publiques et objectives complétées par des descriptifs de quartier, des cartes, des photos, des actualités, un forum local, les points clés, les avantages, les inconvénients, des typologies d’habitants, des bons à savoir et bien plus ! » .

 

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