Les supports topographiques disponibles pour une zone urbaine

Le classement

Le classement est un acte de l’autorité publique conférant à un meuble ou immeuble, le caractère de domanialité publique. Le classement peut être « de fait » ou par « acte règlementaire ». Le classement de fait concerne toutes les voies de communication, qui acquièrent le caractère de domanialité publique par le seul fait de leur ouverture à la circulation.
Tandis que le classement par acte règlementaire concerne les ouvrages de défense, les monuments, les statues,……

Le déclassement tacite

Le déclassement est tacite lorsque le service a été aboli par un fait naturel (changement de lit d’un court d’eau) ou par un long usage contraire (route abandonnée par la circulation, canal non utilisé par le public), ou de toute autre situation de fait incompatible avec la destination à l’usage public. Cas fréquent dans les agglomérations urbains.

Le déclassement exprès

On parle de déclassement exprès lorsque l’administration décide par un acte règlementaire que telle dépendance du domaine public ne sera plus affectée à un service public.
Le déclassement peut être prononcé soit une portion déterminée du domaine public, à la demande d’un particulier, ou d’un service public et à son profit exclusif ; soit pour une zone d’étendue variable. Dans tout le cas, l’administration reste seule juge de l’opportunité et de la nécessité d’accepter la demande.
Le déclassement est prononcé par l’Autorité dont dépend la portion du domaine public.
Tout fait pouvant compromettre la conservation ou l’état matériel du domaine public, pouvant nuire à l’usage auquel il est destiné, est considéré comme contravention de grande voirie. Il s’agit entre autre :
 Des empiètements sur le domaine public (installation d’une station de distribution d’essence, de maison d’habitation,…) ;
 Des infractions à la législation de l’alignement ;
 De la dégradation du domaine (dégâts causés par les installations téléphoniques…….) ;
 Des extractions illicites des matériaux sur le domaine (sables de rivage des cours d’eau,…).

L’évolution de mode de reproduction d’un plan de repérage

Pour avoir un bon plan de repérage c’est-à-dire un plan lisible, durable, fiable et avec le maximum de précision possible, le service topographique et du cadastre n’a jamais cessé d’améliorer la qualité de ses produits selon les besoins des usagers et les moyens qu’il dispose.

L’évolution de mode de reproduction d’un plan de repérage

Le rattachement est une technique de levée utilisé par les topographes et les géodésiens pour repérer les contenus d’un plan ou d’une carte par rapport à un objet stable (naturel ou artificiel).
On peut classer le rattachement en deux.

Le rattachement au niveau local 

Malgré l’absence des informations (date de production, matériel de production) sur le premier plan de repérage employé et produit à Antananarivo, on peut estimer qu’on rattachait localement ses plans par rapport aux objets stables naturels (lit d’une rivière, bloc de pierre, tronc d’arbre sacré,…) ou artificiels ( bord de route, coin d’une maison, d’un église …).

Le rattachement au niveau national, le géoréférencement

Géoréférencer un plan ou une carte ; c’est donner les coordonnées cartésiennes (X, Y) correspondante au système de projection Laborde, adopté par Madagascar. Pour cela, il faut rattacher le plan ou la carte avec des points connus : « point géodésique ».

Les types de support du plan de repérage

Afin de conserver les documents de repérage sur des supports analogiques, le service responsable de la conservation des documents plans topographiques a évolué la qualité des supports de ces documents selon l’évolution des matériels topographiques et l’offre sur le marché.

La qualité du support

L’un des plus anciens de support des plans de repérage c’est le plan « Lambeau ».Ce plan est réalisé sur un ozalid, ensuite collé sur un tissu en format règlementaire.
Après, le service a utilisé le papier « canson ». Ensuite, on a utilisé des papiers ozalids collés sur un contre plaquer peu résistant à l’humidité. Enfin, la « stabiphane » ou calque animal.

L’ORTHOPHOTOGRAPHIE

Généralités

Les orthophotographies ou orthoimages sont des photos aériennes ou satellitales de la surface terrestre rectifiées géométriquement et égalisées radiométriquement. Ces images se présentant sous forme de dalles couvrant une zone de la Terre peuvent être géoréférencées dans n’importe quel système de coordonnées. Elles servent de fonds cartographiques dans les Systèmes d’information géographique.

Définition

On appelle orthophotographie ou plus communément orthophoto, une image obtenue par traitement d’un cliché aérien numérique ou argentique dont la géométrie a été redressée de sorte que chaque point soit superposable à une carte plane qui lui correspond. En d’autres termes, une orthophotographie semble être prise à la verticale de tous les points qu’elle figure, ces points étant situés sur un terrainparfaitement plat.

Utilisation possible

L’orthophoto décrit le milieu physique et son occupation de surface, avec une précision géographique améliorée. Ainsi, l’utilisation d’un tel outil se prédestine surtout à l’aménagement du territoire au sens large. Il se couple normalement avec le S.I.G. Puisqu’il est géoréferencé, il est superposable avec les différentes couches d’information spatiales.

Les travaux à effectuer

Mission de la Prise de Vue Aérienne

En fonction des demandes du client et l’évaluation de l’objet de la prise de vue elle-même, tels par exemple: le chantier de forme linéaire ou surfacique, les précisions et/ou les résolutions des images, la configuration du terrain, secteurs urbains ou ruraux, etc; nous choisissons l’échelle la plus adaptée à la prise de vues aérienne, le recouvrement longitudinal et le recouvrement latéral, la hauteur de vol, ainsi que la focale de la caméra.

La planification de vol

La planification de l’acquisition de photos aériennes pour la couverture d’une région donnée nécessite la mise au point d’un ensemble de paramètres dont les plus importants sont les suivants :
 Echelle, hauteur de vol au-dessus du sol, longueur de focale;
 Orientation, localisation et nombre de lignes de vols nécessaires;
 Période du survol: mois, heure du jour, conditions météorologiques acceptables ;
Mis à part les conditions techniques, le point particulier de la mise au point d’une mission photogrammétrique est le choix de la date du survol.

Les conditions physiques de la Prise de vue Aérienne

Les conditions atmosphériques

L’obtention d’une orthophotographie se fait à partir des clichés originaux, corrigés du point de vue géométrique. Concernant la qualité de ce type de travaux, il est nécessaire de disposer de clichés de qualité photographique élevée. Alors que la qualité de photos dépend fortement de la condition atmosphérique. Tels les nuages ; ces derniers se caractérisent par leur morphologie : il existe des nuages de haute altitude, de moyenne altitude, de basse altitude et enfin ceux de grande envergure. Le temps idéal pour effectuer une bonne prise de vue devrait être sans nuages alors qu’il convient de noter que les jours d’ensoleillement sans nuage sont très rares. Cependant les cirrus peuvent s’avérer très utiles car ils permettent un éclairage diffus, et atténuent ainsi les ombres fortes.

Les heures de vol

L’heure du jour a une influence signifiante sur les couleurs, les tonalités et la texture, mais aussi sur la taille des ombres portées. Il en est de même pour la saison, mais elle conditionne en même temps l’état de la végétation.
Le choix de l’heure et de la saison doit donc se faire en rapport avec l’utilisation que l’on fait des images aériennes. L’idéal serait bien sûr de prendre des photos quand le soleil est à son zénith c’est à-dire à 90°. Cela permettrait ainsi de limiter les ombres portées. Mais de telles conditions optimales ne peuvent se trouver qu’autour de l’équateur. Pour limiter l’étendue des ombres portées on s’impose la contrainte d’effectuer des photos avec un angle solaire minimum de 30°. Le plus pratiqué est de 45°matin et soir.

La Prise de Vue Aérienne ou P.V.A.

Les photos aériennes offrent une représentation du terrain très proche de la réalité, sans perte d’information occasionnée par la généralisation ou le codage de paramètres précis, c’est-à-dire que les objets représentés ne sont pas présélectionnés. Ainsi, cette technique est, pour ceux qui interprètent ces photos aériennes, plus exigeantes que la technique des cartes. Une formation spéciale et des connaissances préalables sont indispensables pour « extraire » les données simplement à partir de la photo aérienne. Chaque thématique à traiter doit d’abord être identifiée par l’intermédiaire d’une analyse photographique précise. Une expérience de plusieurs années en matière d’interprétation permet cependant de documenter et d’analyser très précisément l’environnement.

La stéréopréparation

Définition

L’opération de calage des clichés nécessite la présence de six points d’appui (X, Y, Z) par photographie. Il est très rare de pouvoir observer six points connus sur une photographie. Cela nécessite donc des opérations topographiques au sol avant les prises de vues : ces opérations sont appelées stéréopréparation c’est-à-dire observation de quelques points du chantier ou terrain.

Principe

La stéréopréparation représente un travail très important sur le terrain ; une campagne nécessitant plusieurs clichés pris en trois passes, demande de positionner environ une trentaine de points déterminés en X, Y et Z.
A chaque début de la bande doit avoir un point, mais pratiquement, on peut éliminer quelques un d’eux. La zone doit toujours être encadrée par des points. On remarque que la méthode GPS différentiel si possible, sera plus précise que d’autres méthodes topométriques.

Le principe de prébalisage

Son principe consiste à déposer au sol des plaques visibles depuis l’avion ; leur taille est fonction de l’échelle de la prise de vue, de l’ordre de 30 cm × 30 cm, dont on détermine les coordonnées par des méthodes topométriques classiques telles : la triangulation, l’intersection, le relèvement, le recoupement, le rayonnement, le cheminement, le GPS, etc.). À petite échelle, on peut accepter l’altitude Z. Mais par contre, à grande échelle on a recours à des nivellements due aux déplacements (rotation, translation, homothétie).

Les points d’appui

C’est la matérialisation et l’identification de points de calage au sol, nécessaires au traitement ultérieur des clichés. Une centaine de points, dont la plupart sont déjà connus en X/Y/Z. Les points d’appui doivent toujours être rattachés par des points géodésiques ou des repères de nivellements afin d’assurer leurs homogénéités.

Le scannage

Le scannage de la photographie transforme l’image en une grille de carrés de couleur unie, généralement appelés pixel . Ces données sont également appelées «maillées» et sont enregistrées dans des documents fichiers raster.
Le but du scannage est de passer d’une photo analogique sur papier film à un fichier numérique pour être traité ultérieurement par un ordinateur. Chaque diapositive est numérisée grâce à un «scanner photogrammétrique » de haute précision afin d’obtenir des images numériques non rectifiées. Pour ce faire, on scanne les photos; d’où un travail très soigné et qui nécessite beaucoup d’attention pour que la précision du produit scanné ne dépasse pas la tolérance admissible. La précision du scannage dépend de la qualité du scanner utilisé. Et ce dernier est apprécié par le pas du scannage. On peut le calculer par la formule suivante :

La résolution

La résolution en photographie argentique est la dimension du plus petit détail que l’on peut observer. Elle se mesure par photographie de mires composées d’une collection de traits d’épaisseur décroissante. Une résolution de 15 µm, sur le négatif à l’échelle de 1/30 000, permet donc de distinguer un détail de 0,45 m (45 cm).
Il y a, à cette étape de la chaîne de production argentique, correspondance entre la finesse des détails observables de l’image, et l’échelle du négatif, ce qui explique que l’une des caractéristiques d’une photo aérienne argentique, est mesurée par l’échelle.
La résolution dépend de la surface de la zone photographiée, de l’échelle de la prise de vue qui n’est que l’échelle de la photo ainsi que l’échelle de l’orthophoto.

L’aérotriangulation

C’est la méthode de détermination des coordonnées des points.
En fait, la mise en place des photos et/ou couple dans le restituteur nécessite la détermination d’au moins six points par couple. Mais acquérir ces points sur terrain serait trop chère et demande beaucoup de temps. C’est pour cela que l’aérotriangulation se classe comme étant une procédure photogrammétrique de densification des points de calage ou points stéréopréparés.
Les photos ainsi obtenue présente des déformations ne permettant pas une superposition avec une carte. Il est donc nécessaire de corriger ces erreurs (dues notamment à l’inclinaison de la caméra, relief, courbure de la Terre, défaut du film ou la météo,…) pour obtenir une photo dont l’échelle est constante en tous points. La connaissance précise des points en altitude Z permet alors de réaliser des corrections géométriques. C’est pour ces raisons qu’il est nécessaire d’utiliser un M.N.T.

Modèle Numérique du Terrain (MNT)

C’est la représentation numérique en trois dimensions du territoire considéré. Il peut être utilisé pour toutes sortes d’applications, et il est indispensable à la réalisation d’orthophotos.
Les déformations de la photographie liées aux effets du relief et à l’inclinaison de l’axe de la caméra doivent être éliminées. Pour cela, il faut disposer d’un Modèle Numérique de Terrain obtenu à partir d’une restitution photogrammétrique classique sur un couple de clichés, où le pointé est effectué soit par l’opérateur, soit au moyen d’un logiciel de corrélation automatique tel que Socet sur un restituteur numérique. Le fichier-image obtenu par numérisation du cliché est orienté à l’aide des points de calage et corrigé de ses déformations grâce au MNT.

Les corrections géométriques

Corriger géométriquement une image consiste toujours, en premier lieu, à déterminer une relation mathématique (modèle de déformation) entre les coordonnées dans l’image brute et les coordonnées dans le système de référence utilisé (carte, autre image de référence, …) qui est celui de l’image corrigée à construire.
La transformation de la projection centrale (perspective) de la prise de vues aériennes vers la projection orthographique vise à corriger les effets du relief et du non verticalité de l’axe de prise de vues. A l’issue de cette opération, l’orthophoto plan devra être géométriquement correct, homogène, continu, sur la totalité de la région.

Les corrections radiométriques

Les images doivent avoir une gamme de densité uniforme et un contraste tel que les détails apparaissent nettement tant dans les zones d’ombre que dans les zones très éclairées. Les photographies trop ou trop peu contrastées sont à rejeter. Les photographies doivent être exemptes de nuages, d’ombres de nuages, de fumée, de brume, de zébrures de lumière, de décharges d’électricité statique, ou d’autres défauts susceptibles de nuire à l’exploitation envisagée.
Des corrections radiométriques sont effectuées afin d’améliorer la couleur, les contrastes, d’éliminer des bruits et les parasites et d’obtenir une continuité visuelle des images assemblées. Les différents fichiers sont ensuite assemblés en une orthophotographie par mosaïquage.

Le mosaïquage

C’est un assemblage des portions d’images, en faisant coïncider au mieux les détails homologues, en éliminant les zones de recouvrement et en rendant les raccords invisibles pour obtenir une image unique. Les lignes de mosaïquage suivent autant que possible les limites naturelles du terrain (route, canal,…) afin d’éviter des trop grandes discontinuités Il faut un recouvrement entre les images.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
Chapitre I. La zone urbaine
I- L’urbanisme
II- Les caractéristiques de la zone urbaine
Chapitre II. Les supports topographiques disponibles pour une zone urbaine
I- Les plans de repérages
II- Les plans cadastraux
III- Les plans individuels
PARTIE II : L’ORTHOPHOTOGRAPHIE
Chapitre I. Généralités
I- Définition
II- Utilités, Autres domaines d’utilisation
Chapitre II. Processus de production
I- Les travaux à effectuer
II- Les caractéristiques de l’Orthophoto
PARTIE III : LES TRAVAUX FONCIERS EN MILIEU URBAIN
Chapitre I. Etudes monographiques
I- Présentation de l’arrondissement
II- Situations géographiques
III- Situations sociales
IV- Situations économiques
Chapitre II. Les types de travaux fréquents
I- Les travaux d’immatriculation
II- Les travaux subséquents
III- Les travaux divers
Chapitre III. Les travaux effectués
I- Les travaux de terrain
II- Les travaux de bureau
PARTIE IV : LES RESULTATS ET PROPOSITIONS
Chapitre I. La superposition
I- La comparaison du plan avec l’Orthophoto
II- Les résultats obtenus
Chapitre II. Les données récoltées sur terrain
I- Indentification des points connus
II- Application des différentes couches de données
Chapitre III. Les résultats
I- Les avantages et inconvénients de l’Orthophoto
II- La limite d’échelle utilisée
CONCLUSION

projet fin d'etude

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