Relations commerciales

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Exercice 1 « L’expérience du Japon montre que l’argument de l’industrie naissante pour la protection est meilleur que toute autre théorie. Au début des années 50, le Japon était un pays pauvre qui survivait grâce à l’exportation de textiles et de jouets. Le gouvernement japonais a protégé ce qui était au départ de coûteuses et inefficientes industries automobiles et métallurgiques, et ces industries ont fini par dominer les marchés mondiaux. ». Discutez et critiquez. Réponse : L’exemple japonais donne à réfléchir à ceux qui croient que le protectionnisme est toujours désastreux. Cependant, le succès japonais en soi ne prouve pas que c’est la politique commerciale protectionniste qui en fut responsable. Le Japon était une société exceptionnelle qui s’était élevée au rang de nation avancée avant la seconde guerre mondiale et qui se reconstruisait après la dévastation due à la guerre. On peut sans doute affirmer que le succès économique serait venu de toute façon, et que le succès apparent de la protection ne représente qu’un pseudo-argument pour la protection de l’industrie naissante. Exercice 3 Pourquoi l’industrialisation par substitution des importations pourrait-elle avoir plus de succès dans de grands pays en voie de développement comme le Brésil que dans de petites nations telles que le Ghana ? Réponse : Il y a des marchés plus grands dans de grands pays comme le Brésil et les industries qui bénéficient des politiques de substitution à l’importation peuvent y réaliser des économies d’échelle alors que celles-ci ne sont pas possibles pour les industries produisant uniquement pour le marché Ghanéen. Exercice 9 Supposez que deux pays produisent de la bauxite pour le marché mondial. Dans chaque pays, le coût de production de la bauxite est de 10 dollars par tonne. La courbe de demande mondiale pour la bauxite peut être écrite comme P = 40 – 0.1Q, où Q est la production totale des deux pays combinés. Notez que l’on aurait très bien pu écrire cette courbe en exprimant Q en fonction du prix P : Q = 400 – 10P. Il est possible de montrer que si les deux pays choisissent de façon indépendante leur production optimale de bauxite, c’est-à-dire celle qui maximise leur profit, ils vont tous les deux choisir de produire 100 tonnes. Si ils décident de coopérer et de choisir ensemble leur niveau de production afin de maximiser la somme de leur profits, ils vont chacun produire 75 tonnes. (a) Comparez leurs profits quand ils produisent chacun 100 tonnes et quand ils forment un cartel et produisent chacun 75 tonnes. (b) Que se passe-t-il si l’un des pays honore son « contrat » et produit 75 tonnes mais que l’autre pays triche et produit 100 tonnes ? Réponse : (a) Quand chaque pays produit 100 tonnes, le prix par tonne est de 20 et le profit de chaque pays est de 1000. Quand la production est limitée par un cartel à 75 tonnes, le prix monte à 25 et le profit de chacun passe à 1125. (b) Le prix tombe à 22.5. Le profit du pays qui honore son accord est de 937.5 et le profit du tricheur est de 1250. A nouveau, la maxime qui dit que les tricheurs ne prospèrent jamais apparaît fausse. De façon agrégée cependant, la maxime peut tenir. Cette situation est un exemple de dilemme du prisonnier : individuellement les tricheurs prospèrent, mais uniquement si l’autre pays est honnête.

CHAPITRE 11 Exercice 1 Supposez que le gouvernement américain ait la possibilité de déterminer les secteurs qui vont connaître la plus forte croissance au cours des 20 prochaines années. Pourquoi cela ne signifie-t-il pas automatiquement que ce pays devrait avoir une politique pour soutenir la croissance de ces industries ? Réponse : Si chacun sait qu’une industrie va croître rapidement, les marchés privés vont diriger des ressources vers cette industrie même sans le soutien du gouvernement. Il n’y a besoin de l’action du gouvernement que si il y a un « échec du marché » ou un marché manquant. La perspective de croissance en soi n’est pas suffisante. Exercice 3 Si les Etats-Unis le pouvaient, ils demanderaient que le Japon dépense plus en recherche scientifique fondamentale et moins en recherche appliquée aux utilisations industrielles. Expliquez pourquoi en termes de l’analyse de « l’appropriabilité ». Réponse : Les résultats de la recherche scientifique fondamentale peuvent être utilisés par un plus grand nombre de firmes et d’industries que la recherche appliquée spécifique à des applications industrielles. Les bénéfices potentiels pour les Américains de la recherche scientifique de base japonaise sont donc plus élevés que les bénéfices reçus suite à des recherches japonaises ciblées sur des problèmes spécifiques aux industries japonaises. Exercice 5 Le nouvel argument de politique commerciale stratégique montre qu’il est sage d’adopter une politique telle que celle de la Corée du Sud qui subsidie ses exportations dans tous les secteurs. Le subside donne à chaque industrie l’avantage stratégique dont elle a besoin pour être compétitive sur le marché mondial. » Discutez. Réponse : Puisque l’économie a des ressources limitées, une politique commerciale qui procure un avantage stratégique à une industrie génère nécessairement un désavantage stratégique dans une autre industrie. Il n’est pas possible d’atteindre un avantage stratégique pour toutes les industries. Ce point devrait être clair si l’on pense aux mouvements possibles le long de la frontière de possibilité de production illustrés dans les chapitres précédents. Le subside dans tous les secteurs de la Corée n’a probablement qu’un effet net très faible sur la position stratégique des industries parce que si cela procure un subside direct à chaque industrie, cela augmente indirectement les coûts dans toutes les industries. Exercice 7 Il apparaît que le Japon n’a bénéficié que d’un faible taux de rendement à la fois sur ses investissements en acier à la fin des années 60, début des années 70 et sur ses investissements dans les semi-conducteurs à la fin des années 70, début des années 80. Quelle justification possible de ces investissements peut être avancée ? Pourquoi la politique de ciblage sur les semi-conducteurs pourrait-elle être une meilleure politique que le ciblage sur l’acier ?

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