Les Microsporidies

Compte tenu du fait que seules les spores des Microsporidies rencontrées ont été mises en évidence, nous classons momentanément les espèces décelées dans le groupe collectif Microsporidium Balbiani, 1884.

Microsporidium sp1

Microsporidium sp1 a été mis en évidence chez Tilapia guineensis. Parmi les 113 spécimens examinés, un seul a été trouvé hébergeant cette Microsporidie, soit une prévalence de 0,88% (Fig.12). La Microsporidie provoque la formation de xénomes blanchâtres, sphériques à sub-sphériques, de taille variable (0,5mm à 0,9mm de diamètre), implantés à la base des filaments branchiaux primaires, juste au niveau des muscles adducteurs. Les frottis frais montrent des spores ovoïdes et allongées ; elles mesurent 4,43 ± 0,50 (4-5) µm de long, sur 2,4 ± 0,50 (2-3) µm de large (Fig.13). I.1.2. Microsporidium sp2 Microsporidium sp2 parasite les lamelles branchiales secondaires de Oreochromis niloticus, induisant la formation de xénomes blanchâtres, sphériques et de petite taille (0,3mm de diamètre) (Fig.14). Sur le seul poisson parasité parmi les 44 individus examinés (soit une prévalence de 2,27%), nous avons isolé 4 xénomes. Les spores observées aux frottis frais apparaissent ovoïdes et présentent une extrémité antérieure plus ou moins rétrécie par rapport à la postérieure plutôt arrondie et contenant une vacuole postérieure nettement visible. Elles mesurent 4,0 µm de long, sur 3,0µm de large (Fig.15). 42 13 15 12 X 14 X Fig.12: Xénome de Microsporidium sp1 au niveau des muscles adducteurs de Tilapia guineensis(x 50) X= xénome Fig.13: Spores fraîches de Microsporidium sp1 (x 1650) Fig.14: Xénome de Microsporidium sp2 au niveau des lamelles branchiales de Oreochromis niloticus (x 37,5) X= xénome Fig.15: Spores fraîches de Microsporidium sp2 (x 1650)

Microsporidium sp3

Microsporidium sp3 a été observé chez Tilapia guineensis au niveau de deux sites d’implantations : la sous muqueuse intestinale où les xénomes, visibles par transparence, apparaissent blanchâtres, sub-sphériques à sphériques ; le mésentère intestinal où les xénomes observés sont jaunâtres et morphologiquement identiques aux précédents (Fig.16). Tous ces xénomes sont de taille variable : 0,5 à 1,2mm de diamètre pour les xénomes du mésentère intestinal ; 1 à 1,5mm de diamètre pour ceux de la sous muqueuse. 3 à 5 xénomes ont été récoltés par poisson parasité. Sur les 113 poissons examinés, 4 hébergeaient la Microsporidie, soit une prévalence de 3,54%. De taille réduite [3,26 ± 0,44 (3 – 4) µm de long, sur 2,0 µm de large], les spores apparaissent ovales avec l’extrémité antérieure pointue, alors que l’extrémité postérieure arrondie montre une vacuole postérieure nettement visible (Fig.17 et 18)

Microsporidium sp4

Microsporidium sp4 induit la formation de xénomes blanchâtres qui apparaissent sphériques au niveau du rein et ovoïdes au niveau des lamelles branchiales de son hôte Sarotherodon melanotheron. Ces xénomes de taille variable mesurent 0,7 à 1,7mm de diamètre pour les premiers (Fig.19) et 0,3 à 0,5mm pour les seconds ; nous avons dénombré 5 à 10 xénomes par poisson parasité. Parmi les 48 spécimens que nous avons examinés, 2 hébergeaient la Microsporidie, soit une prévalence de 4,16 %. Les frottis frais montrent des spores piriformes avec une extrémité antérieure rétrécie, tandis que la postérieure apparaît bien arrondie ; la vacuole postérieure est nettement visible. Les spores ont pour dimensions : 3,86 ± 0,34 (3 – 4) µm de long et 3,0 µm de large. (Fig.20).