Les apports de contaminants via les Mafor

 Les apports de contaminants via les Mafor

Sont considérés comme « contaminants » les substances chimiques et agents biologiques apportés par les Mafor, dont l’augmentation de la concentration dans le milieu récepteur pourrait avoir pour conséquence une perturbation du milieu ou de l’usage qui en est fait. On parlera de pollution lorsque l’effet sur le milieu est avéré et quantifiable. Les risques peuvent concerner : – l’environnement : contamination des sols, des eaux, perturbation négative de la (micro-méso)-faune et de la microflore du sol, ou de la macro-faune et de la flore sauvages ; – les animaux d’élevage et les cultures produits sur les parcelles ayant reçu des Mafor : contamination et possibles effets sur leur santé ou leur productivité ; – à terme la santé humaine, par la consommation des produits végétaux ou animaux, ou d’eau eux-mêmes contaminés par des apports de Mafor. Ces questions ne font pas l’objet, dans l’ESCo, d’une « évaluation de risque » au sens que revêt cette notion en toxicologie : le risque y est défini comme le produit d’un danger (dose produisant un effet délétère donné) et d’une exposition (dose reçue par les individus exposés).

Son évaluation suppose donc une quantification à la fois du danger et de l’exposition

L’ESCo se limite à fournir des éléments qualitatifs principalement sur l’exposition : existence d’un transfert possible des contaminants apportés par les Mafor aux masses d’eau, aux plantes, aux animaux et aux produits végétaux ou animaux consommés par l’homme ; contribution relative des Mafor à ces contaminations, auxquelles bien d’autres sources peuvent participer. Rappelons que la question de l’évaluation des risques pour la santé humaine sera prise en charge dans une étude ultérieure portée par l’Anses. Trois types de contaminants sont considérés : – les agents biologiques (agents pathogènes, parasites…), – les contaminants chimiques organiques (composés chimiques carbonés presqu’exclusivement d’origine anthropique dont la présence peut induire des effets biologiques néfastes), – les contaminants chimiques inorganiques (minéraux, principalement des métaux). La bibliographie disponible s’est révélée insuffisante pour traiter la question de la contamination par des radionucléides.

Les concentrations observées dans les Mafor et donc les flux d’apports potentiels au sol via les Mafor

Les informations considérées sont : – les teneurs totales en contaminants mesurées dans les Mafor. L’objectif étant de faire le point sur la situation actuelle en France, les concentrations observées dans les Mafor en France ont été distinguées de celles des autres pays lorsque les données étaient suffisamment nombreuses ; – les formes chimiques sous lesquelles se trouvent les contaminants et leur localisation au sein de la Mafor, car ces paramètres influencent la disponibilité et/ou la mobilité des contaminants ; – l’effet du traitement subi par la Mafor avant épandage sur la prévalence, les teneurs totales et la forme chimique sous laquelle se trouvent les contaminants. Les traitements peuvent en effet induire une dégradation de certains contaminants, mais aussi le développement d’interactions plus fortes avec la matrice qui diminueraient leur disponibilité. Les flux de contaminants liés aux apports de Mafor sont comparés, lorsque des données sont disponibles, aux autres sources d’entrée ou de présence de ces contaminants dans les sols. En dehors de l’épandage de Mafor et des dépôts directs de déjections par les animaux sur les pâtures, il existe en effet d’autres sources de contaminants expliquant leur présence dans les sols agricoles et forestiers.

Les contaminants biologiques Trois questions sont distinguées : – la dissémination d’agents pathogènes pour l’homme et/ou les animaux d’élevage (donc d’origine humaine ou animale), – une contribution au développement des résistances aux antibiotiques, – la diffusion d’agents pathogènes des cultures et de graines d’adventices.

Les pathogènes et parasites d’origines humaine et animale

Les principaux organismes pathogènes susceptibles d’être retrouvés dans les Mafor sont des virus, des bactéries, des protozoaires et des helminthes (vers), responsables de maladies ou de parasitoses digestives, ou d’autres maladies contractées par ingestion de l’agent pathogène. Il peut s’agir d’affections spécifiques à l’Homme ou à une espèce d’élevage

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