PHARMACOPEE PLANTES MEDICINALES

PHARMACOPEE PLANTES MEDICINALES

Description de la plante 

Plante entière [64] Arbre à tronc unique, sempervirent à caducifolié atteignant 15(–25) m de haut ; système racinaire profond et étendu ; tronc droit, atteignant 100 cm de diamètre ; écorce rugueuse et fissurée longitudinalement, de 1–1,5 cm d’épaisseur, grise à noir brunâtre, jeunes tiges gris-brun et lisses ; cime aplatie ou arrondie ; rameaux munis de deux épines stipulaires de 1–5 cm de long, droites mais généralement dirigées de façon caractéristique vers le bas. Feuilles alternes, composées bipennées, avec 2–14 paires de pennes ; pétiole de 0,5–2,5 cm de long ; rachis de 1–10 cm de long, avec des glandes à la base de chaque paire de pennes ou de quelques paires apicales seulement ; folioles en 7–36 paires par penne, elliptiques ou é troitement oblongues, de 1,5–7 mm × 0,5–2 mm, arrondies et obliques à la base, apex obtus, glabres à pubescentes. Inflorescence : capitules globuleux, 1–6 aux aisselles des feuilles, avec une paire de petites bractées dans la partie basse du pé doncule ; capitule comptant environ 50 fleurs. Fleurs bisexuées ou mâles, 4–6 paires, jaune vif ou j aune d’or, parfumées ; lobes du calice de 1–2 mm de long, glabres ou pubescents ; lobes de la corolle de 2,5–3,5 mm de long, glabres ou pubescents ; étamines nombreuses, libres, atteignant 6 mm de long, glanduleuses ; ovaire supère, 1-loculaire, style long et mince. Fruit : gousse oblongue à l inéaire, aplatie, de 4–22 cm × 1 –2 cm, droite ou courbe, bords entiers ou prof ondément comprimés entre les graines, l’emplacement de chaque graine clairement marqué par une nette protubérance sur les valves des gousses, marron foncé à grise, glabre ou duve teuse, indéhiscente, contenant 6–17 graines. Graines à contour elliptique à circulaire, aplaties, de 6,5–9 mm × 5–8 mm, brun f oncé à noir brunâtre. Plantule à germination épigée ; cotylédons circulaires-ovales, pétiolés. Acacia est un vaste genre pantropical, qui comprend plus de 1300 espèces dont la plupart (plus de 900) se trouve en Australie, plus de 200 en Amérique, et 21 environ 130 en Afrique. Acacia nilotica appartient au sous-genre Acacia, qui englobe toutes les espèces africaines de Acacia ayant des stipules épineuses droites. On distingue neuf sous-espèces chez Acacia nilotica différent par les caractéristiques de la gousse et des rameaux et par la forme de l’arbre. En Afrique tropicale, on re ncontre les 7 so us-espèces suivantes : – subsp. adstringens (Schumach. & Thonn.) Roberty (synonyme : Acacia adansonii Guill. & Perr.) : jeunes rameaux densément tomenteux ; gousses non en forme de collier, de 13–21 mm de l arge, bords distinctement et souvent irrégulièrement crénelés, surface densément tomenteuse. Présent en Afrique depuis le Sénégal et la Gambie jusqu’à la Somalie ; également en Asie occidentale jusqu’en Inde. – subsp. indica (Benth.) Brenan : semblable à la subsp. nilotica mais gousses à poils blancs et denses. En Afrique, naturalisée en E thiopie, Somalie, Kenya, Tanzanie et Angola ; indigène du Yémen à l’Inde et au Myanmar, cultivée en Iran et au Vietnam, et naturalisée en Australie. – subsp. kraussiana (Benth.) Brenan : semblable à la subsp. adstringens mais gousses à bords légèrement crénelés, d’abord pubescentes sur t oute la surface mais la partie en relief sur les graines devenant glabre et d’un n oir brillant lorsqu’elles sont sèches. Depuis l’Angola et la Tanzanie jusqu’à l’Afrique du Sud. – subsp. leiocarpa Brenan : jeunes rameaux glabres à brièvement poilus ; gousses non en forme de collier, étroites (de 10–13 mm de large), bords droits ou légèrement crénelés, presque glabres. Limitée à la côte de l’Afrique orientale, depuis l’Ethiopie jusqu’au Mozambique. – subsp. nilotica : jeunes rameaux glabres à brièvement poilus ; gousses en forme de collier, étroitement et régulièrement comprimées entre les graines, presque glabres. Depuis le Mali et le Burkina Faso jusqu’au Soudan et à l’Egypte ; elle a été cultivée en Tanzanie, en Iraq et dans la péninsule arabique. 22 – subsp. subalata (Vatke) Brenan (synonyme : Acacia subalata Vatke) : semblable à la subsp. adstringens mais gousses à bords droits ou s eulement légèrement crénelés. En Afrique, au Soudan, en Ethiopie, en Somalie, au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et à Madagascar ; éventuellement aussi au Pakistan, en Inde et au Sri Lanka. – subsp. tomentosa (Benth.) Brenan : semblable à la subsp. indica mais jeunes rameaux également recouverts de poils blancs et denses. Limitée à l’Afrique, depuis la Mauritanie et le Sénégal jusqu’au Soudan, à l’Ethiopie et à l’Egypte. Les sous-espèces présentant des gousses en forme de collier (subsp. indica, nilotica, tomentosa) ont tendance à être de grands arbres qui poussent le long des rivières ou dans des endroits périodiquement inondés, alors que celles dont les gousses sont à bords dr oits (subsp. adstringens, kraussiana, leiocarpa, subalata) croissent dans des zones plus sèches. Quelquefois, on t rouve des intermédiaires entre les sous-espèces et aujourd’hui encore plusieurs problèmes sur le type de variation à l’intérieur de Acacia nilotica ne sont pas élucidés. II-2 Partie de la plante à l’état séché Le fruit est une gousse large, non étranglée entre les graines, mais simplement à bords sinués de couleur gris cendre à la maturité. La gousse est pubescente. Elle est longue de 10 à 15cm, large de 15 à 20mm (Oumarou, 1996). II-3 Photographies de bonne qualité et de haute résolution Les photos de Acacia nilotica en arbre et en fruits sont prises dans l’enceinte de l’université (FST/UCAD). 23 Figure 1: Acacia nilotica en arbre (photo : H. A. TOURE) 24 Figure 2: Acacia nilotica en fruit (Photo : E. BASSENE) 

Dessins ou autres images de la plante

Figure 3: Acacia nilotica. Dessin montrant subsp. kraussiana, mais l’apparence générale est représentative de l’espèce, à l’exception de la gousse (voir variation fig.1): (1) branche fleurie x 0,3; (2) partie du rachis de la feuille montrant des glandes x 3; (3) fleur x 5, avec grandissement des anthères pour montrer les glandes; (4) fleur ouverte pour montrer l’ovaire x 5; (5) gousses x 0,3; (6) graine x 0,5 (Reproduit de Flora Zambesiaca).[66] 26 Zone de présence Figure 4: répartition géographique de Acacia nilotica en Afrique (Adewoye et Rao, 1977). 27 Figure 5 : Gousses des différentes sous-espèces de Acacia nilotica [66]. (A) subsp. nilotica; (B) subsp. indica; (C) subsp. cupressiformis; (D) subsp. Tomentosa ; (E) subsp. adstringens; (F) subsp. Subalta ; (G) subsp. leiocarpa; (H) subsp. hemispherica; (I) subsp. Kraussiana.

Numéros d’herbiers

Aucun numéro n’a été trouvé dans les articles collectés sur Acacia nilotica. II-6 Habitat et distribution géographique [67] Acacia nilotica est une espèce tropicale, qui pousse à des e ndroits où l es températures moyennes annuelles sont comprises entre 15–28°C, étant sensible au gel lorsqu’il est jeune et qui supporte des températures journalières maximales de 50°C. La température moyenne maximale du mois le plus chaud est de 25–42ºC et la température minimale moyenne du mois le plus froid est de 6–23°C. On la trouve du ni veau de la mer jusqu’à 2000 m d’altitude. Acacia nilotica préfère la sécheresse, avec des précipitations annuelles de (100–) 250– 1500(–2300) mm, toutefois les extrêmes ne se rencontrent qu’en culture irriguée ou lorsqu’elle est plantée en dehors de son aire de répartition naturelle, par ex. en Asie du Sud-Est. En Inde, la limite inférieure optimale des précipitations se situe autour de 600 mm sans irrigation. On la trouve dans des régions de précipitations unimodales et bimodales, avec des régimes d’été et d’hiver. En fonction de la sous-espèce, elle tolère non seulement la sécheresse mais aussi les inondations pendant plusieurs mois. Acacia nilotica montre deux préférences écologiques très distinctes en Afrique. On trouve les subsp. adstringens, leiocarpa et subalata dans les savanes arborées, les savanes herbeuses et les forêts arbustives sèches sur les sols très sablonneux à limoneux, ainsi que sur les terrains latéritiques et calcaires. La subsp. kraussiana préfère également les savanes herbeuses sèches, notamment sur les limons sableux compacts, les sols superficiels granitiques ou argileux le long des canaux de drainage et des rivières, mais ne tolère pas les inondations. D’autre part, on ne trouve les subsp. nilotica et tomentosa qu’au bord des rivières et dans des zones périodiquement inondées sur de s sols d’alluvions argileux. Dans le sous-continent Indien, on rencontre la subsp. indica dans les forêts sèches à basse altitude, généralement sur les sols alluviaux inondables ou sur les vertisols. Elle est désormais 29 largement plantée dans les fermes des régions de plaines et se développe aussi sur des sols salins, sodiques ou alcalins de même que sur des sols présentant des croûtes calcaires (Adewoye et Rao, 1977). Acacia nilotica est indigène dans les zones sèches d’Afrique tropicale et d’Asie occidentale, et plus à l’est jusqu’à l’Inde, le Myanmar et le Sri Lanka. En Afrique, on le trouve du Sé négal à l’Egypte et vers le sud, de l’Afrique orientale jusqu’au Mozambique, à l’Afrique du Sud (au Natal) et aux îles de l’océan Indien. Il a été diffusé dans tous les tropiques et s’est naturalisé dans de nombreuses régions, par ex. au Cap Vert, à la Jamaïque, au Népal, en Indonésie, au Vietnam et en Australie. Il est largement cultivé dans le sous-continent indien. Acacia nilotica se trouve dans les parties centrales et septentrionales du Soudan et en Egypte et est connu dans la médecine populaire soudanaise par le nom commun «kaarad». Elle survient dans les bois et les prairies boisées

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE9
I / Noms attribués à la plante
I-1 Nom scientifique avec auteur
I-2 Famille
I-3 Synonymes
I-4 Noms communs
I-5Noms en langues locales
II/ Description de la plante.
II-1 Plante entière.
II-2 Partie de la plante à l’état séché
II-3 Photographies de bonne qualité et de haute résolution
II-4 Dessins ou autres images de la plante
II-5 Numéros d’herbiers
II-6 Habitat et distribution géographique
II-7 Définition de la drogue
III/ Utilisations en médecine traditionnelle
IV/ Composition chimique
IV-1 Structures des composés isolés de la plante et associés à l’activité
IV-2 Composés non liés à l’activité
V/Activités biologiques et pharmacologiques
VI/ Données sur la sécurité d’utilisation
VII/ Indications thérapeutiques
VIII/ Données cliniques
VIII-1 Evaluation de l’efficacité
VIII-2 Contre-indication
VIII-3 Précautions d’emploi
VIII-4 Effets adverses.
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
I/ MATERIELS ET METHODES
I-1 Matériels
I-1-1 Matériel végétal
I-1-2 liste des Matériels
I-2 Méthodes
I-2-1 Teneur en eau
I-2-2 Teneur en cendres
I-2-3 Préparation des extractibles
I-2-2-1 Filtration
I-2-2-2 Dessiccation
I-2-2-3 Préparation de l’extrait sec pour les essais physicochimiques
I-2-4 Chromatographie fingerprint : CCM
I-2-5 Tests chimiques et dosage
I-2-6 Examen macroscopique et microscopique de la poudre
II/ RESULTATS
III/ DISCUSSION
CONCLUSION

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