Paludisme de saison sèche chez les écoliers d’un village rizicole

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LA BIOLOGIE DES PLASMODIUM

Les Plasmodium sont des hémoparasites intracellulaires, amiboïdes, produisant du pigment provenant de la dégradation de l’hémoglobine. Ils appartiennent à l’embranchement des Sporozoa (ou Apicomplexa), à la classe des Haemosporidea, à l’ordre des Haemosporida, à la famille des Plasmodiidae et au genre Plasmodium. Les caractères communs des Plasmodium sont : corps nus, situation intracellulaire et nutrition par osmose. Le paludisme est habituellement transmis par inoculation des sporozoites de Plasmodium lors d’une piqûre d’anophèle infectant.

Cependant, il existe trois autres modes de transmission plus rares de l’infection palustre que sont : -la contamination accidentelle lors d’une transfusion avec du sang contenant des hématies parasitées. -la transmission congénitale qui résulte d’une transmission materno-fœtale chez le nouveau-né. -la contamination par aiguilles souillées ou accident de laboratoire.

LES ESPECES PLASMODIALES

Quatre espèces de Plasmodium infectent l’homme. Chacune d’elles a des caractéristiques distinctifs sous le microscope, et produit différents types de symptômes. Deux ou plusieurs espèces peuvent vivre dans une même zone et infecter un même individu en même temps. -Plasmodium malariae : LAVERAN, 1881, agent de la fièvre quarte bénigne qui survient toutes les 72 heures, est répandu en zones tropicales.

C’est un parasite des hématies âgées qui persiste dans le sang pendant une longue période pouvant atteindre une dizaine d’années (Cassier et al, 1998). -Plasmodium vivax: GRASSI et FELETTI, 1890, agent de la fièvre tierce bénigne, est une espèce cosmopolite qui infecte principalement les jeunes hématies. Les basses températures tendent à le favoriser vis à vis des autres hématozoaires.

Plasmodium ovale : STEPHENS, 1892, BRUCE-CHEWAT, 1895, agent de la fièvre tierce bénigne, P. ovale est une espèce plasmodiale rare (Lacan, 1963 ; Garnham, 1966 ; Lysenko & Beljaev, 1969), responsable de rechutes. -Plasmodium falcifarum : WELCH, 1897, agent de la fièvre tierce maligne, P. falciparum est répandu en zones tropicales. Sa longévité ne dépasse pas habituellement deux mois mais elle peut atteindre six mois, voire un an. De graves complications, soudainement déclenchées, peuvent survenir au cours de l’accès palustre à P. falciparum et provoquer la mort. Avec un traitement immédiat et adéquat, on peut presque toujours guérir. 

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CYCLE BIOLOGIQUE

Le cycle biologique des Plasmodium (figure 1) comporte une phase chez le vecteur anophélien (phase sexuée ou sporogonie) et une phase chez l’hôte humain (phase asexuée ou schizogonie). 3 -1. La phase asexué ou schizogonie L’anophèle femelle inocule les sporozoïtes fusiformes au sujet humain au moment de la piqûre (1). Ceux-ci gagnent le foie -étape hépatique ou exo-érythrocytaire – (2). Ils s’y multiplient en formant des schizontes (corps bleu) dans les hépatocytes dont l’éclatement libère des mérozoïtes (3). Chaque mérozoïte pénètre dans une hématie, s’y multiplie en formant un trophozoïte puis un schizonte endoérythrocytaire.

L’éclatement du globule rouge libère d’autres mérozoïtes (4) qui vont envahir d’autres hématies. Cet éclatement des hématies détermine chez le sujet une poussée pyrétique brutale. La durée du cycle varie selon l’espèce plasmodiale de 48h à 72h, rendant compte de la périodicité variable de la fièvre. Après plusieurs cycles, apparaissent dans les hématies des formes circulantes sexuées de l’hématozoaire que sont les gamétocytes mâles et femelles (5).

La phase sexuée ou sporogonie

L’intervention d’un moustique piqueur du genre Anopheles est nécessaire pour la continuation de la phase sexuée. L’anophèle femelle s’infecte en absorbant les gamétocytes lors de la prise du repas de sang (6) sur un homme impaludé. Les hématies et les Plasmodium contenus dans le sang accumulé dans l’intestin antérieur de l’insecte, sont digérés à l’exception des gamontes. Le gamonte femelle mûrit et se transforme directement en gamète ; le gamonte mâle engendre 4 à 8 microgamètes flagelliformes. La fécondation a lieu dans l’intestin moyen de l’insecte. La copula (œuf) mobile, se déplace comme une amibe, traverse l’épithélium intestinal, s’arrête dans le tissu musculaire et adipeux qui entoure l’intestin et s’entoure d’une membrane élastique : c’est l’oocyste (7).

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