LES STRATEGIES D’INSERTION les stratégies

Le choix des critères 

La centralité

La centralité a été la première règle de l’activité commerciale. En effet, chaque commerçant cherche à s’implanter dans un endroit très fréquenté et ayant une position très centrale. « L’essentiel des pouvoirs de décisions et des activités circulaient à partir du centre qui était l’unique point de décision »37. Ceci explique la centralité par rapport à la clientèle, aux services : banques, assurances, bureaux etc.

Le centre ville et son aire d’extension, polarisant le plus de service, d’infrastructures et de ressources humaines, est le lieu le plus approprié pour recevoir l’activité commerciale. A Dakar les activités commerciales suit cette règle. Ainsi, note-t-on l’apparition de nouvelles activités qui se font dans l’environnement direct autour des cantines de commerce dont la restauration, les vendeurs de « café Touba » non loin et un peu partout des ‘’Tangana’’ qui exploitent leurs commerces de la même façon. Cette centralité polarise au niveau de ces nouveaux lieux d’échange beaucoup de nouvelles activités secondaires (cireur, laveur de voiture, colporteur) ; parfois même différentes du commerce. Parmi ces nouveaux centres, l’espace du boulevard général De gaulle apparait comme étant celui le plus dynamique car desservant plusieurs quartiers qui mènent directement vers le centre ville ou centre des affaires pour parler géographie.

L’impossibilité ou les prix chers proposés pour accéder au foncier du centre ville obligent les chinois à s’installer dans un endroit plus proche mais accessible à la clientèle. Cette situation profite aux propriétaires qui augmentent le coût des locations. L’installation et le marquage territorial des migrants chinois dans ces différents endroits visent à créer de nouveaux centres et de concurrencer les anciens marchés de Dakar. 

L’accessibilité

L’occupation chinoise dans les allées du centenaire, des abords de la gare de Petersen et de la grande mosquée et de quelques sites dans le centre ville (espace du plateau); répond à des logiques d’une stratégie. Les migrants chinois ont porté leur choix dans des zones où afflue la population pendant la journée. A travers leur choix l’accessibilité a été privilégié mais aussi la sécurité. Ces espaces sont réputés comme étant des points de convergence car faisant partie du centre ville et de son aire d’extension.

Le centre ville désigne la partie où s’accumulent les infrastructures de commerce, les services administratifs, les banques, les services sanitaires et autres. Il s’y ajoute que le quartier HLM centenaire, par sa situation géographique et son réseau routier satisfaisant est une zone désenclavée et bien desservie par les transports urbains. Taxi, autobus et car rapide se côtoient à longueur de journée et permettent aux résidents et à la clientèle de se déplacer. 1.1.3 L’attractivité Plus encore, la notion de centre ville suppose une capacité d’innovation et une capacité d’attraction favorisant ainsi la concentration des activités, à laquelle Perroux a donné le nom de polarisation. L’espace commercial du centenaire et son prolongement offrent un marché très animé et concentrent des infrastructures commerciales très denses.

La presque totalité de cet espace est dévolue à l’activité commercial avec une dynamique d’expansion et une multitude de points ou aires de vente. C’est la concentration de biens et de services, ainsi que la convergence de flux de différentes natures qui confèrent à cet espace son attractivité. Ce qui accroit la compétition pour son occupation. Les migrants chinois dans leurs stratégies de diffusion spatiales et d’insertion dans le tissu économique dakarois ; n’ont pas échappé à cette force attractive. La zone occupée par les chinois est l’espace d’extension du centre ville de Dakar et cet espace est très accessible des deux allées du centenaire.