Test de radiosensitivite de quelques varietes de riz pluvial et de maïs cultivees

Parmi les céréales anciennement cultivées dans le monde, le riz et le maïs occupent une place importante parce qu’elles constituent l’alimentation de base de presque la moitié de la population mondiale (RICE ALMANACH, 1997) et leur fournissent la majeure partie des calories (50 à 80%) nécessaire à leur survie (IRRI 1993-95). En 2005, les productions mondiales en riz et en maïs sont respectivement de 593 millions de tonnes sur 153 millions d´ha et de 611 millions de tonnes sur 139 millions d´ha (BRINK et BALEY, 2006).

Les cultures de ces céréales subissent souvent des dégâts à cause des différents facteurs : climatiques (en particulier la sécheresse), biotiques comme les insectes, les oiseaux, les virus (Pyriculariose), les bactéries (Gales) et les parasites dont le Striga sp. (EJETA et al, 1992 ; PALIWAL et RIPUSIDAN, 2002). Striga est une plante parasite qui constitue une des contraintes majeures de plusieurs cultures céréalières dans les zones tropicales arides et semiarides (RALISON, 2000). Le riz pluvial, le maïs et le sorgho sont les plus attaqués (GEIGER et al, 1996 ; IITA 1990 1992). Plus de 70 millions d’ha ont un niveau moyen d’infestation et d´après les estimations, 40 millions d‘ha de champ de culture de céréales sont très infestés (http: //1).

A Madagascar, le riz est le premier aliment de base tandis que le maïs occupe la troisième place après le manioc (BOSSER, 1969; ANDRIANASOA, 2005). Or, les surfaces aménageables en riziculture irriguée sont très restreintes et les rizières sont pauvres en éléments nutritifs (PRASAD et THOMAS, 1982). De ce fait, l’insuffisance de la production incite les paysans à occuper les collines pour la culture pluviale. La plante parasite Striga asiatica commence à envahir la riziculture et la maïsiculture surtout dans le Moyen-Ouest de Madagascar (ANDRIANAIVO et RAZAFINJARA, 2000) et devient rapidement un véritable fléau dans ces régions (PALIWAL et RIPUSIDAN, 2002 ; BRINK et BALEY, 2006). Ainsi, elle provoque des pertes en termes de récolte qui sont évaluées de 15% à 100% suivant les degrés d’infestation (ANDRIANAIVO et RAZAFINJARA, 2000). Cette diminution de récolte est également due à l’absence des cultivars tolérants ou résistants à ce fléau (ANDRIANJAKA, 2007).

Face à ces problèmes, différentes techniques ont été déjà adoptées comme l’utilisation des herbicides, le sarclage manuel, la pratique du système de culture traditionnelle incluant la culture en jachère prolongée, la culture en rotation, la culture intercalaire et l’utilisation des engrais organiques ou minérales, mais la production reste faible et la plante parasite n’est pas éradiqué. La production de lignées tolérantes à la plante parasite Striga asiatica s’est avérée nécessaire.

INTERET DES CEREALES

Parmi les céréales cultivées, 80 à 85 % de la production de riz et de maïs sont réservées à l’alimentation humaine (http://4; IRRI, 1995) du fait de leur apport énergétique. Ces graines contiennent généralement des glucides sous forme d’amidon, de protéines et de lipides. Elles sont aussi une source de vitamines, de fibres alimentaires et de sels minéraux (RICE ALMANACH, 1998), l’apport calorique moyen est de 350 calories pour 100 grammes de farine de céréale. L’intérêt de ces céréales réside aussi dans leur teneur en protéines et en fibres cellulosiques (http: //2). En outre, elles sont utilisées comme aliment pour les animaux et comme matières premières pour des applications industrielles. Elles servent en médecine traditionnelle en cas de blessures, ulcères, diarrhée (BRINK et BALEY, 2006 ; ADJANOHOUN et al, 1989). Pour l´industrie alimentaire, le riz et le maïs servent à la préparation des boissons alcooliques (ex : Saké, Bière, etc.…), ou à l´extraction des huiles à partir du son et à la fabrication de savons (BRINK et BALEY, 2006). L’amidon du riz est utilisé en cosmétologie tandis que celui du maïs sert à la fabrication de sirop et d’alcool (http: //4 ; BRINK et BALEY, 2006).

RIZ

Biologie du riz 

Le riz est une plante herbacée, semi- aquatique, annuelle des régions tropicales (DOBELMANN, 1976). Il peut survivre comme une plante pérenne, en produisant des nouvelles talles à partir des nœuds après la récolte. Le riz est une plante autogame, diploïde 2n = 12 ou polyploïde ou 2n = 24 ; 36 selon les nombres des chromosomes et les variétés (BRINK et BALEY, 2006).

Classification du riz 

Le riz est une plante originaire d’Asie et d’Afrique (DOBELMANN, 1976). Il appartient au :

Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : MONOCOTYLEDONE
Sous classe : COMMELINIDAE
Ordre : CYPERALES
Famille : POACEAE
Sous famille : POOIDAE
Tribu : ORYZAE
Genre : Oryza
Espèce : sativa (L).

Le genre Oryza comprend deux espèces cultivées : O. sativa (Asie) et O. glaberrima (Afrique Occidentale). Le riz possède plus de 20 espèces sauvages (ANGLADETTE, 1967; JACQUOT et COURTOIS, 1985). Actuellement, il existe plus de 10 000 variétés de riz (http://2). Elles sont groupées en trois sous-espèces:

– indica
– japonica
– javanica (KHUSH, 1995).

Morphologie du riz 

Un plant de riz est constitué par des racines fasciculées (DOBELMANN, 1976), et des tiges aériennes ou des talles productives. Les feuilles sont linéaires, à nervations parallèles, engainantes enveloppant la tige avant de s’étaler en limbe. L’inflorescence est formée par l’ensemble de tous les épillets qui sont oblongs. L’épillet comprend deux glumes réduites en un simple bourrelet au sommet du pédicelle, un rachéole et trois fleurs (BOSSER, 1969). Lespanicules sont de 15 à 40 cm de long, à rameaux penchés à maturité. Les graines sont aristés suivant les variétés, de couleur jaunes ou orangés ou parfois teintées de noir. Elle est formée par le caryopse oblong , de 8 à 15 mm de long qui comporte trois parties : le tégument, l’albumen, l’embryon (LEGENDRE, 1935 ; BOSSER, 1969; RICE ALMANACH, 1998).

MAÏS

Biologie du maïs

Le maïs est une plante annuelle de 2 à 3 m de haut (BOSSER, 1969). Il est allogame, diploïde 2n = 20, monoïque où les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des inflorescences distinctes. Il est cultivé surtout pour ses graines (BYERLEE et SAAD, 1993 ; PALIWAL et RIPUSIDAN, 2002).

Classification du maïs

Le maïs est une espèce d’origine Américaine, cultivée partout dans le monde en régions tropicales et tempérées (BOSSER, 1969). Il appartient au :

Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : MONOCOTYLEDONE
Sous classe : COMMELINIDAE
Ordre : CYPERALES
Famille : POACEAE
Tribu : MAYDAE
Genre : Zea
Espèce : mays L.

Les autres espèces du genre Zea appelées Téosinte et les espèces du genre Tripsacum sont la forme parentale de Zea mays qui est la seule espèce cultivée présentant une grande importance économique (PALIWAL et RIPUSIDAN, 2002). Les trois sous espèces de maïs (Zea mays L.) sont :

– Zea mays grassilima,
– Zea mays japonica,
– Zea mays quadricola (GUILLAUMIN et al, 1955).

Plus des 120 variétés sont connues, à différentes couleurs : les unes farineuses, les autres sucrées. L’amélioration de la plante par la méthode d’hybridation a permis l’obtention de plusieurs variétés de maïs (DOWSWELL et al. 1996).

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE GENERALITE
I – INTERET DES CEREALES
A-RIZ
1 – Biologie du riz
2 – Classification du riz
3 – Morphologie du riz
B – MAÏS
1 – Biologie du maïs
2 – Classification du maïs
3 – Morphologie du maïs
II- LA MUTATION
A- DEFINITION DE LA MUTATION
B – DIFFERENTS TYPES DE MUTATIONS
1 – Mutation spontanée
2 – Mutation induite
2. 1 – Différents types d’agents mutagènes
a – Agents mutagènes chimiques
b – Agents mutagènes physiques ou les radiations
c – Doses d’irradiation utilisées
C – LES AVANTAGES DE L’APPLICATION DE L’IRRADIATION AU NIVEAU DES PLANTES
D – LES RESULTATS OBTENUS PAR LA PRATIQUE DE L’IRRADIATION
DEUXIEME PARTIE MATERIELS ET METHODES
A – LIEU D’EXPERIMENTATION
B – MATERIELS VEGETAUX UTILISES
Les variétés de riz
a – Variété 3729
b – Variété 3737
c – Variété B.22
d – Variété FOFIFA-154
e – Variété JEAN LOUIS
Les variétés de maïs
a – Variété PLATA
b – Variété IRAT 200
C- METHODE D’IRRADIATION DES GRAINES DE RIZ ET MAÏS
1 – Pre-irradiation des graines
2 – Irradiation des graines
a – Objectif de l’irradiation chez les plantes
b – Irradiation des explants
D- METHODES DE TEST DE RADIOSENSITIVITE
E- CONDUITES EXPERIMENTALES
1- Préparation du sol
2 – Plantation des graines de riz et de maïs
F – METHODE DE SUIVI
1 – Comptage de graines de riz et de maïs germées
2 – Comptage des plantules survivantes
3 – Mesure de la croissance en hauteur des plantules de riz et de maïs
4 – Entretien des dispositifs
G – METHODE DE CALCUL
1 – Taux de germination
2 – Taux de réduction de la hauteur des plantules
3 – Taux de plantules survivantes
H- ANALYSE STATISTIQUE
TROISIEME PARTIE RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I-RESULTATS SUR LES EFFETS DE L’IRRADIATION CHEZ LE RIZ
1 – Taux de germination du riz pluvial
2 – Taux de réduction de la hauteur des plantules de riz
3- Taux des plantules de riz survivantes
II-RESULTATS SUR LES EFFETS DE L’IRRADIATION CHEZ LE MAÏS
1- Taux de germination de maïs
2- Taux de réduction de la hauteur des plantules de maïs
3- Taux des plantules de maïs survivantes
QUATRIEME PARTIE DISCUSSIONS
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES

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