Les différentes analyses et le choix des outils Sphinx et Iramuteq

Les différentes analyses et le choix des outils Sphinx et Iramuteq

Après récolte des données, nous les avons analysées de trois façons différentes : – Analyse à plat des questions fermées ; – Analyse croisée des variables ;- Analyse des questions ouvertes. Pour les deux premières analyses, nous avons été aidés par le logiciel Sphinx. Sphinx est un logiciel d’enquête qui génère automatiquement une analyse à plat des différentes questions. Il permet également une analyse comparative entre plusieurs variables, à l’origine de notre analyse croisée. Pour l’analyse des questions ouvertes, nous nous sommes servis sur certains points du logiciel Iramuteq. Celui-ci est un logiciel libre qui se base sur la méthode ALCESTE pour l’analyse de textes. A.L.C.E.S.TE. signifie Analyse des Lexèmes Co-occurrents dans les Enoncés Simples d’un Texte (Ratinaud & Déjean, 2009).

C’est un outil d’aide à l’interprétation d’un corps textuel (entretiens, réponses à une question ouverte, …) (Reinert, 2002). Il comptabilise les occurrences des mots d’un corpus donné. La principale option dont nous nous servirons au sein du logiciel Iramuteq est la lemmatisation du vocabulaire c’est-à-dire le regroupement des différentes familles de mots sous la même unité (ex : sous l’unité « chien », nous aurons les formes chien, chiens, chienne, chiennes qui seront comptabilisées). Nous utiliserons également la distinction entre formes actives (verbes, noms, adjectifs, adverbes) et formes supplémentaires (ou mots outils – pronoms, conjonctions, certains adverbes et verbes fréquents…).

Pour utiliser ce logiciel, les corpus de textes doivent être formatés dans un document texte (.txt). Pour chaque document créé (associé aux réponses à une question ouverte par exemple), nous obtenons un nuage de mots c’est-à-dire une représentation graphique des mots les plus utilisés dans le texte. La grosseur et la place du mot dans le nuage dépend de sa fréquence dans le corpus. Les mots au centre sont les plus gros et également ceux les plus présents dans le texte. Puis nous avons accès à la liste des mots rangés par nombre d’occurrences. Pour chaque mot, nous pouvons avoir accès à la lemmatisation de celui-ci (l’ensemble des mots associés au premier) ainsi qu’à un concordancier c’est à dire à l’ensemble des fragments de phrase dans lesquels le mot apparaît. Cela permet de remettre en contexte le mot, et d’éviter de se tromper lorsqu’un mot peut avoir plusieurs sens. Par exemple, le terme culture peut être intriqué dans des expressions telles que « culture générale », « culture scolaire » dans un contexte scolaire mais également « culture des carottes » si on est dans un contexte agricole.

LIRE AUSSI :  Les classes de verbes transitifs locatifs

Deuxième dispositif : Les entretiens directifs ouverts 

Justification du choix de l’entretien directif ouvert

Nous avons décidé de réaliser des entretiens directifs « ouverts » (Abernot & Ravestein, 2009, p. 105) pour pouvoir approfondir certains points de l’analyse du questionnaire.

Les thèmes de la famille et du milieu social avaient été difficilement exploitables car chaque élève a une histoire propre et il est difficile pour les enseignants de généraliser. La définition même de ce qu’est un EGRS méritait d’être discutée sous forme d’entretiens car l’outil questionnaire ne permettait pas d’obtenir une explicitation autour de la justification des enseignants autour du profil EGRS. L’intérêt pour nous d’utiliser ici cet outil est son aspect cadrant avec une liste de questions préparées en amont en rapport avec les points problématiques que l’on souhaite approfondir. Mais, contrairement au questionnaire écrit, le chercheur peut relancer l’interrogé sur un des sujets si la réponse n’est pas assez précise ou mal comprise. On verra que lors des entretiens, certains enseignants ont passé beaucoup plus de temps sur une question que sur une autre, plus proche de leurs préoccupations.

Déroulement des entretiens

Après analyse du questionnaire, nous avons listé un ensemble de thèmes sur lesquels l’approche de l’entretien pouvait amener une nouvelle connaissance. A partir de ces thèmes, nous avons réalisé une grille d’entretien100, qui servira de trame. Nous l’avons ensuite testé sur trois enseignants de ZEP. Nous avons pu le réguler par rapport aux remarques faites et clarifier certains dires qui n’étaient pas toujours compris dans le sens voulu par le chercheur.

Cette phase de la recherche est très importante car elle a permis de voir si certaines questions étaient mal comprises, portaient à confusion. La présence du chercheur lors de ces entretiens permet une légère flexibilité, absente lors du questionnaire en ligne. Si une question est incompréhensible ou porte à confusion, le chercheur est présent pour reformuler, expliquer et recadrer le débat. Ces entretiens se sont déroulés sur leur lieu de travail, sauf pour l’un d’entre eux, à son domicile. Les enseignants ont été interrogés sur leur temps libre (pause méridienne, le soir ou les aprèsmidi après l’école) sur un temps compris entre 21 et 36 minutes. Les entretiens ont été enregistrés puis retranscrits.

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *