Phonologie et Elements de grammaire

Phonologie et Elements de grammaire  

CLASSIFICATION LINGUSTIOUE DU JODLA 

Le Jaola est un ensemble de langues et dialectes parlés au sud du Sénégal, essentiellement dans la région administrative de Ziguinchor. Plusieurs classifications linguistiques ont été établies sur ces langues de la région naturelle de Casamance . DELAFOSS M (1924) classe le Jijola dans le groupe Sénégalo-guinéen . Westermann. D et Bryan. A (1925) et GREEN BERG. J. H. (1963) le classe dans le groupe Ouest-atlantique. Le Mata karon a été classé par SAPIR.D dans le groupe Ouest-atlantique pare:. les langues « bak ». Celles-ci sont ainsi dénommées par ce que leur préfixe de la classe 2 (pluriel des humains) est soit bak, buk baka , buka selon ies parlers. 

SITUATION GEOGRAPHIQUE DES :LES IKA.ROM 

Les îles karon sont limitées à l’Ouest part roman atlant:que, s ‘ti:sr par le marigot de Diouloulou, au Nord par la région du Narang qui jouxte la Gambie,. et au Sud par le marigot de Kalissay. Au 7,:an administratif, les îles karon se rattachent au Département de Bignona, à l’Arrondissement de Diouloulou et à la Communauté Rurale de Kafountne. Du point de vue géographique, on peut distinguer trois zones d’habitation : une première zone constituée de la plus grande île qui regroupe trois villages : Hilol [ hilô :I ] 1 , Kouba [ kû : pal et Mantate [mantat] et de l’île de Kassel [ kasel ] séparée de la, grande île par un marigot (bolong) dont la largeur diminue considérablement en marée basse. La deuxième ent té correspond à la zone plus connue sous l’appellation des îles Bliss [ pilis ], qui sont situées à environ deux km de l’océan Atlantique. Les îles Bliss sont constituées de quatre îlots que-sont : Kaïlo [ kàylô ] , de Boune [ pu :n ], de Saloulou [ esalululu ] et de Boko [ poko ]. La troisième entité est constituée du village de Bakasouk [ pàkàsùk ] qui se trouve excentré dans la zone des îles connues sous Les transcriptions phonétiques correspondent à la prononciation des locuteurs karon. 14 Phonologie et Eléments de grammaire du Joola Karone l’appellation de « Petit Kaasa »1. La proximité du village de Bakassouk de Haer (village du petit Kaasa) semble justifier la particularité linguistique du karon parlé dans ce village.

PEUPLE ET EXTENSION 

L’appellation « Karon » désigne et le peuple, et la langue, et le milieu géographique, lequel est constitué d’îles dont l’enclavement demeure la principale caractéristique. Les Karon se définissent kaloon [ kalo m I et appellent les autres groupes jôola pucoola ou péjoratVernent ésùsiikén ;Les karon n’aiment souvent pas s’identifier à la grande farnHe jeola. en raison, semble-t-il, des différences linguistiques, car il faut reconnaître qu’il n’y a pas d’intcrcompréhension entre le karon et les principaux parlers jecia. La riziculture est la principale culture ‘v;ivrière criez k.î.ton El’s se :rauque dans une dizaine d’îles de culture appelées; econ ï e il sont reLdtitfernem distantes des îles d’habitation. La cueillette de palmiste,s ia recoite du vin de palme constituent les principales activités économiques dans ces îles. Le conditions d’existence, dans ce milieu défavorisé par re,nclavement, ont été précarisées par les années de sécheresse ayant causé l’avancé de la langue salée qui a fini par affecter les rizières cultivables, et par entraîner la disparition des palmiers, principales sources de revenue économique. Face à cette précarité des conditions d’existence, eu égard aux facteurs précédemment évoqués, la migration saisonnière a été la seule alternative Cpi s’offrait aux yeux des karon. Ces deniers vont ainsi migrer vers 16S localités où le palmier était abondant. Cet facteur explique la présence d’une forte communauté karon tout au long du littoral Atlantique qui s’étend du village karon de Kafcuntine à Brikama en Gambie, où certains d’entre eux ont fini par s’installer. La plupart des villages de ce littoral sont, en ego+, fondés par des karon. Parmi ces Nous empruntons cette terminologie du PNIR (2002). L’appellation Petit Kaasa renvoient aux villages de Niomoune, de Haer, de Kandé, de katen et de Dopa. Le fleuve Casamance les sépl »’e du Kaasa auquel ils s’identifient aussi bien sur le plan culturel que sur le plan linguistique. 2 ce terme est constitué de sùk « localité » et de c.kee autre autrement dit. ceux d’une autre localité. Phonologie et Elements de grammaire du Joola Karone villages on peut citer des localités du Sénégal telles que Kafountine, Albadar, Abéné, Kabadio, Katak, Dombondir. Des villages de la Gambie tels que Sagnang, sifo, Darsilamé, Gunjur, Marakissa, kiti, Diambandiéli, etc. Cette migration des karon a favorisé sur le plan linguistique le contact avec le mandinka qui fut le principal parler dans ce littoral. L’oc comprend dès lors le fort taux d’emprunts du mandinka dans le karon parlé aussi bien dans ce littcral que dans les îles karon où la quasi totalité des adultes parle mandinka. 

LE CADRE THEORIQUE DE L’ANALYSE 

Le model utilisé dans cette recherche est celui de la théorie distributionnelle. C’est une méthode d’analyse de la linguistique structurale fondée aux EtatsUnis vers 1930 par le linguiste Américain BLOOMFIELD L. La théorie distributicanelie défini ie phonème corn é HL, ainu;e da < sons, arte:Platoirement proches » en « distribution complémentaire ». Deux sons sont dits articulatoire ment proches lorsque : 1- ayant le même mode d’articulation, leurs lieux d’articulation sont contigus ; 2- ayant le même lieu d’articulation, leurs modes d’articulation ne diffèrent que par un seul trait phonétique au premier niveau où intervient la distinction dans la description de ce mode, telle qu’elle se présente dans la langue concernée.   

Table des matières

2. IDENTIFICATION DES PHONEMES
2.1. IDENTIFICATION DES PHONEMES CONSONANTIQUES
2.1.2. Réalités phonologiques manifestées par les consonnes non indubitablement simples
2.1.2.1 Les prénasales
2.1.2.2. Les consonnes longues
2.2. IDENTIFICATION DES PHONEMES VOCALIQUES
2.2.1. Réalité phonologique manifestée par les voyelles indubitablement simples
2.2.2.Réalité phonologique manifestée par les sons non indubitablement simples
— 2.2.2.1.Réalité phonologique manifestée par les voyelles longues
2.2.2.2.Réalité phonologique manifestée par les voyelles nasales
2.3. INVENTAIRE PROVISOIRE DES REALITES PHONOLOGIQUES NIANIFESTEES PAR LES SONS
2.3.1.Les consonnes
2.3.2. Les voyelles
3. INTERPRETATION DES REALITES PHONOLOGIQUES ET PRESENTATION DES DONNEES
3.1 -INTERPRETATION DES REALITES PHONO
3 /.1. Le phonème disjonctif
3.1.2. Le comportement des consonnes préliosalss
31.3. Le comportement des consonnes longto-
1.1.4. Le comportement des voyelles lorigues et des voyeiles nassles
— 3.1.4.1. Le comportement des voyelles longues
3.1.4.2. Comportement des voyelles nasales
3.2. PRESENTATION DES RESULTATS
3.2.1.Liste définitive des phonèmes
3.2.1.1.Les phonèmes consonantiques
3.2.1.2.Les phonèmes vocaliques
3.2.2.Tableaux phonologiques
3.2.2.1.Tableau des consonnes
3.2.3.Tableau des voyelles
3.2.4.Tableau de réalisation des phonèmes
3.2.4.1.Tableau de réalisation des phonèmes consonantiques
3.2.4.2.Tableau de réalisation des phonèmes vocaliques
3.2.4.3.11Iustration des phonèmes et leurs réalisations
_ 3.2.4.3.1.Les consonnes et leurs réalisations
4. LA PHONOLOGIE SYNTAGMATIQUE
4.1.DEFINITION
4.2.STRUCTURES SYLLABIQUES
4.3.ANNEXE : CONTE ET ILLUSTRATION
4.3.1. Transcription phonétique
4.3.2.Transcription phonologique
4.3.3.Transcription orthographique
4.4.TRADUCTION
Phonologie et Elements de grammaire du Joua narone
5. ELEMENTS DE GRAMMAIRE DU JOOLA KARON : LA CLASSIFICATION NOMINALE
5.1.IDENTIFICATION DES CLASSES NOMINALES
5.1.1.La segmentation
5.1.2.La mise en relief des classificateurs
5.1.3. Inventaire provisoire des classificateurs
5.1.3.1.Le post-classificateur a-
5.1.3.2.Les classificateurs du générique
5. 1.4.Les classificateurs de l’augmentatif
5.1.4.1.L’augmentatif singulier
5.1.4.2.Les classificateurs de l’augmentatif pluriel
5.1.5.Les classificateurs du diminutif
5.1.5.1.Le diminutif singulier
5.1.5.2.Le diminutif pluriel
5.2.INTERPRETATION ET CHOIX DES FORMES STRUCTURELLES DES
CLASSIFICATEURS
5.2.1.Interpretation des variations de la voyelle des classificateurs de
structure cv
5.2.2.Interpretation des mria.tions formelles du clasificateur
5.2.3.Interpretation des variations formelles do type : u w
5.2.4.Interpretation des classificateurs, régissant deux accords distiards
5.3.USTE DEFiNTiVE DEs CLASSiNCATEURS.
:.3.4.L’OPF-X..)SiTlON DES NOMEIR
5.5. LE CONTENU SEMANT1OUE DES CLASSES NOMiNALES
5.6. L’INTEGRATION MORPHOLOGIQUE DES EMPRUNTS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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