MONOGRAPHIE DE TERRAIN ET CADRAGE THÉORIQUE RELATIF AU PRINCIPE DE LA RELATION INTERNATIONALE

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BILAN SUR L’APPORT DE LA RELATION DIPLOMATIQUE ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE SUR LE DÉVELOPPEMENT

Introduction partielle

La participation au commerce international est susceptible de procurer certains bénéfices, car elle permet à un pays de tirer parti de ses avantages comparatifs, d’exploiter des économies d’échelle et de garantir le jeu de la concurrence, ce qui renforce, potentiellement, la stabilité des marchés dans une économie mondialisée. Or, ces bénéfices n’est pas toujours valable pour le cas des pays à économie fragile comme Madagascar.

Inventaire en termes de gains et de déficit lié aux enjeux de la coopération internationale à travers l’aide au développement

En fait, c’est grâce au libre-échange que le commerce international a pu se développer assurant ainsi la prospérité économique de chacune des nations y participant. Toutefois, la multiplication des échanges a entrainé d’autres comportements, dont les mesures protectionnistes. Celles-ci se réalisent à différents niveaux géographiques et stratégiques. Grâce au dynamisme des marchés, le libre-échange ne peut que favoriser la croissance économique. Par ailleurs, pour le cas malgache particulièrement, les armatures diplomatiques engagées par le gouvernement malgache, (périple présidentiel, missions diplomatiques diverses…), bien qu’ayant pesées sur la caisse de l’État, a eu un contrecoup. Dans ce registre, on peut énumérer l’accueil du sommet de la francophonie ou du COMESA, signe d’une reprise progressive de la confiance de la Communauté internationale. A cela s’ajoute le renforcement de la coopération avec les présences diplomatiques sur le sol malgache par le biais des présentations de lettre d’accréditation de diplomates ou par des actions plus concrètes (jumelage entre Région Analamanga et la ville d’Istambul, Turquie par exemple) ou encore, la visite de Ban ki moon à Madagascar…Cependant, tout pays développé est bâtis sur l’esprit d’entreprise. C’est le cas de l’Inde ou de la Chine…et si l’Inde est passé par une transition économique basée sur la filière textile, elle n’a pas fait du textile le socle de son économie.
En outre, l’efficacité de la diplomatie économique d’un État dépend de sa capacité à mettre en œuvre, en interne, les résultats de ses négociations. C’est-à-dire en d’autres termes, que les décisions issues des pourparlers doivent impacter sur les politiques publiques et ainsi, affecter la condition sociale générale de la population.

La transcendance de l’international sur le national – pour quel développement ?

Globalement, on peut dire que les États ont tendance à passer du welfarestate au competitive state, de l’État-providence à l’État compétitif. Ce passage s’effectue à travers un effacement progressif de l’État tant sur l’interne que l’externe : développement de la marge de manœuvre accordé aux entreprises privées (PME, PMI), firmes nationales et multinationales, libéralisation des marchés internes, etc. Toutefois, L’État national dispose d’un moindre pouvoir de régulation (du marché interne) à cause de cette force de transcendance des firmes multinationales. Par conséquent, on a un système étatique court-circuité et hors de fonction.
A l’air de l’externalisation et de la mondialisation actuelle des économies, les Bailleurs de fonds préconisent que le rattrapage économique, basé sur l’application des politiques libérales en matière d’échange internationale, soit une condition nécessaire et suffisante pour réussir un quelconque décollage économique. Toutefois, avec la mondialisation qui est basée sur la libéralisation des échanges, le principe du libre-échange ne profite pas pour autant aux pays pauvres tels Madagascar. Étant donné que ces pays manquent d’industries et font face à une concurrence déloyale, cela explique l’hémorragie financière qui caractérise l’état fragile de l’économie de ces pays de la périphérie. Le déséquilibre du monde et l’apparente inégalité ou encore la parité artificielle engendrée par les enjeux de la coopération Nord-Sud entraine des corollaires politico-diplomatiques de taille. Le courant marxiste, comme théorie de l’économie politique internationale, s’intéresse dans ces relations internationales au rapport entre classes sociales dans les différents États en relation. Dans les dernières décennies, en particulier, le courant marxiste met l’accent sur la théorie de la dépendance dans les rapports Nord-Sud. Cela nous fait comprendre que dans ce contexte, il existe une mise en compétition de deux « pôles dis-phasées » l’une l’autre (le Nord et le Sud). Le premier pôle, le Nord, présente une économie relativement stable et le second, le Sud, est en passe d’un choix politique et économique pour une croissance équilibrée et soutenable. La mise en concurrence de ces deux pôles qu’on qualifierait de « société à deux vitesses », fonctionnant avec une dynamique divergente, bloque le processus du développement du second pôle et ne permet pas de soutenir le principe du« win-win » qui est plutôt supplée par le « loss-win » dans une situation de coopération et d’échange commercial inégal. Il convient d’en déduire qu’il s’agit de deux poids, deux mesures et qu’il n’existe pas de coopération d’égal à égal. Pour Didier, 1995 : « le commerce international risque de dégénérer en une situation de « guerre économique où le dumping peut devenir une arme efficace d’élimination de la concurrence »
Parallèlement, l’explication de la théorie du frein au développement se trouve dans la révision des processus d’amortissement/d’écoulement des dettes lié à l’aide budgétaire et à l’aide au développement et le coût budgétaire que cela entraine. Faisant référence à la situation budgétaire du pays. Si les chiffres de 2015 déterminent le PIB nominal national s’élevant à 28.359milliards d’Ariary42, le montant total au titre des services de la dette s’élève à 355.7 milliards d’Ariary (loi de finances 2016) dont 254.7 milliards d’Ariary en principal, et 101.0 milliards d’Ariary en intérêts43.
Ainsi, le paiement des intérêts de la dette serait trop immodéré pour la caisse de l’État et ne permet pas aux pays bénéficiaires de dépasser la situation du sous-développement. Les enjeux portent tant sur le coût de la mauvaise gouvernance dans toutes leurs formes que sur les incidences du prix de la coopération internationale avec notamment, les échanges commerciaux. Plus concrètement, le paiement de l’intérêt de la dette constitue sensiblement égal à 10 % du PIB national, selon un économiste ; un chiffre trop élevé pour prévenir de nouvelle crise financière et économique et ne permet pas un développement systématique. Ainsi, le gouvernement ne pourrait pas honorer ses échéances et demeure insolvable, ce qui risque de lui faire perdre un point sur sa crédibilité aux yeux des bailleurs de fond.
La coopération diplomatique, à travers l’aide au développement serait-il un frein pour le développement ? Yash Tandon, Tidiane Diabaté, Dambisa Moyo, voient en l’aide un assassin silencieux de la croissance et pensent que les pays en développement devrait en finir avec l’aide.
A l’exemple du Zimbabwe, Certains pays semblent être des « outsiders » de l’aide au développement et du libéralisme pur des économies et des politiques mais cela, pour en payer le prix d’une lourde transition en croissance et en développement. En effet, le régime Zimbabwéen, sous Mugabe, a adopté une politique d’indigénisation, qui prive les entreprises étrangères du contrôle de leurs filiales locales. Cette disposition a inquiété fortement les investisseurs étrangers mais dans l’économie nationale, il s’en est senti une nette croissance.
Autre contexte, autre énigme, pendant que l’État malgache continue d’imposer l’austérité budgétaire aux Malgaches, le paradoxe fait que la trésorerie publique est lourdement débitée des différentes initiatives diplomatiques. Ainsi, l’accueil du Sommet de la francophonie est aussi souvent considéré par les critiques comme étant plus un moyen pour le gouvernement en place de se faire une image, et ne serait qu’un pis-aller pour anesthésier l’opinion publique face à la mauvaise gestion des affaires internes.

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : MONOGRAPHIE DE TERRAIN ET CADRAGE THÉORIQUE RELATIF
AU PRINCIPE DE LA RELATION INTERNATIONALE
Chapitre I : Présentation et historique du Ministère des Affaires étrangères et de ses
démembrements
Chapitre II : Conceptualisation autour de la notion de relation internationale : champs, théories,
concepts et instruments des relations internationales
DEUXIÈME PARTIE : LA CONDUITE DE LA RÉFORME DE LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE
POUR UNE RÉORIENTATION VERS UNE DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE
Chapitre III : État des lieux de la situation de coopération de Madagascar avec l’extérieur. Cas de
l’intervention française
Chapitre IV : L’organisation du sommet de la francophonie, un cas de coopération
Chapitre V : Politique de rattrapage et de l’expansion économique : Le MAE, une locomotive du
développement à travers la diplomatie économique
TROISIÈME PARTIE : BILAN SUR L’APPORT DE LA RELATION DIPLOMATIQUE ET DE
LA COOPÉRATION INTERNATIONALE SUR LE DÉVELOPPEMENT
Chapitre VI : Inventaire en termes de gains et de déficit lié aux enjeux de la coopération
internationale à travers l’aide au développement
Chapitre VII : Caractéristiques de l’État malgache et alternatives vers un développement durable
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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