Production mondiale de bananes biologiques

Contexte économique général

Production mondiale, principaux pays producteurs et exportateurs

La production mondiale de banane, toutes variétés confondues (plantains, bananes d’altitude et autres bananes à cuire, bananes dessert), est estimée annuellement à plus de 87 millions de tonnes dont près de 13 millions de tonnes pour l’exportation. L’autoconsommation est très importante et porte sur plus de 85 % de la production mondiale. Les principaux pays producteurs et consommateurs sont regroupés en Asie (27 millions t.), en Amérique du Sud (20,1 millions t.), en Afrique de l’Est (17 millions de t.), en Afrique de l’Ouest et centrale (11,4 millions de t.), en Amérique centrale (6,8 millions de t.) et dans les Caraïbes (2,7 millions de t.). Le domaine de la banane d’exportation est totalement monovariétal, basé sur la culture du bananier dessert de type Cavendish. Il est à noter que cette situation est unique dans le domaine des fruits et légumes avec des processus et des équipements industriels de production, de transport et de distribution, qui ne sont adaptés qu’à cette unique variété de banane de type Cavendish. La banane dessert d’exportation est surtout consommée en Amérique du Nord et en Europe, principalement à partir de quelques pays d’Amérique du Sud ou centrale : l’Équateur, le Costa Rica et la Colombie, assurant ainsi plus de 60 % du marché d’exportation (Loeillet, 2001).

Production mondiale de bananes biologiques

La production mondiale de bananes biologiques certifiées AB reste encore faible, malgré un développement rapide (22 000 tonnes sur 12 millions tonnes en 1988, soit 0,18 % du marché mondial d’exportation de bananes). En 2000, les bananes biologiques étaient produites principalement par la République dominicaine avec 44 000 tonnes exportées, soit la moitié du marché, et par le Mexique avec 9000 tonnes. Cette production ne concerne que les bananes dessert de type Cavendish. Les pays qui produisent de la banane Bio sont, par ordre d’importance, la République dominicaine, le Mexique, la Colombie, l’Équateur, le Honduras, le Costa Rica, l’Inde, les Philippines, Israël, le Cap-Vert, la Martinique (pour mémoire), Grenade, les îles Canaries, Madère et le Pérou.

Jusqu’à 1999, la production de bananes biologiques était surtout le fait de petits producteurs. Depuis 2001, de grandes sociétés d’exportations de fruits et de légumes frais se sont également lancées dans la production de bananes Bio comme Dole, Fyffes, Del Monte et Chiquita. En raison de la pénurie de production, certains grands groupes de distributions se sont également associés avec des producteurs locaux dans la production de bananes Bio (Sainsbury et WIBDECO – Windward Island Banana Development Corporation, à Grenade).
Les prévisions de croissance de ce marché sont telles que la FAO prévoit que, pour 2005, avec une croissance annuelle de 65 %, le marché global de la banane biologique devrait atteindre les 3 %.

De son côté, l’INIBAP, le réseau international pour le développement des bananiers et plantains, a, depuis quelques années, contribué à la réalisation d’ateliers spécifiques sur le développement de la banane biologique, celle-ci pouvant constituer une alternative intéressante pour les petits producteurs, notamment dans la région Caraïbe (Rosales et al., 1999 ; Holderness et al., 2000).

Le bananier, introduit à la Martinique au XVII e siècle, ne servait qu’à la consommation locale. La production de bananes dans les Antilles françaises ne connaît son essor qu’après la Seconde Guerre mondiale, au détriment de la canne à sucre avec le développement de la banane pour l’exportation. En 1961, les producteurs s’organisent et créent leur premier groupement : la SICABAM. En 1962, l’accès au marché français est réparti à raison de deux tiers pour les bananes des DOM et d’un tiers pour celles qui proviennent d’Afrique. Pendant 30 ans, la Martinique et la Guadeloupe vont ainsi bénéficier d’un débouché garanti pour leurs bananes sur le marché métropolitain.

Cours gratuitTélécharger le cours complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *