L’ensablement du bassin

L’ensablement du bassin

Le site du bassin de Pitarki se trouve dans un bas fond favorisant une accélération des eaux de ruissellement pluviales avec d’importants dépôts alluvionnaires et des débris de végétaux. L’érosion pluviale creuse de grands ravins qui font charrier les eaux en entrainant beaucoup de sables dans le bassin. « Il est très curieux de voir le travail de ravinement et d’érosion qui peut se produire à la faveur de la moindre dénivellation30…. ». 

Les conséquences de cette situation se manifestent à travers la diminution de la capacité de rétention du bassin. L’accès à l’eau peut devenir difficile pour les bétails, c’est-à-dire que les animaux qui entrent dans l’eau pour s’abreuver risquent d’être piéger par les quantités importantes de boues accumulés à l’intérieur du bassin. 2- L’évaporation de l’eau du bassin Le département de Linguère est une zone qui reçoit annuellement de fortes quantités de chaleurs. Ces fortes quantités de chaleur sont enregistrées entre les mois d’Avril, Mai et Juin et les températures dépassent souvent les 40°C. Cette forte chaleur conjuguée avec l’effet des alizés continentaux chauds et secs sont responsables de l’évaporation des eaux du bassin.

Pour minimiser cette forte évaporation, le service des eaux et forêts du département de Linguère a installée entre le grand et le petit bassin un système de brise-vent constitué par une plantation d’arbres alignés transversalement. D’autres arbres sont aussi plantés autour du bassin pour renforcer ce dispositif mais nombres d’entre eux ont disparu à cause de l’action des bétails (piétinement, broutage…) et du ruissellement. Selon N’doye (S.), le chef de secteur des eaux et forêts du département de Linguère, le dispositif constitué par l’ensemble des arbres plantés autour du bassin de rétention de Pitarki joue un rôle très important dans le cadre de la limitation des vitesses de vent responsables des fortes évaporations de l’eau. Donc nous pouvons confirmer d’après nos enquêtes que système de brise-vent participe fortement à la conservation des eaux du bassin de Pitarki.

Photo N°8 : Baignade d’enfants dans le bassin de pitarki (C. Guèye, septembre 2010) ● Après la gestion anarchique de l’ouvrage qui avait provoqué le tarissement des eaux du bassin de pitarki, l’Etat avait aménagé une clôture au niveau du grand bassin pour protéger l’activité piscicole. Cette décision tenait alors les éleveurs et leurs bétails à l’écart du grand bassin c’est-à-dire que ces derniers n’ont accès qu’au niveau du petit bassin. D’après M. Bâ, le vice président du comité de gestion du bassin, le petit bassin s’assèche très vite au moment où le grand bassin conserve ses eaux.

C’est ainsi que certaines personnes mécontentes de la situation procèdent au sabotage du grillage du grand bassin en détruisant quelquefois les tuyaux de pompage de l’eau des maraichers. Il y a même d’autres éleveurs qui laissent entrer leurs troupeaux dans les parcelles maraichères pour montrer leur frustration face à cette décision qui leur tienne à l’écart du grand bassin. L’intrusion de bétails dans les parcelles maraichères est une des causes fondamentales qui ont obligé certains maraichers à abandonner leur activité autour du bassin. Ouley SY est une des 100 maraichères qui ont abandonné leur travail au niveau du bassin et elle nous confie ceci : « beaucoup de maraichers ont abandonné leur travail au niveau du bassin à cause de l’action des bétails qui ont fini par détruire leurs jardins ».

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